Luzolo Bambi Lessa en bon père de famille a émis le vœu de voir ces derniers se comporter de manière à rassurer la population. Il leur demande d’être fiers pour être appelés des magistrats de la renaissance sur qui la Nation congolaise peut compter. Le Conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de bonne gouvernance, de lutte contre la corruption, blanchiment des capitaux et financement du terrorisme les a exhortés de s’engager résolument à l’amélioration de la justice dans le pays.
En plus de ses vœux, Luzolo Bambi Lessa a jugé utile de leur proposer la méditation de quelques extraits du discours du Président de la République adressés aux nouveaux magistrats. Cette allocution a été faite à l’occasion de la cérémonie de clôture de la première session de la formation des magistrats il y a cinq ans à la Cité de l’Union africaine. Le Magistrat Suprême avait souligné que " la Magistrature n’est pas un corps de métier ordinaire. C’est plutôt une sorte de sacerdoce. On y entre en réponse à une vocation portée par une conviction. Une vocation et une conviction vouées au service de la justice et des valeurs qu’elle incarne pour le bénéfice exclusif des justiciables, de la paix civile et de l’ordre. Serviteur de la justice, le magistrat est par essence, un dignitaire de l’Etat. Il en assume l’un des pouvoirs essentiels, le pouvoir judiciaire. C’est au magistrat que revient la lourde mission de contrôler en dernier ressort tous les autres pouvoirs. C’est à lui qu’il incombe de constater les infractions et les abus, de poursuivre leurs auteurs qu’ils soient, de prononcer à leur encontre les sanctions qu’ils méritent et de réguler les pratiques les mœurs, y compris les politiques ".
Gardien de la légalité et de l’ordre social, le magistrat est le justicier attitré de la société. C’est par lui que sont dispensées sanctions et réparations. Mieux, il est le sage placé au milieu du village pour dénouer les nœuds de la discorde et créer les conditions de la concorde. La noblesse du magistrat implique, par essence, le dépassement de soi avait souligné le Chef de l’Etat.
" Ce qui est sacré dans cette vision de la magistrature, ce n’est pas le magistrat, mais la mission de justice que celui-ci sert. Le Chef de l’Etat attendait de vous d’accomplir votre mission avec détermination et patriotisme. Il vous avait demandé d’être des émissaires de la nouvelle justice congolaise citoyenne et équitable. Le Président de la République vous avait recommandé de n’avoir peur que de Dieu et de la loi, d’être des véritables magistrats de la tolérance zéro " a indiqué Luzolo Bambi Lessa. Il leurs a exhortés de mettre en application les recommandations du Chef de l’Etat qui demeurent d’actualité pour tous les magistrats de la République.
L’Association des Jeunes Magistrats du Congo(AJMCO) est née du constat que ces derniers ne sont pas dotés d’une structure permettant de faire entendre leurs voix au sein de la magistrature. Elle vise la défense des intérêts socioprofessionnels de la magistrature. La formation judiciaire vise à améliorer la qualité, l’efficacité et la rapidité du travail judiciaire, a indiqué la Président de l’AJMCO, Marie- Lydie Makelele. Elle considère la formation comme un droit et un devoir pour les jeunes magistrats. Il convient, par conséquent, de donner à la formation la place qu’elle mérite au sein de la magistrature, a-t-elle martelé.
L’AJMCO s’attache à créer des échanges tant sur le plan national qu’international. Elle organisera des colloques, séminaires et conférences qui lui permettant d’assurer l’exécution de son objet. Simard Simon TSOUMBOU