Le meeting populaire de vérité a vécu au terrain Sainte Thérèse de N’djili. Des milliers des congolais ont fait le déplacement de ce lieu, devenu coutumier, pour les grandes rencontres de l’opposition. Pour des observateurs, c’était tout simplement ‘‘une démonstration des forces’’. L’opposition, soutient un témoin, a prouvé, une fois de plus, qu’elle avait bel et bien le soutien de la population congolaise. Le message a été capté 5 sur 5 par l’assistance. C’est l’appel au respect de la Constitution et des lois de la République, la libération des prisonniers politiques, l’enrôlement de nouveaux majeurs, le respect des droits humains. Les intervenants, dans leur majorité, ont mis un accent particulier sur l’organisation des élections en 2016 et la passation démocratique et pacifique du pouvoir.

Ils étaient tous là, les 27 membres de la Dynamique de l’Opposition. Ils, c’est Vital Kamerhe, Eve Bazaiba, Ingele Ifoto, Jean-Bertrand Ewanga, Joseph Olenghankoy, Martin Fayulu, Martin Mukonkole, Koloso Sumahili, Emery Okundji, Mwenze Nkongolo…

A tour de rôle, ils ont pris la parole pour livrer leur message.

D’entrée de jeu, le Modérateur de la Dynamique, l’Honorable Ewanga Jean-Bertrand, a donné le programme, avant d’expliquer le bienfondé de cette rencontre.

Eve Bazaiba : ‘‘…nous sommes des policiers de la démocratie’’

La première à prendre la parole, c’est Eve Bazaiba, Secrétaire Générale du Mouvement de Libération du Congo qui a insisté sur le respect de la Constitution, et aussi des droits humains.

Dans son speech, elle a donné un message qui a ébloui la masse. Il s’agit de l’arrivée prochaine de Jean-Pierre Bemba Gombo. «Je veux commencer par remercier les populations de la Tshangu pour l’accueil. Je parle au nom du Mouvement de Libération du Congo. Avant toute chose, je voudrais vous transmettre le message de l’Honorable Jean-Pierre Bemba Gombo qui m’a chargé de vous dire qu’il sera bientôt ensemble avec nous. Vous devez comprendre que nous les opposants sommes comme des policiers de la démocratie. Nous sommes déterminés à mettre de l’ordre là où il y a du désordre. Si vous ne le savez pas, nous, en tant qu’opposants, sommes régis par la Constitution en son article 8. Cet article garantit nos droits, et nos droits sont sacrés. Personne n’a le droit d’étouffer les démarches de l’opposition qui sont constitutionnelles. Nous devons savoir également qu’en RDC, nul n’est au dessus de la loi. Le Chef de l’Etat a juré devant Dieu et la Nation, d’observer et de faire respecter la Constitution», a-t-elle déclaré. Elle a appelé la Majorité au pouvoir à défendre les valeurs pour l’émergence et la paix en RDC. Car, a-t-elle ajouté, la dignité d’une nation, c’est aussi le respect des lois établies. C’est pour cette raison que la Dynamique a scellé la Constitution. « Nous devons nous réjouir tous ensemble parce que ceux qui ont tenté de négocier en cachette pour aller au dialogue nous ont donné raison aujourd’hui. Ils ont fait le tour du monde notamment, l’Italie, Espagne, en cachette, pour négocier, mais aujourd’hui ils ont compris et ils sont revenus. Venez tous à la Dynamique pour qu’ensemble nous puissions gagner le pari de la démocratie. Quand nous disons que le Président de la République est à son deuxième et dernier mandat, cela ne veut pas dire que nous sommes contre lui, nous voulons juste que la Constitution et les lois de la République soient respectées, surtout qu’il avait prêté serment. Avant de conclure, je voudrais vous dire que notre plus grand rendez-vous, c’est le 27 novembre 2016, jour de l’élection présidentielle. Et le 20 décembre, il y aura passation civilisé du pouvoir. Respecte-toi et on te respectera», a-t-elle conclu.

Vital Kamerhe : ‘‘…deux mandats, et c’est fini’’

Président National de l’Union pour la Nation Congolaise, Vital Kamerhe, qui est sorti de son silence après plusieurs mois, a emballé la foule avec son discours. Il a, avant toute chose, remercié la population de la Tshangu pour avoir répondu à l’invitation de la Dynamique. «Vous nous avez demandés de nous réunir, et nous vous avons écoutés, car nous sommes plus que jamais unis. Aujourd’hui nous sommes là pour dire ce que les congolais pensent de la politique. Les congolais veulent les élections, rien de plus. Nous n’avons pas besoin du dialogue, moins encore de négocier avec qui que ce soit. Ce que nous voulons ce sont les élections démocratiques et l’alternance pacifique. Nous sommes contents parce que c’est le Chef de l’Etat en place qui avait signé notre Constitution, et il a juré de la respectée. Deux mandats, et c’est fini, le dialogue c’est une distraction. Il est clair que le pouvoir en place ne veut pas des élections. Il est temps que nous de l’opposition, la société civile et même la majorité, puissions nous mettre ensemble pour barrer la route à toute dérive », a-t-il dit. Et de poursuivre que « nous sommes très contents d’apprendre qu’il y a des hauts cadres du pouvoir qui sont contre le glissement, et nous saluons leur courage. Nous voulons asseoir un Etat de droit, privilégier le respect des droits humains, le social, une bonne gouvernance. Nous sommes curieux d’apprendre que le gouvernement puisse dire qu’il n’y a pas d’argent pour les élections, alors que s’il nous faut faire le contrôle, nous allons nous rendre compte qu’il y a des millionnaires en République Démocratique du Congo. Nous lançons un appel au Président de la République qu’il puisse choisir le chemin de son choix, où il choisit le chemin de la dignité, ou il choisit le chemin de la honte. Vous devez chasser la peur, parce que c’est votre courage qui changera l’image du pays».

Martin Fayulu : «c’est notre pays»

Comme dans ses habitudes, le Président de l’ECidé, l’Honorable Martin Fayulu n’a pas mâché des mots pour dire haut ce que tout le monde murmure. «Ce pays est nôtre. C’est la terre de nos ancêtres, personne ne peut venir nous malmener dans notre propre pays. Nous avons un seul mot, le respect des lois de la République. Le 20 décembre 2016, nous aurons un nouveau Président. C’est ce Président qui nous amènera dans le développement. Si le Président Kabila ne part pas en 2016, nous allons appliquer l’article 64 de la Constitution», a-t-il martelé.

Les autres membres de la Dynamique ont, eux aussi, mobilisé la population. C’est le cas de Jean-Lucien Bussa qui a souligné que le changement, c’est maintenant. Il y a lieu de noter que vers la fin de la rencontre, un groupe d’inciviques est venu semer le désordre et le meeting a été dispersé.

Kevin Inana


Le direct




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