
Les membres du parti de Jean-Pierre Bemba auraient faussé compagnie à leurs amis. Ils se seraient rendus en cachette chez l’envoyé de l’Union africaine.
«Dire non en présence des autres et changer ensuite d’avis quand on s’éloigne d’eux, s’appelle tout simplement de l’hypocrisie ou de haute trahison’’ », note une certaine opinion.
Le comportement du MLC donnerait à penser qu’au sein de l’opposition congolaise, il n’y a jamais eu l’unanimité au niveau de la vision politique. De sorte que les partis qui font partie de la Dynamique de l’opposition, ne sont pas liés par des mots d’ordre ou des accords qui seraient conclus entre eux. Chaque parti aurait effectivement son propre agenda caché et les leaders ne se font pas totalement confiance.
Pour Madame Bazaiba, il était question pour la délégation conduite par elle, de signifier de vive voix à Edem Kodjo, le refus catégorique de leur formation politique de prendre part au dialogue politique convoqué par le Chef de l’Etat.
Acculé d’un peu partout, le SG du MLC aurait de la peine à convaincre et apaiser la tension qui monte dans les artères cardiaques de ses pairs et de ses propres militants.
Aux yeux d’une frange de Congolais, l’opposition politique, entre autres, la Dynamique de l’opposition, ne serait pas crédible.
Ce serait une des raisons pour lesquelles, certains leaders appartenant à cette plateforme sont allés se faire membre du Front citoyen pour les mêmes objectifs que la Dynamique de l’Opposition.
Pas un seul fait gratuit
Ce qu’on pourrait qualifier de ‘’changement de fréquence au MLC’’, ne serait pas un fait gratuit.
A cet effet, allez parler ou pas avec Edem Kodjo, ne peut, à vrai dire, être une simple décision de la seule députée Bazaiba. Ceci, d’autant plus que celle-ci, en dépit des hautes fonctions qu’elle assume au sein du parti, est constamment soumis au diktat de son Président national, Jean-Pierre Bemba.
Quand bien même l’on est scandalisé par l’attitude du MLC, force est de reconnaitre en réalité que le MLC est à Jean-Pierre Bemba comme les sont l’UDPS à Etienne Tshisekedi et le PALU à Antoine Gizenga. Leurs paroles et décisions prises même en lieu de détention, sur le lit de l’hôpital ou dans la chambre à coucher, vaudraient sans doute, paroles d’évangile, irréfutables et irrévocables.
Est-ce Bemba aurait demandé aux siens d’aller rencontrer l’émissaire de Nkosazana Dlamini Zuma ? Le MLC aurait-il alors péché en allant voir Edem Kodjo ? Autant des questions qui méritent de l’éclairage pour apaiser certaines tensions.
Eugène Khonde