L’affaire des « 140 millions USD du FPI » (Fonds de Promotion de l’Industrie) jamais remboursés par ses débiteurs continuent de faire couler encre et salive. Des voix, pas des moindres, se sont élevées pour préconiser une piste de solution fiable pouvant permettre la récupération des crédits accordés, durant 25 ans, par cette institution financière à des sociétés ayant dûment rempli conditions et procédures. Il s’agit de doter le FPI d’un « pouvoir de coercition » qui lui permettrait de contraindre ses emprunteurs au remboursement. Telle est l’idée soutenue par 4 cadres de direction du FPI, André Ilali Lukoji, directeur de la supervision ; Ngoya Mubiala, directeur juridique ; Mpuila Mukendi, fondé des pouvoirs en charge des études ; et Olivier Babudaa, directeur de la gestion du portefeuille.

A les en croire, en effet, cette somme de 140 millions constitue un cumul des crédits non couverts effectivement donnés à des sociétés depuis 25 ans. « Il nous faut un privilège de trésor qui permettrait d’avoir des moyens supplémentaires afin de recouvrer des ressources importantes et de financer davantage des projets. Accordez-nous le privilège de trésor et nous allons récupérer l’intégralité de ce stock de 25 ans », ces experts ont soutenu.

Jusqu’ici, ont-ils appuyé, la procédure de recouvrement et les dispositions de la loi ne permettent pas encore au FPI de réaliser ces garanties pour reconquérir ses droits. « C’est pourquoi, les différents directeurs, en conformité avec leur management actuel et en tenant compte des expériences d’ailleurs, ont estimé qu’il faut au FPI ce pouvoir de coercition… » a insisté Olivier Babudaa, soulignant que cette aptitude sollicitée exclut toute ingérence et permet au FPI de posséder les moyens de sa politique tout en évitant de politiser des dossiers.

Rappelant pour sa part que le FPI est une institution financière et non bancaire, le fondé des pouvoirs en charge des études, Mpuila Mukendi, a conclu qu’à ce titre, il assure des subventions et des prises de participation dans des entreprises. « Nous avons choisi, par exemple de participer au capital de Congo Airways. C’est une instruction du Premier ministre, Augustin Matata Ponyo. C’est pourquoi le FPI est heureux de figurer dans la stratégie nationale de manière à participer au budget national » s’est-il réjoui.

A propos des commissions, le directeur juridique, Ngoya Mubiala, a révélé que ce sont plutôt des frais de service qui sont pris en charge par le promoteur du projet et ne dépassent généralement pas les 10% du montant sollicité. Ces frais, explique-t-il, servent au traitement du dossier fait par des experts maisons afin de l’améliorer et lui donner le format requis. Il faut également considérer les frais hypothécaires et d’études ainsi que le suivi-supervision et la Taxe sur la valeur ajoutée(TVA). « Ce sont des frais réglementaires et officiels qui ne sont aucunement de la corruption. Le promoteur qui signe le contrat est bel et bien au courant et reconnait que le montant reçu est suffisant à la réalisation de son projet… » a tranché ce cadre du FPI, avant de plaider pour la vulgarisation de la culture du crédit pour éviter des erreurs d’appréciation.

Tshieke Bukasa
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