Félix Tshisekecli a rompu la langue de bois et s’est ainsi autorisé à éventrer le boa. A propos d l’accusation de la rupture du pacte de solidarité formulée contre la 10ème rue, le fils Tshisekedi révèle : “C’est plutôt le reste de l’Opposition qui s’est désolidarisé de nous. Jusqu’ici, nous étions tous favorables au Dialogue, notamment en 2014, lorsque nous avons été reçus par les représentants de la Communauté internationale.”
Mais alors à quoi peut servir un Dialogue en cette veille de fin de législature, s’interrogent plusieurs analystes de l’Opposition. Félix répond sans ambages que c’est d’abord pour essayer de trouver une solution au contentieux électoral de 2011. Mais le plus important, argumente-t-il, est qu’il vaut mieux aider le Président Kabila à terminer son mandat dans la sérénité pour ensuite aller de l’avant.
Quant au reste, principalement la question d’ouverture d’une transition, sur fond de gestion consensuelle du pays, Félix s’en défend et jure que son parti reste déterminé à faire respecter les échéances électorales au gré des contraintes du calendrier consacrées dans la Constitution.
Fair-play
Moralité : l’Udps reste constante dans sa démarche. Autant elle s’est engagée dès les premières heures dans la lutte pour l’avènement d’un Dialogue politique, autant elle refuse de faire de sa démarche une arme personnalisée contre l’adversaire.
Tout le contraire du reste de l’Opposition, qui voudrait réduire cette question d’intérêt pourtant national, avec l’appui de la Communauté internationale, à leurs susceptibilités personnelles contre la personne de Joseph Kabila.
Comme l’a si bien dénoncé l’Opposition nationaliste de Mbikayi, l’on n’a même pas ouvert un seul chapitre du fameux Dialogue alors qu’on en est juste à la déclinaison des termes de référence de chacun, il se trouve déjà des gens pour crier à la supercherie et au fameux glissement. L’Opposition nationaliste dit qu’il est objectivement impossible de soutenir pareil procès d’intention. Ce dans la mesure où, si les opposants tiennent réellement à éviter le glissement, ils devront se disposer à aller défendre leur position au Dialogue.
D’ailleurs, précise le camp Mbikayi, le mode de prise de décision attitré au Dialogue est le consensus. Alors pourquoi donner à l’opinion l’impression que les opposants sont des petits enfants que la Majorité mènerait du bout du nez?
Non, la vérité est telle que l’a révélé l’Opposition nationaliste. A savoir que le camp du refus du Dialogue répond d’un agenda conçu et dicté à partir des puissances hégémoniques désireuses d’imposer la rédaction de l’histoire du Congo. Ces opposants ne refusent pas le Dialogue parce qu’ils ne croient pas en sa pertinence. C’est plutôt parce qu’on leur a demandé de brouiller le plus possible les cartes.
Les vrais calculs des manipulateurs étant de tenter un hold up sur le processus démocratique de la Rdc. C’est là tout le ses à donner à la dernière tentative d’importation des schémas d’Afrique de l’Ouest dans notre pays à travers des mouvements à l’apparence inoffensive, mais qui en réalité visaient à déstabiliser l’ordre institutionnel de la Rdc avec le soutien actif et coupable de missions diplomatiques accréditées à Kinshasa.
L’Udps est honnête et refuse de cautionner la moindre entourloupette, fût-t-elle suggérée par des puissances étrangères. Et comme on le sait, les frondeurs auront beau crier, mais le poids politique du parti cher à Etienne Tshisekedi fera pencher les choses en faveur de l’objectivité. Tôt ou tard, on va voir beaucoup accourir au Dialogue une fois celui-ci convoqué.
Par LP