Une délégation du Fonds monétaire international (Fmi), en séjour en RD Congo depuis le 20 mai 2015 et conduite par le chef de « Division Afrique » Norbert Toe, est allée s’enquérir jeudi auprès de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) à Kinshasa de « comment le gouvernement compte résoudre le problème de financement de 11 scrutins électoraux » et de « la part de contribution de la Communauté internationale ».

« Le Questeur de la Ceni, Mme Chantal Ngoyi Tshite Wetshi, en compagnie du Rapporteur Jean-Pierre Kalamba Mulumba, du Rapporteur adjoint Onésime Kukatula Falash, du Secrétaire exécutif national Flavien Misoni Mbayahe et du Secrétaire exécutif national adjoint Corneille Nangaa Yobeluo ont eu des échanges profonds durant 70 minutes sur l’état des lieux du processus électoral, spécialement en ce qui concerne l’état des finances des élections nationales », rapporte un communiqué de la Ceni parvenu vendredi à Lepotentielonline.com.

Il précise que « la mission du Fmi en provenance de New York a voulu s’enquérir à la fois du coût des élections et de l’état d’avancement des discussions à la fois avec le Gouvernement de la République et avec les autres bailleurs de fonds internationaux ».

La séance de travail « très enrichissante » entre la Fmi et la Ceni – avec la participation remarquable de Mme Prija Gajrag et du Conseiller technique principal du Pnud, Potopere Tozim du Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud), des Experts des ministères des Finances et du Budget pour le compte du Gouvernement ainsi que d’autres intervenants tels que le Conseiller technique principal du Projet d’Appui au Cycle Electoral (Pacec) piloté par le Pnud – a eu lieu au siège de la Ceni.

La Ceni travaille de concert avec les institutions internationales

Au cours de cette rencontre à « caractère véritablement technique », le Rapporteur de la Ceni a dressé l’état des lieux du processus électoral, dans son mot de bienvenue.

S’agissant du « niveau d’exécution du Calendrier électoral global », il indiqué que « depuis son avènement, la nouvelle administration électorale travaille de concert avec les institutions internationales, en l’occurrence le Pnud et la Monusco pour une meilleure évaluation des besoins et une plus grande harmonie de gestion des élections nationales ».

Jean-Pierre Kalamba a également informé ses hôtes de « la transparence qui régit l’actuelle administration électorale aussi bien dans la gestion des finances que dans son système de prise des décisions qui obéit largement à l’esprit de concertation ».

Les innovations dans la gestion du processus électoral

Dans sa communication du jour, Madame le Questeur de la Ceni, Chantal Ngoy Tshite Wetshi, a d’abord remercié la délégation du Fmi pour l’intérêt manifesté à l’endroit de son institution dans le but d’« évaluer ensemble le chemin parcouru jusqu’ici par la nouvelle Ceni ».

« Il y a lieu de faire une nette démarcation entre les besoins électoraux des processus précédents et ceux de l’actuelle administration électorale », a-t-il fait remarquer.

Elle a expliqué que « la nouvelle Ceni est non seulement appelée à opérer une profonde restructuration de son personnel et de son système administratif, mais aussi à réévaluer le coût réel de l’opérationnalisation des nouvelles Antennes qui passent de 171 à 266, au prorata du nombre des communes anciennes et nouvelles ».

« Les inventaires opérés par la Ceni ont démontré que le gros du matériel électoral hérité de 2011 est inutilisable. Ce qui exige de nouvelles acquisitions. Le budget de la Ceni se décline sur 4 composantes essentielles, à savoir, le budget de rémunération, le budget de fonctionnement, le budget des opérations et le budget d’investissement», a-t-elle signalé.

C’est ainsi qu’« aujourd’hui, la Ceni actuelle, non seulement qu’elle partage ses prévisions budgétaires avec les partenaires de la Communauté internationale, mais elle justifie aussi périodiquement les dépenses encourues avant toute nouvelle dotation financière ».

Plus d’un milliard USD pour les 11 scrutins électoraux

Le Secrétaire exécutif national de la Ceni a fait part à ses hôtes du coût des 11 scrutins électoraux, évalués à plus d’un milliard USD, et des résultats engrangés par l’opération de fiabilisation du fichier électoral financée à hauteur de 29 millions USD.

« L’actuelle Ceni fait face à plusieurs défis qu’il convient de couvrir pendant les deux années électorales qui se profilent à l’horizon. Il s’agit notamment de certaines opérations comme l’audit du fichier électoral, la fiabilisation du fichier électoral et la stabilisation des cartographies opérationnelles qui aboutira à la conception de l’Atlas électoral congolais », a souligné Flavien Misoni Mbayahe.

Il a ajouté qu’« il faut à présent une planification rigoureuse des opérations pour relever d’insurmontables défis qui se posent à la Ceni depuis la publication du Calendrier électoral global », avait de dévoiler « les éléments essentiels de la planification, faite ensemble avec le Gouvernement, du décaissement des fonds pour la réalisation de différentes opérations programmées jusque 2016 ».

A la fin de la séance de travail, le Rapporteur de la Ceni a remercié les visiteurs pour l’échange.
« Je pense que cela va augurer la bonne collaboration avec les institutions financières de la Communauté internationale. Je reconnais le soutien que le Pnud et la Monusco apportent pour la mise en œuvre des opérations et des activités électorales dans notre pays. La CENI est toujours disponible pour éclairer la lanterne des partenaires chaque fois que cela sera nécessaire », a conclu Jean-Pierre Kalamba.

Le Canada intéressé par le suivi du processus électoral en RDC

Le même jeudi 28 mai 2015, la Directrice des Relations bilatérales avec l’Afrique de l’Ouest et du Centre du ministère des Affaires étrangères du Canada, Mme Renata Welgosz qu’accompagnait Madame l’Ambassadeur de son pays en RDC, Ginette Martin, s’est entretenue longuement avec le Rapporteur de la Ceni Jean-Pierre Kalamba Mulumba assisté du Secrétaire exécutif national Flavien Misoni et du Directeur de cabinet du président de la Ceni de « l’évolution du processus électoral en République Démocratique du Congo ».

Ils ont fait le tour d’horizon de « la mise en œuvre en cours du Calendrier électoral global pour tirer les leçons de la marche du processus électoral actuellement mené par la nouvelle centrale électorale congolaise et d’en tirer les meilleures leçons et d’en interroger les défis potentiels ».

A cette occasion, les deux personnalités canadiennes ont présenté leurs civilités aux autorités de la Ceni qu’elles ont félicitées pour la qualité du travail abattu jusqu’à ce jour.

« Les déléguées du Canada ont souligné que leur pays développe un intérêt certain pour la bonne issue des élections en République Démocratique du Congo. Elles ont fait savoir que leur pays est attaché à la préservation de la démocratie par l’organisation des élections crédibles, surtout en ce qui concerne les scrutins constitutionnels », rapporte un communiqué de la Ceni.

Elles ont affirmé que « le Canada consent d’importants financements en RDC, des financements orientés en grande partie dans les secteurs de la santé et de la prise en charge des enfants défavorisés ».

En ce qui concerne les élections en vue, le Canada développe un intérêt d’information, mais il n’a pas encore annoncé d’apports précis. Ce qui ne les empêche pas de saluer les efforts consentis jusqu’à ce jour par la nouvelle centrale électorale.

De leur côté, les autorités de la Ceni ont noté que « des échanges de grande qualité sont de plus en plus engagés avec les institutions gouvernementales dans le sens de clarifier les aspects financiers du processus électoral ».

Nécessité de conclure les discussion autour du budget des élections

Pour la Ceni, « le calendrier électoral tient bon pourvu qu’il ne subisse plus d’autres facteurs exogènes susceptibles de le faire glisser ».

Elle attire l’attention des parties prenantes sur « le besoin d’activation à temps des commandes de matériels électoraux afin de minimiser les coût de transport ; la nécessité de conclure les discussion autour du budget des élections ; le besoin d’une bonne communication et une bonne prise en charge des responsabilités réciproques par les parties prenantes, ce qui éviterait des rallonges inattendues et des prolongations des délais des opérations électorales ».

« L’actuelle Ceni fait face à plusieurs défis qu’il convient de couvrir pendant les deux années électorales qui se profilent, notamment l’audit du fichier électoral, la fiabilisation du fichier électoral et la stabilisation des cartographies opérationnelles qui aboutira à la conception de l’Atlas électoral congolais », ont indiqué les autorités de la Ceni à leurs hôtes de marque.

Elles ont insisté sur le fait qu’« il faut à présent une planification rigoureuse des opérations pour relever d’insurmontables défis qui se posent à la Ceni depuis la publication du Calendrier électoral global ».

Au moment de se séparer, le Rapporteur de la Ceni a remercié les deux personnalités canadiennes « pour l’échange » qu’ils ont venaient d’avoir

« Je suis satisfaite des réponses de la Ceni à nos préoccupations », a déclaré à la presse l’ambassadeur du Canada en RDC, Ginette Martin.








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