Il nous vient d’être, à cet effet, confirmé que ce forum politique devrait débuter le 15 novembre prochain à’ Kinshasa ou dans la ville de Muanda dans le Kongo Central, soit dans un peu moins de deux semaines. En outre, ce Dialogue devait se présenter sous un format réduit des délégués. Une centaine de personnes serait envisagée à ces assises qui ne devraient pas dépasser deux semaines.
La question de médiation a également divisé le PPRD et I’UDPS lors de dernières rencontres dans le cadre de la préparation de ce Dialogue. Un accord semble être trouvé entre les deux parties. La médiation internationale était l’une des exigences de l’UDPS pour prendre part à ces assises. A ce propos, Saïd Djinnit, envoyé spécial des Nations Unies dans les Grands Lacs est cité comme facilitateur avant d’évoquer aussi une médiation de la Monusco.
En ce qui concerne l’ordre du jour, les travaux pourraient être circonscrits au niveau du calendrier électoral, de l’enrôlement de nouveaux majeurs, de la sécurisation du processus électoral, du budget des élections … A cette liste s’ajoute la restructuration de la Commission électorale et probablement la Constitution d’une nouvelle équipe gouvernementale.
Il sied de rappeler qu’à l’issue d’une réunion des chefs de principales institutions de la RDC autour du président de la République, le ministre de l’intérieur a annoncé lundi dernier que le Dialogue politique sur le processus électoral “pourrait être convoqué incessamment “. Ce Dialogue initié par le chef de l’Etat est soutenu par la Majorité présidentielle et certains partis de l’Opposition dont l’UDPS de l’opposant historique Etienne Tshisekedi.
Pendant ce temps, une frange de partis politiques de l’Opposition rejet l’idée d’un Dialogue politique. Réunie en convention à Kinshasa depuis le mercredi 4 novembre, la Dynamique de l’Opposition, une plate-forme qui regroupe plusieurs partis politiques dont l’UNC de Vital Kamerhe, le MLC de Jean-Pierre Bemba, l’ECIDE de Martin Fayulu et l’Envol de Delly Sessanga, a fait savoir que ce Dialogue ne pourra que favoriser le glissement du mandat présidentiel qui aboutirait à un report des élections prévues en 2016.
Bousculade à la Ceni
En attendant, la Ceni semble secouée par les démissions des membres de son bureau. Après l’Abbé Apollinaire Malu Malu, le PPRD André Mpungwe Songo a rendu le tablier. Si l’abbé président a démissionné pour des raisons de santé, le vice-président de la Ceni évoque, quant à lui, les raisons de convenance personnelle. C’est l’occasion pour la Majorité présidentielle de remettre les pendules à l’heure. La Majorité présidentielle a officiellement exigé aux membres de la Commission électorale nationale indépendante issus du G7 de démissionner de leurs postes. Pour le secrétariat général de la plate-forme qui soutient le Chef de l’Etat, les représentants des 7partis frondeurs doivent faire preuve de cohérence de leur choix politique et libérer ces postes dans les meilleurs délais. La questeure de la Ceni, Mme Chantal Ngoyi Tshite, issue du Mouvement social pour le renouveau de Pierre Lumbi, se trouve dans le collimateur de la Majorité. La questeure a opposé un cinglant refus s’obstinant à garder son fauteuil arguant que cette institution d’appui à la démocratie en République Démocratique du Congo est indépendante.
Pour la Majorité, elle doit céder le siège. La MP qui n’attend aucunement lésiner sur les moyens, prévient que tout sera mis en œuvre pour obtenir sa déchéance et celle des autres. Un bras de fer déclaré entre la Majorité et le Groupe 7 par représentants interposés au sein de la centrale des élections en République Démocratique du congo. Un Dialogue qui se veut tout naturellement germe de conflits au sein des plateformes politiques tant dans l’Opposition que dans la Majorité.
Par LP