Quelques jours seulement après sa tournée en Europe, Amérique et Afrique, le Député National Franck Diongo, Président du Parti Lumumbiste Progressiste, fait encore parler de lui. Après avoir suivi minutieusement le discours du Chef de l’Etat par rapport au dialogue, l’opposant radical apporte ses observations et recommandations. C’était au cours d’une grande conférence de presse organisée hier, lundi 30 novembre 2015, au siège de son parti sur l’avenue de l’enseignement dans la commune de Kasa-Vubu. Très déçu, l’homme de vérité pense que l’heure est grave, et il faut sans tarder prendre des dispositions qui s’imposent pour sortir le pays du gouffre. Sans crainte, il affirme que le dialogue égal assassinat de la mère patrie.

‘’Dans cette période de turbulence, il y aura le dévoilement. Et dans la période du dévoilement il y aura la purification patriotique dont un camp pour la patrie, un camp pour le pays et un camp pour les traitres’’, a déclaré l’élu de la Lukunga, à Kinshasa. A l’en croire, le décryptage du message du Chef de l’Etat est clair, le dialogue égal le moment de la trahison du pays, le dialogue égal assassinat de la mère patrie. Donc le dialogue c’est un coup de poignard derrière le dos des congolais, un coup de poignard derrière la constitution, et un coup de poignard contre la démocratie. ‘’Comment voudrez-vous comprendre que celui là même qui a prêté serment de respecter la Constitution et de le faire respecter, la même personne qui a la responsabilité de chercher de l’argent pour organiser les élections, va nous associer pour assumer son échec et obtenir un chèque en blanc pour la définition de son avenir ?’’, s’est-il interrogé. Le Président du FAD tape du poing sur la table : Non ! Non ! Non ! Trois fois Non, le MLP et le Front anti-dialogue ne cautionneront pas ces mensonges d’Etat.

Et, ici, devant vous, a-t-il rappelé, je vous avais dit que le message de Kingakati était un mensonge d’Etat. ‘’Comment voudrez-vous comprendre que celui là même qui a la responsabilité de conduire la politique nationale et internationale, de chercher de l’argent pour la gestion du pays, vienne nous dire, parce qu’il est exclu dans toutes les lois pour être candidat, va dire dans son message que les élections coûtent chers, imaginons d’autres modes de scrutin. Et là, tout justement à ce paragraphe, le message de Monsieur Kabila devient un appel à la guerre. Parce que changer de constitution aujourd’hui, c’est rompre le consensus de Sun City dont Franck Diongo a été un des artisans principaux’’, a-t-il constaté avec regret.

En ce qui concerne l’accord global et inclusif qui est la matrice même de la Constitution, Franck Diongo dit avoir rencontré trois fois en trois jours, deux Chefs d’Etat. ‘’La volonté du Chef de l’Etat est claire, il a confirmé tout ce que nous vous disons ici. Je crois qu’aujourd’hui, vous avez compris que la motivation principale du dialogue c’est le changement de la Constitution et Monsieur Joseph Kabila l’a affirmé et confirmé. Voilà le moment de dévoilement. Il ne s’agit pas seulement du changement de la Constitution, mais aussi et surtout le changement du mode de scrutin, je l’avais prédit. Les membres du FAD qui ont participé à la rédaction de cette Constitution, parce qu’ils sont des patriotes, ont dévoilé le projet. Le devoir de vérité m’a recommandé de dire cette vérité au peuple congolais’’, a-t-il expliqué aux Professionnels des médias.

Une autre observation faite par le Président du Front Anti-dialogue est le fait de constater que le Président de la République a omis de parler de son avenir politique, chose qui devrait être au cœur même de son adresse. ‘’Comment voulez-vous comprendre que même dans le message du soi-disant dialogue que le peuple congolais doit stopper et combattre, il va omettre le point le plus important à l’ordre du jour, le respect de la Constitution et l’organisation des élections dans les délais constitutionnels ?’’, S’est-il interrogé.

Et de continuer que la demande nationale, l’urgence nationale, le besoin national, c’est l’organisation de l’élection présidentielle avant décembre 2016. Et comme un des Co- rédacteurs de la Constitution, je souligne que la Constitution n’a pas prévu des mesures pour que l’élection présidentielle ne soit pas organisée. ‘’Par contre, c’est l’obligation dans tous les cas de figure d’organiser l’élection présidentielle 90 jours avant la fin du mandat du Président en exercice, le scrutin doit être convoqué (cfr l’article 73 de la Constitution). Il ne fixe même pas le lieu, il ne fixe même pas la date, il ne fixe même pas le format, non, non, non, je crois que les congolais ne méritent pas ça. C’est trop humiliant. J’exige un peu de respect envers le peuple congolais. Au regard de ces incohérences et de tous ces éléments, je tiens très clairement à vous dire, que Monsieur Kabila est le problème, et la solution c’est son départ’’, a-t-il déclaré.

Pour le Député National de l’Opposition, le Président de la République a, lui-même avoué qu’il constituait en réalité le problème. ‘’Je ne pense pas qu’il est encore nécessaire d’attendre la fin de son mandat parce qu’il est clair qu’il ne veut pas des élections. Le MLP et le FAD confirment que le dialogue est une trahison. Quel que soit son passé, celui qui participera à ce dialogue, qui ne contribuera pas à empêcher et bloquer ce dialogue, est inscrit dans le rôle de traitre à la Nation. Je tiens très officiellement à saluer et à féliciter les amis de la Dynamique de l’opposition et du G7 qui nous ont rejoint dans le combat contre le dialogue’’, a-t-il soutenu, avant de conclure que le MLP et le FAD ne laisseront jamais la place à ce forfait.

Kevin Inana


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