​*Les vides créés au Bureau de l’Assemblée nationale par la démission de l’ancien Vice-Président Charles Mwando Nsimba, suivie du départ fracassant du Rapporteur Norbert Ezadri, ont, finalement, été comblés. Samedi 17 octobre, les Députés ont choisi Floribert Luhonge Kabinda Ngoy pour occuper le poste de 1er Vice-Président et Nono Berocan Keraure comme Rapporteur. A l’issue du dépouillement, après le vote bien entendu, Floribert Luhonge Kabinda Ngoy a obtenu 271 voix et Nono Berocan Keraure 335 voix. La participation était particulièrement importante. Sur les 500 Députés que compte l’Assemblée nationale, 441 avaient pris part au vote. 58 Députés ne se sont pas mobilisés. Pour la plupart d’entre eux, sont les Députés de l’Opposition, d’après ce qu’il a été donné aux journalistes d’apprendre. Depuis la publication des résultats du vote, des analystes s’efforcent d’interpréter les résultats. Les commentaires vont dans les tous les sens. Pour certains, la Majorité a résisté au séisme. Pour les uns, l’élection de Floribert Luhonge et Nono Berocan constitue une victoire de la Majorité. Pour d’autres, c’est un non événement. Qui a raison ? Qui a tort ? Décryptage.

Les deux postes à pourvoir au Bureau de l’Assemblée nationale appartiennent à la Majorité. De ce point de vue, l’élection de samedi 17 octobre était sans enjeux. Les candidats en course étaient tous de la Majorité. Ainsi, quand Henri-Thomas Lokondo perd devant Luhonge avec 170 voix, on est en face d’une victoire de la Majorité sur la Majorité. Son échec n’a rien de ridicule. Non seulement parce qu’il a réalisé un score honorable, mais aussi, et surtout, parce que sa témérité a permis à l’Assemblée nationale de sauver les meubles. Pour une institution qui se targue d’être le temple de la démocratie, empêcher la compétition, en ne présentant qu’une candidature unique renverrait une mauvaise image, à la fois, de l’Assemblée nationale et de la famille politique présidentielle dont on dit tout le mal. Une famille politique où tout débat à l’interne serait, aux dires des critiques, perçu comme une défiance à la hiérarchie. Le maintien, jusqu’au bout, de la candidature de Lokondo concurremment à celle du candidat officiel Luhonge, a de quoi faire réfléchir sur la façon dont la Majorité gère les ambitions de ses membres. Floribert Luhonge, lui-même, a félicité, en premier lieu, le Président Joseph Kabila pour avoir soutenu sa candidature. Autrement, sans le soutien inconditionnel du Président Kabila et sans un appui très significatif du Président de l’Assemblée nationale, le ticket Luhonge –Berocan n’aurait pas eu gain de cause. S’il y a effectivement une victoire, c’est bien celle de Minaku. Il a réussi, samedi 17 octobre, à sauver, habilement, son fauteuil à la tête du Bureau de l’Assemblée nationale. La pétition, signée par 64 Députés nationaux qui exigeaient la déchéance du Bureau, a été rejetée par la Majorité. En effet, le Bureau Minaku bat le record pour ce qui concerne le rejet des motions ou pétitions. Aucune motion de censure ou de défiance, peu importe la personne visée, n’a atteint sa cible, depuis que ce bureau est là, il y a près de quatre ans de législature. La pétition de 64 Députés, pour autant qu’elle ait pour objectif, de défenestrer le Président de l’Assemblée nationale et l’ensemble de son bureau, ne pouvait connaître une autre finalité que celle réservée, comme toujours, à des milliers d’autres initiatives similaires vouées à l’échec et classées, sans suite, dans les tiroirs.

La Pros.




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