Après la publication de la note technique en rapport avec l’actualisation du fichier électoral par la Commission Electorale Nationale Indépendante CENI, les voix se sont levées de partout. La dernière en date, est celle du parti politique Union pour la Nation Congolaise UNC, de Vital Kamerhe. Cette frange politique accuse la CENI d’être au centre d’aménagement pour un glissement du mandat du pouvoir en place.Elle l’a prononcé au cours d’un point de presse tenu le lundi 1er février dernier, au siège dudit parti. Parlant du glissement, terme très utilisé ces derniers temps dans le jargon politique de la RDC, Jean Bertrand Ewanga a exprimé à haute voix, la réflexion de sa famille politique. Il a pointé du doigt la CENI, l’accusant d’être prête à accompagner le Président Joseph Kabila pour un troisième mandat.
« C’est tout simplement ahurissant, si pas une insulte vis-à-vis du peuple congolais, que nous invitons à rester vigilant », a-t-il dit. En effet, l’heure a sonné pour les différents acteurs politiques congolais, afin que ces derniers s’activent dans le but de combattre toute sorte de favoritisme caché derrière les justifications de la CENI. Parmi les raisons poussées par la CENI, figure en premier lieu, le manque des moyens financiers pour organiser les élections dans les délais prévus. Ces raisons peuvent aboutir au glissement d’un pouvoir qui est presque fin mandat. Pour sa part, l’UNC, par l’entremise de son Secrétaire Général, demande à la CENI de se ressaisir et de prendre ses responsabilités en mains.
Constats de l’UNC face à la CENI
L’UNC a remarqué depuis un certain temps, l’attitude très hésitante de la CENI face aux préparatifs des élections. Le changement de la durée que peut prendre la révision du fichier électoral en dit tout. La durée était estimée à 13 mois et récemment, sur la note technique de la CENI relative à l’actualisation du fichier électoral, elle vient d’être évaluée à 16 mois. A la même rencontre, l’UNC a démontré devant la presse, le problème de l’enrôlement de 25 millions d’électeurs en 2006, qui n’avait pris que 6 mois sans aucune expérience électorale avérée et en 2011, avec 32 millions d’électeurs, il a fallu 5 mois pour l’enrôlement des électeurs.
A en croire l’UNC, la CENI prend les allures d’être dépendante de la Majorité présidentielle, au lieu de jouer son rôle. « Cette institution d’appui à la démocratie est devenue une chambre d’échos de la Majorité présidentielle, le bras séculier du gouvernement », a déclaré JB Ewanga au nom de l’UNC.
Il a poursuivi en disant que l’environnement politique créé par la CENI va sûrement emmener à des contestations aux conséquences incalculables, d’où le glissement.
Lauriane Landu