André Mpungwe n’avait toujours pas démissionné de son poste de vice-président de la CENI quoique «AFRICANEWS» a annoncé sa démission imminente. L’annonce est à prendre tout de même très au sérieux d’autant que selon des sources dignes de foi le numéro 2 de la CENI fait l’objet d’intenses pressions de la part de ses propres mandants du PPRD pour rendre le tablier.

La question est de savoir combien de temps Mpungwe tiendra-t-il alors qu’il se retrouve en rupture de banc avec son propre mentor, Aubin Minaku qui avait fait de lui un homme de confiance dans son cabinet à l’Assemblée nationale avant de le placer à la CENI pour compte du parti présidentiel? Avant lui, son président Apollinaire Malumalu a été poussé à la démission.

Par les mêmes. Et son remplacement n’a toujours pas été réglé au sein d’une société civile autant divisée que la classe politique chaque fois qu’il y a en jeu un poste à pourvoir. Démission d’un côté, pressions pour démissionner de l’autre, c’est en ce moment que tombent les révélations d’un membre du bureau de la CENI pour expliquer l’enjeu de cette trame. Des révélations en exclusivité à «C-NEWS» sous le sceau de la confidentialité. «C’est toute la stratégie du glissement qui se joue derrière ce remue-ménage»,  postule notre source dès l’entame d’un long entretien à bâtons rompus à la résidence de Mike Mukebayi, le fondateur de «C-NEWS». Glissement, ce vocable reviendra plus de vingt fois dans la bouche de notre interlocuteur. Il révèle que le régime a commencé par empêcher la CENI de publier le calendrier électoral réaménagé.

Celui-ci s’en tient au délai constitutionnel pour présenter trois hypothèses. La première propose l’organisation de l’élection présidentielle en juillet 2016 pour appeler aux législatives combinées aux provinciales en novembre de la même année. La deuxième projette l’élection des députés provinciaux en juillet prochain, quitte à maintenir la présidentielle couplée aux législatives à la date initiale, le 27 novembre 2016. La dernière projette la tenue de tous les trois scrutins au même moment avant la fin de l’année prochaine. Naturellement, Joseph Kabila n’en a pas voulu et ses hommes ont fait le reste.

 Ils ont même imaginé la perfide manœuvre de faire porter le chapeau à la CENI quant au retard enregistré dans la mise en route du processus électoral. C’est Modeste Bahati, ministre de l’Economie, qui a été chargé de jouer au snipper avec des déclarations selon lesquelles  le gouvernement a libéré régulièrement les fonds alloués à la CENI depuis 2012. La CENI a vite réagi pour exiger une réunion de clarification qui n’est jamais venue. De l’autre côté, des stratèges sont passés à la vitesse supérieure pour sortir un schéma plus perfide encore. «Première étape: faire démissionner Malumalu et Mpungwe.

Ensuite retarder leur remplacement au moins jusqu’en février prochain. De la sorte, il ne sera plus possible d’organiser les élections dans le délai et les adversaires de Kabila se retrouveront devant le fait accompli d’accepter le dialogue», a confié la source. Déjà que la RD-Congo a pris la voie du glissement depuis le 17 octobre 2015.

Cette date avait été retenue comme le point de départ du calendrier électoral étouffé de la CENI. Maintenant qu’elle est dépassée, il faudra ajouter un jour de plus au processus à chaque lever et coucher du soleil sur les rives du fleuve Congo.
C-News





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