La tempête qui a secoué la majorité présidentielle, dont une partie est restée fidèle au Chef de l’Etat, Joseph Kabila, et l’autre qui est entrée en fronde sous la dénomination du G7, est inéluctablement passée. Les conséquences qu’elle a entraînées ont été, certes, disertes. Parce qu’il y a eu des révocations, des démissions en cascade des membres évoluant dans les insti
tutions de la République tant au niveau national que provincial appartenant à cette plateforme, en gestation, des purges opérées pour évacuer certains ministres indélicats, ayant désavoué leurs chefs de parti. Enfin, des nominations pour combler les vides ainsi laissés, puisque les services publics doivent fonctionner.

Qu’à cela ne tienne, ces faits ne peuvent aucunement occulter la vive tension qui règne actuellement dans la province de la Tshuapa, issue du démembrement, pourtant salué par une frange importante de la population de cette ancienne province de l’Equateur.

En effet, des informations tirées sous la toile des milieux généralement bien informés de cette nouvelle province, il ressort que la population de la basse Tshuapa, notamment dans les territoire de Mokonto, Befale et, singulièrement, Boende, est en colère. Et, si l’on y prend garde, font savoir les mêmes sources, la situation risque de dégénérer, au point de fouler au pied des montages d’efforts consentis par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, et son gouvernement sous la houlette du Premier ministre, Matata Ponyo Mapon ; efforts visant à asseoir le découpage territorial pour favoriser le développement à la base.

Aux fonds auspices, l’annonce des nominations par le Chef de l’Etat des Commissaires spéciaux pour administrer les nouvelles provinces. Des tractations qui se font de nuit comme de jour, laissent filtrer des noms des personnalités qui sont cités ça et là dans les cercles du pouvoir. Dans la foulée, l’on cite le Député national Lomboto Cipi, originaire de Bokungu ; le ministre provincial de la Santé ; l’actuel président de l’Assemblée provinciale de la Tshuapa et tant d’autres encore. Selon certaines indiscrétions, ils seraient mieux entrés dans le sérail du pouvoir au sein des instances dirigeantes du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie. Parallèlement, et c’est ce qui est de nature à mettre la poudre au feu, fait-on savoir, les candidats ainsi en vedette ne proviennent que de la haute Tshuapa. Pourquoi cela doit-il se faire de cette manière là? Pourquoi ne veut-on pas tenir compte de la géopolitique dans la désignation des nouvelles autorités à la tête de nouvelles provinces ? Voilà des questions qui taraudent les esprits des habitants de Boende.

La cohésion nationale menacée

S’il est admis que l’on ne peut rien reprocher à quelqu’un de faire valoir ses prétentions à postuler pour tel ou tel autre poste, il reste cependant que les décideurs doivent tenir compte de l’environnement sociopolitique, de la géopolitique, pour éviter la fracture sociale qui résulterait des frustrations qu’une telle approche pourrait provoquer. Non sans raison ! Alors que tout le monde s’accorde qu’il y a des efforts à conjuguer pour maintenir la cohésion nationale, il serait mal venu que des actes aillent à l’encontre justement de ce credo. En effet, rien ne peut être minimisé car, ce qui se vit actuellement à la Tshuapa peut se produire dans d’autres provinces, par le phénomène de contagion. C’est qui serait un coup dur à l’action du Chef de l’Etat. Le risque d’échec de la cohésion nationale serait, dans ce cas, sur les rails. Une façon de sonner le tocsin. A bon entendeur, salut !

La Pros.

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