Le radicalisme comme doctrine politique remonte à la monarchie de juillet 1830, mais son contenu et sa signification ont évolué au fil des décennies en fonction des mutations de la société au sein de laquelle il s'inscrivait. (1)
Les politiciens congolais qui radicalisent leur position contre la rencontre entre les filles et fils du Congo, savent en toute conscience que le temps qui passe favorise le glissement. Par ailleurs,  ils oublient que celui-ci risque d’entraîner le pays à la crise politique qui paralyserait la bonne marche des Institutions.
Les Congolais ont droit au Dialogue Inclusif qui a pour but de débattre et de trouver des solutions aux problèmes qui s’opposent à l’organisation paisible des élections pour l’alternance politique tant souhaitée par la majorité des Congolais. Des raisons pour dialoguer entre la majorité, l’opposition et la société civile sont évidentes.  Elles devraient,  toutefois,  être discutées dans le but de trouver des solutions aux problèmes qui caractérisent la société.
En effet, on ne comprendra le présent dans le but de construire l’avenir que lorsqu’on a la connaissance du passé.
La Conférence nationale souveraine qui, à cause de radicalisme, n’avait pas, pendant sept ans (1990-1997), favorisé  la RD. Congo d’ancrer dans la paix, ni dans la stabilité politique et le développement. N’ayant malheureusement pas conduit ses travaux dans le but d’atteindre la réconciliation nationale et la paix durable pour la construction du pays, cette conférence nationale a plutôt favorisé l’éclatement de différentes rébellions à l’Est du pays, à l’aggravation de destruction des vies humaines et socio-économique.
La RDC ne sera jamais reconstruite dans un climat de haine, d’exclusion et de vengeance. Parce que les formes devant revêtir les bonnes relations entre toutes les filles et fils du Congo sont à la portée de la majorité des  Congolais qui y souscrivent et pensent en ce sens.
Cinquante cinq années après l’indépendance, est une durée suffisamment longue, devant permettre une réflexion profonde pour qu’apparaissent les tendances nouvelles.
De ce fait, quelques questions majeures s’imposent. Elles consistent à savoir comment peut-on rendre la confiance et l’espoir au peuple congolais. Comment peut-on sortir le pays du gouffre, de la crise  économique et social qu’il traverse pendant cette période de l’histoire menacée?
Voilà les quelques questions majeures auxquelles, seuls les Congolais, de concert avec les membres de la communauté internationale,  doivent trouver la réponse.

Dans le but de préserver l’Unité nationale, la stabilité des Institutions de la République et la paix durable, le Dialogue aura pour but de permettre aux protagonistes de tourner définitivement la page des évènements tragiques qui hypothèquent les chances de paix, de stabilité et du développement.
Pour ce faire, les acteurs politiques sont dans l’obligation de combattre l’idée d’entretenir l’image paradoxale d’un Congo aux immenses ressources naturelles  dont,  malheureusement,  la population demeure dans la  misère la plus totale.
Dans la perspective d’atteindre  l’objectif majeur, celui qui a trait l’ORGANISATION PAISIBLE DES ELECTIONS POUR L’ALTERNANCE POLITIQUE EN RDC.
La question qui demeure est celle de savoir comment pouvons-nous trouver des voies et moyens pour renouer ce dialogue  et faire des  disputes qui existent entre l’opposition et la majorité un épisode constructif pour l’intérêt supérieur de la Nation?
Seul, le pardon étant la puissance qui libère, les principaux protagonistes devraient avant tout être animés de cet esprit, afin que la hache de guerre partisane soit définitivement enterrée.
Ainsi, dans l’intérêt national, ils se pencheront de façon plus résolue sur la situation politique, économique et sociale que traverse notre pays.
Il faut que le Dialogue Politique Inclusif soit une occasion pour jeter les bases d’une véritable réconciliation nationale essentielle à la stabilisation du pays.
Les Congolais devraient, après le dialogue consacrer leurs efforts à combattre la pauvreté, à construire de solides Institutions nationales et à promouvoir le respect des droits humains dans un Etat de droit.
Notre souhait est que ce Dialogue ne soit pas ni un tribunal, ni l’occasion de répartition des postes de responsabilité entre les participants. Il doit plutôt être le lieu de la repentance et du pardon entre les Congolais.
L’amour de la Nation doit conduire les Congolais à se tendre la main, à oublier les rancunes et à se pardonner. Les Congolais doivent cesser de perdre le temps à se faire la guerre. Ils doivent plutôt se pencher sur la reconstruction du pays.
En effet, pour atteindre son objectif, ce Dialogue nécessite des ‘’solutions audacieuses", celles qui tiendrons compte de réalités politiques de l’heure, celles qui amèneront les politiciens congolais à arrêter de râler du matin au soir à la place du débat en toute responsabilité sur un projet de bonne gouvernance, capable de garantir la paix durable, afin de rétablir les équilibres économiques rompus. C’est- à-dire, à combattre le chômage et à favoriser la création des nombreux emplois et des salaires décents. Des salaires qui permettent à chaque Congolais qui travaille, quel que soit son rang social,  d’être en mesure de payer son loyer, de  manger du premier au trente du mois, de payer son transport, d’assumer ses soins médicaux et d’assurer  l’éducation de ses enfants.
  1. La monarchie de Juillet tire son nom de l'émeute qui se transforma en révolution, les 27, 28 et 29 juillet 1830 (les Trois Glorieuses). Cette origine révolutionnaire et le choix du duc d'Orléans, devenu Louis-Philippe, parce que Bourbon pour les uns, quoique Bourbon pour d'autres, expliquent l'ambiguïté du régime qu'une autre révolution devait emporter dix-huit ans plus tard.

Une analyse de Jean Oscar Ngalamulume
-Président de la CIDES 
-Membre de l’Opposition Patriotique Républicaine ‘’OPR’’



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