Jeanine Mabunda Lioko Mudiayi, Représentant personnel du Chef de l’Etat en matière de Lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants, a, le mardi 9 juin dernier, livré à l’opinion tant nationale qu’internationale, qu’un projet pilote sera lancé le 25 juin dans la localité de Nyiragongo. En partenariat avec l’INPP, des cours des métiers seront dispensés à des victimes de viol pour une meilleure réinsertion sociale et une autonomie financière. Elle faisait le bilan de son action, depuis sa nomination par le Président de la République.
Menées avec la collaboration des ministères de l’Intérieur, du Genre et de la Justice, ainsi que d’autres partenaires extérieurs et nationaux, les actions contre les violences sexuelles portent des fruits en RDC. « Il est de bon ton que tout le monde soit informé du dernier rapport des Nations Unies que Mme Bangoura a édité au mois d’avril, où il est dit qu’en matière de violences sexuelles liées aux conflits, la RDC est passée en 2013 de 15 333 victimes à 10 882 en 2014, soit une baisse de 33% d’une année à une autre ». Jeanine Mabunda s’exprimait au cours d’une conférence de presse organisée par le Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires des Nations Unies en RDC, OCHA, au siège la Monusco.
Après une courte modération du protocole, la parole a été donnée à Jeanine Mabunda. Elle a fait des affirmations selon lesquelles le recours à la justice, notamment par des audiences foraines, a été l’un des facteurs à la base de la baisse des violences sexuelles.
Les six axes stratégiques
Définissant les domaines d’intervention de son Bureau, Jeanine Mabunda a indiqué qu’à la suite d’un contact prononcé avec la réalité du terrain et la population, six axes stratégiques ont été identifiés pour répondre avec efficacité aux différents problèmes observés de violences et de recrutement des enfants. Il fallait commencer par dresser l’état des lieux de la lutte contre les violences, lutter contre l’impunité des crimes, prévenir, instaurer un devoir de mémoire des affres commis, faciliter la réparation économique des victimes et, enfin, développer une action de communication à destination de toutes les parties prenantes nationales et internationales. Cela, pour soutenir le plaidoyer en faveur des survivants des violences sexuelles et des enfants issus des groupes armés. L’engagement contre l’impunité est l’axe prioritaire choisi. Car, il faudrait bien que les apprentis sorciers sachent que ces crimes sont punis. Les exemples ont été légion. Elle a particulièrement condamné le viol des enfants à Kavungu.
Danny Ngubaa