Le directeur général du cabinet d’études de marché « Target », Serge Mumbu, a présenté, jeudi à Kinshasa, le rapport sur l’évolution des habitudes médiatique des kinois de 2014 à 2015». Il s’agit d’une étude comparative qui établit l’impact de la télévision classique, de la radio, de l’internet, des chaînes câblées et de la presse écrite à Kinshasa ainsi que leurs taux d’audience entre la fourchette de deux années.


Il a indiqué que cette enquête poursuit, entre autres objectifs, la motivation des responsables des organes de presse à comprendre les tendances sur le marché, l’amélioration et l’adaptation des contenus médiatiques, l’augmentation de l’audience et le développement de l’argumentaire commercial vis-à-vis des annonceurs, etc.


Ce sondage, a-t-il dit, est un échantillon de 1.000 personnes dont 500 femmes et 500 hommes sélectionnés selon la méthode de quotas par âge, sexe, occupation et commune de résidence, soulignant que c’est « une photographie chiffrée de l’espace médiatique congolais » dont les managers doivent s’en approprier afin de maximiser leur profil et de mettre en place des stratégies qui faciliteront rentabilité de leurs contenus.


Il a relevé qu’entre les deux années, « l’audience la plus élevée de la radio et de la presse écrite le matin tandis que la télévision classique, les chaînes câblées et l’internet sont suivis le soir, ajoutant que la presse écrite est plus lue le lundi alors que les autres médias enregistrent leurs meilleurs taux d’audience le week-end. La radio est plus écoutée pour la musique et les journaux lus pour l’actualité politique ». Cette étude dresse un tableau synoptique des trente derniers jours à travers lequel la télévision navigue autour de 96% alors que d’autres médias connaissent une baisse en 2015.

Selon ce tableau, la radio compte 43% (2014) contre 33% (2015), soit -10% (une baisse d’intérêt des hommes, particulièrement les 50 ans et plus), l’internet 35% (2014) contre 29% (2015), soit -6 % (une baisse d’intérêt des 35 ans et plus). Les Chaînes câblées 26% (2014) contre 21% (2015), soit -5% (scores plus d’audience dans les districts de la Funa et Tshangu à cause des problèmes d’électricité). La presse écrite 10% (2014) contre 6% (2015), soit -4% (une baisse d’intérêt des hommes, particulièrement dans le district de Tshangu).

En ce qui concerne les programmes préférés à la télévision, les Kinois manifestent un grand intérêt pour les journaux et les séries télévisées, les émissions culturelles. En revanche, on enregistre une légère baisse d’intérêt pour la musique, les films occidentaux, les émissions religieuses et les débats politiques.


Les internautes expriment un intérêt grandissant pour la messagerie instantanée, notamment sur les réseaux sociaux tels que Facebook, Whatsapp, Viber, etc. Ils s’adonnent de moins en moins à la recherche. Dans les chaînes câblées, les kinois sont friands des séries télévisées, de la musique, des sports, des films africains et des programmes de divertissement au détriment des journaux et des films occidentaux.


En lieu et place de l’actualité, les lecteurs des journaux préfèrent les faits des sociétés et les informations sur les stars sportives, musicales et de la mode. « Target » a lancé les études médias dans les villes de Lubumbashi en 2014 et Pointe-Noire en 2015 et va bientôt s’atteler sur Goma et Kigali, rappelle-t-on.


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