«J’affirme sans ambages qu’Il y a rupture de contrat de confiance qui me liait au Président Roger LUMBALA». Telle est la déclaration de Moïse Moni Della faite devant une frange de journalistes le jeudi, 28 janvier 2016, à son domicile situé à Ngaliema. Le désormais ancien Secrétaire Général du RCDN reproche à Roger Lumbala de soutenir le dialogue prôné par le Président KABILA et sa majorité factice et mécanique. Il considère cela comme un boulevard pour le glissement qui va nous amener droit vers le référendum. Pour lui, il n’est pas question d’aller au dialogue. Ce qui est plutôt prioritaire, c’est l’organisation des élections dans le délai constitutionnel. Moïse Moni Della se dit prêt pour continuer le combat politique pour le bien-être du peuple congolais ; combat pour la défense de la démocratie, de la protection des droits de l’Homme et de la nature. C’est un combat pour lequel j’ai consenti beaucoup de sacrifices, a-t-il affirmé. Par ailleurs, il a invité la communauté internationale à passer aux sanctions significatives, en lieu et place de faire des simples déclarations. Ci-après, l’intégralité de sa communication.

CONFERENCE DE PRESSE

Mesdames, mesdemoiselles et Messieurs de la presse. Meilleurs vœux

De prime à bord, je remercie le Seigneur tout puissant, Maitre des temps et des circonstances qui a soutenu ma lutte au sein de l’UDPS depuis 1983 jusqu’en 2003, lorsque j’ai accepté d’adhérer au Rassemblement des Congolais Démocrates et nationalistes « RCDN » au sein du quel, j’ai assumé les fonctions de Secrétaire Général et du Président ai. En 2005, ensemble avec le Président Roger LUMBALA, nous avons créé une plateforme dénommée Soutient à Etienne Tshisekedi « SET » en sigle, où j’ai assumé les fonctions de Coordonnateur-Adjoint et par la suite, Coordonnateur ai en l’absence du Coordonnateur, l’Honorable Roger LUMBALA en exil.

Mesdames, mesdemoiselles et Messieurs de la presse,

A ce jour, la donne politique de l’heure a engendré les divergences majeures entre le Président de mon parti Roger LUMBALA et le Secrétaire Général que je suis, au sujet du dialogue dans sa conception, son organisation, sa crédibilité, son opportunité et sa finalité. A ce jour, j’affirme sans ambages qu’Il y a rupture de contrat de confiance qui me liait au Président Roger LUMBALA.

Pour ma part, je considère le dialogue prôné par le Président KABILA et sa majorité factice et mécanique comme un boulevard pour le glissement qui va nous amener tout droit vers l’autoroute du référendum pour entreprendre ensuite un TGV pour le changement de la constitution et enfin l’avion qui amènera Monsieur KABILA de voler vers une destination d’une présidence à vie.

Aristote disait : « Vouloir prouver les choses qui sont claires d’elles-mêmes, c’est éclairer le jour avec une lampe »

Mesdames, mesdemoiselles et Messieurs de la presse,

Afin de mettre fin à la cacophonie au sommet du parti et éviter toute polémique inutile, j’ai décidé à ce jour de rendre le tablier et de me désengager du RCDN ainsi que SET après m’avoir entretenu avec la base représentative et significative le mercredi 27 janvier 2016, à ma résidence.

Je compte continuer mon combat politique pour le bien-être du peuple congolais, combat pour la défense de la démocratie, de la protection des droits de l’Homme et de la nature. Combat pour lequel j’ai consenti plusieurs sacrifices depuis l’époque de MOBUTU jusqu’au régime actuel en subissant des brimades, des humiliations, des tortures jusqu’à me renvoyer en exile, non pas parce que j’ai volé un bœuf ou un œuf, mais parce que je me suis battu pour la liberté et les droits de l’homme. Donc de mon coté, il n’est pas question aujourd’hui de reculer et d’hésiter.

Mesdames, mesdemoiselles et Messieurs de la presse,

En ce jour mémorable où ma vie politique prend une autre tournure et envergure, je demande au peuple congolais de vaincre la peur comme disait le Pape Jean- Paul II, afin d’appliquer l’article 64 de la Constitution.

Enfin, je demande à la communauté internationale de dépasser maintenant le stade des simples déclarations afin de pousser le régime de Monsieur KABILA à organiser les élections dans le délai constitutionnel sinon d’appliquer de sanctions significatives contre ce dernier, au lieu de se comporter comme un médecin qui arrive après la mort juste pour livrer un certificat de décès à sa famille. Vaut mieux prévenir que guérir.

Je vous remercie.

Fait à Kinshasa, le 28 janvier 2016

Moise Moni Della Idi

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