
Après l’interception de 22 camions de minerais bruts au poste frontalier de Kasumbalesa début janvier, 30 autres camions en provenance de l’ex-province du Katanga viennent d’être interceptés en Afrique du Sud avec toujours des minerais bruts à forte teneur de cobalt. « En Afrique du Sud, il y a déjà une équipe qui est sur place, parce que nous avons demandé au service de sécurité sud-africain de nous aider à bloquer la marchandise. Nous sommes en train de suivre la situation avec beaucoup d’attention pour que ce patrimoine de l’Etat revienne à la maison », explique le coordonnateur international de la lutte contre la fraude douanière, Pascal Nyembo.
Il n’y pas que les minerais qui intéressent les dirigeants congolais, les propriétaires et autres convoyeurs de cette cargaison devraient être eux aussi extradés : « Nous sommes en train de regarder les accords de la SADC (la Communauté économique des Etats d'Afrique australe), de regarder les accords commerciaux avec les Sud-Africains pour voir les modalités pratiques. Non seulement on peut nous envoyer les malfaiteurs, mais aussi le minerai doit rentrer à la maison », ajoute Pascal Nyembo.
En attendant, les responsables des camions interceptés à Kasumbalesa ont été jugés et condamnés à Lubumbashi à des peines allant de deux à dix ans de prison. Le coordonnateur Pascal Nyembo affirme qu’il n’y aura pas de complaisance dans la lutte contre la fraude minière.
RFI