C’est dans le but du changement, de la reconversion du logiciel mental des Congolais, de recadrer les esprits et de fomenter un type d’homme nouveau que le Ministère de Communication et de Médias, sous la houlette de Mende Omalanga, Porte-parole du Gouvernement, organise du jeudi 24 à ce vendredi 25 septembre 2015, le Forum de l’Innovation de Kinshasa. L’objectif est de poser des diagnostics clairs et sans complaisants dans tous les secteurs vitaux de la nation, des différents maux qui rongent la RD-Congo et pour lesquels, l’on véhicule une image biaisée à l’extérieur du pays. Ouvert hier, jeudi 24 septembre au Kempeski Fleuve Congo Hôtel, ce forum du haut niveau regroupe des sommités du savoir et leaders d’opinion parmi lesquels, des professeurs d’universités, des chercheurs et experts dans divers secteurs ainsi que des patrons des médias qui, selon toute vraisemblance, véhiculent l’image de ce que les Congolais peuvent avoir de leur pays. Le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale, M. Willy Makiashi, représentant le Premier Ministre Matata Ponyo, a donné le go de l’ouverture des travaux. En subsistance, il s’agit pour Willy Makiashi d’expliquer le choix stratégique et judicieux de la RDC, ressasser toutes les initiatives positives mises en place et débattre des efforts déployés pour continuer à avancer.

C’est une véritable école du savoir et d’éveil de conscience collective car, dans sa thématique intitulée: «Rallumer le soleil des indépendances», Lambert Mende Omalanga réarme moralement les Congolais, les invitant d’éviter de servir de caisse de résonnance à l’impérialiste occidental, d’avoir sa propre lecture de faits sur le Congo, à ne pas se cacher derrière la vision des autres mais plutôt, à devenir soi-même la source.

En clair, l’autorité morale de la Convention des Congolais Unis (CCU) a chanté en solo, l’hymne à la conversion. A l’en croire, 23 ans de règne de Léopold II sous le régime colonialiste avec près de 10 millions de morts, c’en est trop. A cause de la prédation, des impostures ou le fait de ne se contenter que ce qui vient de l’extérieur, Patrice Emery Lumumba fut tué avec ses colistiers : Fina, Elengesa et consorts.

C’est pourquoi, recommande-t-il que tout intellectuel doit être en mesure de définir son propre problème, son histoire.

Rien n’est plus faux qu’un journaliste congolais présent à Kinshasa, capitale de la RDC, se contentant, sans gène, d’écrire son papier de presse en indiquant: «Selon RFI, selon AFP pour un événement qui s’est déroulé à Masina, partie Est de Kinshasa ou de n’importe quel coin de la capitale», s’est estomaqué Lambert Mende.

‘’Made in Congo’’, parlons-en!

Le secteur de l’Industrie, énoncé par Germain Kambinga, ministre de son état, sous le thème:« Made in Congo : l’apport de l’industrie dans le développement de la RDC», a fort à faire pour asseoir et ancrer dans les têtes des Congolais, le concept ‘’Made in Congo’’. D’après le Ministre Kambinga, c’est le secteur de l’industrie qui a nourri le Congo à l’époque coloniale. Il en va pour preuve, le pays regorgeait 9.600 industries pour une population de 20 millions d’habitants et d’une enveloppe budgétaire de l’ordre de 600 million de dollars américains. A ce jour, dit-il, il est à moins de 300 industries pour 70 millions d’habitants.

Au regard de ces chiffres, il y a lieu que les Congolais puissent s’interroger: d’où nous venons?, Où sommes-nous? Et où allons-nous ?

Somme toute, le besoin de dynamisme du concept ‘’Made in Congo’’ devient plus qu’impératif, insiste le Ministre. Ce, avant de préciser que le Congo a besoin de mettre en place une nouvelle politique industrielle ‘’Made in Congo’’.

Kambinga Germain s’est penché sur des perspectives qui s’articulent autour de quatre contraintes, à savoir : primo : contrainte d’ordre interne par le renforcement du secteur énergétique et des infrastructures routières, car, soutient-il, il est difficile de parler de l’industrie viable tout en mettant de côté l’énergie. Il va falloir donc de renforcer Inga I, Inga II et III et continuer à améliorer les infrastructures routières qui permettront de faire évacuer les produits alimentaires vers les centres urbains.

Secundo: la contrainte de l’image de marque du pays. Ceci, sous entend que tout Congolais puisse mieux vendre l’image du pays à l’extérieur.

Tertio: contrainte du savoir disponible: ici, il se présente un besoin imminent d’une véritable reforme du système éducatif si l’on veut bien asseoir le redressement industriel ‘’Made in Congo’’.

Quarto, enfin, la mise en place d’une zone économique spéciale, c’est-à-dire, à l’instar de Parc Agro-industriel de Bukanga Lonzo, des nombreuses industries viendront s’installer dans les zones économiques spéciales de Maluku, affirme le ministre qui, par ailleurs, annonce la création de cinq autres zones économiques spéciales à travers le pays.

L’objectif avoué de la campagne ‘’Made In Congo’’ est d’assurer la promotion à la fois de la production locale, en qualité et en quantité et de l’entrepreneuriat congolais.

Volonté donc affichée de voir émerger une classe de capitaines d’industrie congolais, embryon et maillon constitutif de la classe moyenne congolaise, sans laquelle, il n’est point de développement, donc, point de sortie irréversible du cercle vicieux de la pauvreté, a-t-il fait comprendre.

Le secteur minier face aux contraintes

Le Ministre Kabwelulu des Mines, s’est appesanti à faire le portait du secteur de mines en RD-Congo.

D’après lui, la stratégie de développement du secteur minier repose sur quatre axes qui sont: 1. la découverte de nouveaux gisements. Il faut noter ici, un faible taux de couverture des activités de prospection qui ne représentent que 18% du territoire national; cela est possible avec l’entrée en activité du service de Géologie national en cours de création, qui devra fouiller le sol et sous-sol pour déterminer les réserves des autres subsistances minérales connues et non connues.

2. L’augmentation de la valeur ajoutée aux produits miniers marchands.

L’Etat congolais devra entreprendre par ce fait, l’installation des entités de transformation par la création des industries de manufacture; l’implantation des tailleries de diamants

Et pierres de couleur ; l’installation des raffineries d’or ainsi que des fonderies pour les minerais de cassitérite et ses accompagnateurs.

3. La promotion des investissements dans le domaine des infrastructures de base. De ceci, le besoin en énergie électrique est énorme pour obtenir des produits miniers mieux élaborés.

4. Enfin, l’éradication de la fraude et de la contrebande minières, due à l’exploitation artisanale qui est à la base de la fraude et particulièrement, l’or, une matière facile à transporter même en poche.

Plusieurs subsistances minérales restent non exploitées. Il s’agit par exemple de Lithium à Manono, Kongolo etc.

Terres rares (phosphates de Kongo central et Nord-Kivu) ;

L’Uranium du Haut Katanga et d’ailleurs, substance stratégique dont l’exploitation a été arrêtée pour des raisons de sécurité; le Nickel et le Chrome dans la nouvelle province du Kasaï à Nkonko et Lutshiatshia ; le Vanadium associé au cuivre du Kongo central ; le Germanium, zinc et le plomb associé au cuivre à Kipushi ; le Niobium et le pyrochlore à Lweshe et à Bingo.

En titre de conclusion, le secteur minier reste le fer de lance de l’économie congolaise, à condition qu’il soit bien exploité pour apporter une croissance économique souhaitée et l’émergence de la RDC.

Pour sa part, Xavier Banane ya Nganzi a développé la thématique intitulée : « Axes principaux de l’Action gouvernementale».

A l’en croire ces axes se situent autour de :- la poursuite et finalisation des reformes institutionnelles, la consolidation du cadre macroéconomique et accélération de la création d’emplois, la poursuite de la construction des infrastructures et l’amélioration de cadre de vie et des conditions sociales de la population.

Eugène Khonde



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