Soucieux de redynamiser le secteur culturel congolais, en particulier le 9ème art, le collectif Lamuka, en partenariat avec l’Académie des Beaux-arts, organise des ateliers d’échanges des connaissances théoriques et pratiques à l’intention des étudiants et jeunes artistes. Le premier module de ces ateliers a été organisé du 22 au 24 juin dernier, à l’espace collectif, dans l’enceinte de l’académie des beaux-arts, avec plus ou moins 35 participants. La matière exclusive de cet atelier était axée sur la bande dessinée, avec comme objet «les 12 piliers du métier de dessinateurs». Ceux-ci sont pour des artistes, des principes ou fondamentaux à connaître et à mettre en pratique pour une vie professionnelle motivée et efficace, axée sur les résultats viables, ont répété les intervenants Jason Kibiswa, Junior Bilaka, MolaBoyika.
L’objectif poursuivi dans ces ateliers, c’est outiller, efficacement, les artistes dessinateurs en vue de renforcer en eux des capacités sur les connaissances théoriques, pratiques, attitudes, communication, et la tarification. Selon le collectif Lamuka, l’art de la bande dessinée croupit depuis un certain temps dans la misère, et son auteur avec. Parmi les défis énormes à relever pour redorer l’image de ce secteur, Jason Kibiswa, coordonnateur du collectif, pense qu’à travers ce genre d’activités, il est possible de sortir des sentiers battus. «Dans un pays aux richesses multiples et aux potentiels incommensurables et où l’avenir semble ne pas prévoir la place aux talents de jeunes artistes en devenir, il était temps de commencer à tenir ces genres d’atelier pour attiser davantage le feu qui bouillonne dans le chef de la jeunesse», a-t-il déclaré. Une génération de talents doit se réveiller, à tout prix, pour assurer la relève, a-t-il préconisé. Pour y arriver, le collectif suit la vision selon laquelle il faut conjuguer les arts visuels et l’éducation de qualité pour assurer le développement intégral de la jeunesse. Pour lui, ce premier atelier dans le lot de trois prévues, constitue une pièce puzzle dans le processus de la lutte contre la pauvreté en RD. Congo. A y voir de près, c’est une tâche de longue haleine compte tenu des réalités de terrain. Mais, cela n’empêche pas le collectif de croire fermement au potentiel du marché. «Kinshasa, une ville de plus de quatorze millions de personnes, un potentiel marché vert, d’une part, qui n’attend qu’à être exploité positivement par les investisseurs du secteur culturel congolais et, de l’autre, qu’à voir le taux de chômage revu à la baisse au travers de la distribution et la diffusion d’une bande dessinée de qualité». Dans cette visée, il pense que si on a volonté de développer ce vaste pays, il faudrait, à tout prix, investir dès aujourd’hui dans la jeunesse. Il sied de noter que toutes ces activités sont organisées sur fonds propres du collectif. Etant limité, le collectif lance un SOS au ministère ayant la culturelle dans ses attributions ainsi qu’aux personnes de bonne volonté de leur venir en aide.
Quid du collectif Lamuka ?
Le collectif Lamuka est une association sans but lucratif de droit congolais. Né de la volonté de conjuguer les arts visuels et l’éducation. Il a été créé en juillet 2013 à Kinshasa lors d’une réunion dans le parc de l’Académie des beaux-arts. C’est un regroupement d’artistes plasticiens et graphistes professionnels et amateurs. Il s’est fixé comme objectif principal le développement social. Ceci, par la conscientisation de la jeunesse congolaise à travers des œuvres de qualité interpellant la société à un changement positif et responsable.      
Cédric Beya



LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top