L’ancien directeur de cabinet de Tshisekedi, Albert Moleka a expliqué à C-NEWS que Joseph Kabila n’est pas prêt à partir. Le président sortant, selon Moleka multiple des stratégies pour se maintenir au-delà de la constitution. Ses propos à Kingakati face aux parlementaires de la majorité n’étaient que mensonge. D’après Moleka, Kabila n’a pas dit la vérité. Voilà pourquoi, il pense qu’il faudra face ce refus de quitter le pouvoir selon ce que prévoit la constitution, il faut laisser Kabila violer la constitution, pour le poursuivreau finish pour haute trahison, étant donné qu’il ne passera pas, ne gagnera pas non plus. Moleka a profité également de l’occasion pour affirmer qu’il rejetait l’offre de Tshisekedi, qui lui proposait de conduire la délégation UDPS-Tshisekedi au dialogue envisagé par le même Kabila.
Depuis Bruxelles, des proches du président de l’UDPS, nous font remarquer que Tshisekedi tente de vous rappeler pour conduire la délégation de l’UDPS aux négociations pré-dialogue avec les délégués du sortant Kabila. Tshisekedi aurait mis à contribution un conseiller spécial d’un chef d’Etat de la région, grand ami à vous. Pourquoi refusez-vous ce rappel?
Je ne vois pas comment, est-ce possible. Depuis le 25 septembre, mon successeur a été nommé. Je ne vois pas dans quel cadre ce rappel, peut-il se matérialiser. J’ai démissionné de l’UDPS –Tshisekedi, et depuis je suis l’un de vice-présidents de l’UDPS-Kibasa, qui se trouve être l’aille originelle de notre formation politique fondée par les treize parlementaires au début des années 80. L’UDPS-Kibasa ne souscrivant pas à ce fameux dialogue, parce qu’inutile et inopportun, je ne vois pas pour quelles raisons dois-je m’impliquer pour ces assises. Imaginez-vous que même le G7, qui vient de quitter pas plu tard que hier la majorité au pouvoir était pro-dialogue, mais y renonce aujourd’hui.
Parce que vous parlez du G7, quel est votre point de vue par rapport à leurs actions contre leur ancienne famille politique et leur autorité morale, Joseph Kabila?
Je les félicite et les encourage. Ce groupe de sept partis politiques ont réussi une opération sans trop de casses et sans perdre trop d’éléments. Ils viennent de faire leur entrée dans l’opposition, qu’ils sachent que c’est un monde différent dans lequel ils ont choisi d’évoluer désormais. Je les félicite, puisque plusieurs ont logiquement démissionné d’eux-mêmes. Ce qui n’est pas propre aux Congolais. Les structures de leurs partis sont restées fidèles aux leaders.
Votre parti UDPS-Kibasa, aurait des rapports très poussés avec le G7, a-t-on appris?
Non. Mais, bien sur s’il y a des relations personnelles entre baba Kyngu et le président LumbuMaloba. Les deux sont fondateurs de l’UDPS. Mwando et le président Kibasa étaient très proches. José Endundo est un aîné et frère à moi, Olivier Kamitatu un frère, Lutundula un Anamongo comme moi.
Pierre Lumbi et vous, c’est la politique pure. Parce que vous avez eu à approcher son parti le MSR, alors que vous étiez encore dans l’UDPS-Tshisekedi?
J’avais tenu de rencontrer la direction du MSR après la réunion de Kingakati. J’étais allé me renseigner à la source sur la position du MSR concernant la révision constitutionnelle, plutôt que d’aller vers le PPRD. Je n’ai jamais caché mon admiration sur le travail fait par les organisations à la base de la création du MSR. Ce parti a montré de quoi il est capable sur le plan de son implantation sur l’ensemble du territoire national. C’est dans toute objectivité que je le dis.
Confirmez-vous, qu’il n’y a pas d’alliance politique entre votre parti et le G7?
Pas d’alliance politique en vue pour le moment. En cultivant de rapport entre politiciens, ça vous permet d’accroitre votre connaissance afin de préparer l’avenir. Le contact humain prépare toujours l’avenir. Le dialogue, c’est une manière de vivre. Une éducation en fait. Ce ne sont donc pas de rendez-vous exceptionnels.
Vous vous opposé à un dialogue avec Kabila, mais ici vous évoquez le bien fondé d’un dialogue. Ne voyez-vous pas que vous êtes entrain de vous contredire?
Je parle ici de dialogue entant que culture, contact humain, respect et considération de l’autre. Si aujourd’hui je cause avec Fayulu, je parle avec Olengan Nkoy, ça ne doit pas être une chose exceptionnelle. De même que si j’ai des amis dans l’autre camp de la majorité, ça ne doit pas être non plus une chose exceptionnelle.
Malumalu vient de démissionner de la présidence de la CENI, quelle lecture vous faites de la suite du processus électorale en RD-Congo?
Cette démission était attendue depuis le mois de juin. Vu son état de santé, je le souhaite un bon rétablissement entant que chrétien. Son remplacement devrait se faire rapidement. La société civile ne manque pas de personnes expertes dans le domaine des élections pour faire fonctionner la CENI comme il se doit.
Le nom de Jérôme Bonso revient dans toutes les lèvres pour remplacer Malumalu. Que pensez-vous de ce choix?
Effectivement, on parle beaucoup de Jérôme Bonso. Ce grand expert sur la problématique du processus électoral. Au sein de la CENI même, il y a des gens capables –des compatriotes aussi comme Paul Sapu, qui peuvent aussi faire l’affaire.
Où en sommes-nous avec la démarche de l’UDPS-Kibasa sur la réunification?
L’objectif de la réunification que soutient l’UDPS-Kibasa est politique. Il vise à fortifier, consolider les forces udpsienes. Nous continuons à travailler dans ce sens. Mais notre priorité est de relancer les activités d’implantation du parti afin d’organiser rapidement possible le congrès.
Epousez-vous la démarche d’André Kalonzo et son groupe contre Tshisekedi?
Je les connais tous. Kalonzo et son groupe. Ce sont des anciens proches collaborateurs de Tshisekedi. Leur démarche telle que je la comprends et leurs réponses à la crise qui prévaut dans ce parti et leurs arguments est principalement basée sur la modification irrégulière des statuts de l’UDPS-Tshisekedi en dehors du congrès. Juridiquement, ils peuvent avoir raison. Mais pas sur le plan politique. Tshisekedi politique c’est une autre affaire. Il reste une légende, une icône et un mythe. Certaines personnes ont besoin de ces genres des personnes. Ce qui se passe à l’UDPS-Tshisekedi, c’est un problème interne, à ce parti.
Votre parti, s’est opposé à la condamnation de Vano Kiboko à 3 ans de prison. Votre réaction a été très musclée. Envisagez-vous toujours d’interjeter appel?
Vano Kiboko ne devrait pas être condamné. C’est une injustice issue d’une parodie de procès. Kiboko on le fait payer sur sa position contre le 3ième mandat de Joseph Kabila et son leadership avéré dans la zone géographique très sensible de Kolwezi.
Quels commentaires faites-vous de la dernière sortie de Joseph Kabila à Kingakati devant les parlementaires de la majorité présidentielle?
Kabila a menti sur toute la ligne. Kabila n’a pas dit la vérité. D’ailleurs à entendre les commentaires et les déclarations de ses proches qui étaient à Kingakati, on comprend qu’eux-mêmes ont compris que Kabila n’est pas prêt pour partir dans le délai constitutionnel. Attendons voir le nouveau calendrier que la CENI va proposer, les positions et les positionnements des uns et des autres éclaireront la lanterne.
Il semble que vous n’approuvez pas l’équipe Matata III?
C’est un gouvernement des godillots. Un gouvernement des gens qui obéissent au doigt et à l’œil. Ce n’est pas un gouvernement d’initiateurs ni de créateurs.C’est un gouvernement bling-bling. Voyez-vous comment ils se sont mobilisés rien que pour l’inauguration de deux avions. Imaginez si nous étions à la 2ième République, quand le gouvernement avait et achetait plusieurs les avions neufs, on allait avoir un gouvernement qui allait de manière continue commencer à inaugurer les vols d’avions tous les jours. L’immeuble intelligent n’allait pas être érigé sur le boulevard du 30 juin, mais plutôt à l’aéroport de N’Djili pour tout voir.Parlons des choses beaucoup plus sérieuses. Qu’on arrête de distraire notre peuple avec des futilités.
Choses sérieuses comment quoi selon vous?
Moi je pense qu’il faut laisser finalement Kabila faire tout ce qu’il veut. Qu’il commette des gaffes comme il veut. Mais, le moment venu nous allons le poursuivre pour haute trahison. Nous allons le poursuivre parce qu’il ne passera pas, ne gagnera pas non plus. Ne voyez-vous pas comment toutes ses stratégies montées pour se pérenniser au pouvoir ne passent plus.Il y a des dossiers comme celui du non respect de la constitution en multipliant des tactiques pour bloquer la République par le fait de ne pas organiser les élections selon la constitution. En plus, le dossier sur le charnier de Maluku, que ce régime veut étouffer et banaliser ; le dossier des prisonniers politiques (Vano Kiboko, Muyambo, Christopher Ngoyi, DiomiNdongala, Fred Bahuma, Serge Makwambala et tant d’autres gardés dans des lieux secrets…). C’est comme le distributeur de votre journal C-NEWS, DidoZamwangana coffré depuis près de trois mois dans les cachots de l’agence nationale de renseignement. Son dossier n’a jamais été transféré devant un magistrat pour instruction. Il y en a plein de dossiers sur lesquels nous allons nous appuyer. Entre autres aussi le non respect des droits humains. Ce régime étouffe même notre droit à l’information et à la liberté d’expression. Voyez comment, le pouvoir avait planifié l’attaque du meeting de l’opposition à N’Djili.
Le meeting auquel vous avait assisté?
J’ai assisté à ce meeting. C’était inimaginable. Envoyer des bandits pour saboter une activité légalement autorisée. C’est décevant pour ce pouvoir. Qui met l’accent sur des futilités que sur les vrais problèmes du pays notamment des frustrations au sein de l’armée. L’invasion de l’armée rwandaise à l’Est. A Kasindi où le shiling est utilisé à la place du franc congolais. Il y a aussi la désertion du régiment du camp Kimbembe dont on n’évoque pas. Il y a des dossiers qui peuvent occuper ce pouvoir mon cher ami.
JOHN TSHINGOMBE I





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