17 mai 1997-17 mai 2016, il y a 19 ans, depuis que la RDC, autrefois Zaïre, a été libérée par le Président Laurent-Désiré Kabila et sa troupe (l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo ‘’AFDL’’). Face à une résistance qui s’est effondrée par l’inefficacité de son Chef, Joseph Mobutu, Laurent-Désiré Kabila avait pris le pouvoir officiellement le 20 mai 1997, changeant ainsi la dénomination de Zaïre en République Démocratique du Congo.

La libération a-t-elle été au bénéfice du peuple ? Telle est la question qui a présidée à la rédaction de cet article, soutenue par des sous questions, dont le bilan de la libération 19 ans après, la conservation de la démocratie ainsi que la situation politique actuelle du pays.

A en croire le Professeur Nicaise Mangoma, Chef du Département des Sciences de l’Information et de la Communication de l’UPN, le pays a quitté la dictature pour la démocratie. Il est très important, selon lui, de préserver cette démocratie difficilement acquise.

Il a reconnu les efforts fournis par les uns et les autres pour le maintient de la paix au pays. Il a regretté, en insistant sur le fait que ce dernier temps, cette démocratie est mise en mal suite au refus d’organiser les élections dans le délai. «Je reconnais de cette date, la démocratie difficilement acquise, l’installation de la paix, l’unité nationale…Malheureusement, cette démocratie est mise en mal par manque de volonté d’organiser les élections dans le délai», a-t-il souligné.

Si on avait organisé les élections selon la Constitution, poursuit-il, le pays allait figurer parmi les modèles de la démocratie en Afrique après le Bénin et le Sénégal.

Son crédo est que le pays finira par retrouver la paix. «Je suis conscient que tout finira, il y aura une solution durable car le congolais n’a pas la culture de sang», a soutenu le Professeur Nicaise Mangoma.

Pour sa part, le Professeur Théophile Mvula, Chargé des recherches au Département d’Histoire à l’Université Pédagogique Nationale, dit ne pas être libéré, car il n’a jamais été esclave depuis sa naissance. Pourquoi parler de la libération si les congolais vivent la misère au quotidien. «Il n’y a pas eu de libération au Congo. Je ne me sentais pas esclave même pendant la période de Mobutu. Pourquoi parler de la libération du Congo, aussi longtemps que la misère de Mobutu se vit jusqu’à présent avec beaucoup plus d’ampleur. Le peuple ne ressent rien de la libération, ni de la démocratie», a-t-il précisé.

Pour lui, le but de l’AFDL était de chasser Mobutu et prendre sa place. Par rapport à la démocratie, il reconnait qu’il y avait des avancées significatives au début, mais ce dernier temps, le constat est amer, lorsque la même Constitution est foulée au pied. «Les règles sont interprétées selon les intérêts personnels. Le peuple est à genoux, il ne gagne rien. Nous sommes privés du courant et on ne sait pas émettre les avis lorsqu’il y a une actualité qui suscite un débat», a dit le Professeur Mvula.

Parlant de la situation politique actuelle, il a fait savoir que «c’est vrai que Mobutu devait quitter le pouvoir, mais nous vivons le même scénario qu’à son époque, voir pire».

Historique du 17 mai

Selon les recherches, l’on peut retenir que la 1ère guerre du Congo est un conflit intervenu fin 1996 à 1997, au terme duquel le Président Zaïrois Mobutu Sese Seko fut chassé au pouvoir par des troupes rebelles soutenues par des Etats étrangers, essentiellement le Rwanda et l’Ouganda. Le Chef Rebelle Laurent-Désiré Kabila se proclame président et change le nom du pays en RDC.

Tout part en 1996, lorsque le Vice-gouverneur du Sud-Kivu ordonna aux Banyamulenge de quitter le Zaïre sous peine de mort. Ces derniers se rebellèrent et s’allièrent aux opposants à Mobutu pour former l’Alliance des Forces Démocratiques pour la libération du Zaïre (AFDL).

L’AFDL bénéficia du soutien des Chefs d’Etat de la région des Grands Lacs, en particulier de Paul Kagame, Président du Rwanda, et de Yoweri Museveni, Président de l’Ouganda. Devant l’inaction des alliés traditionnels de Mobutu, de nombreux membres de l’armée zaïroise rejoignirent les troupes de Laurent-Désiré Kabila au cours de leur marche des frontières orientales du pays vers Kinshasa, où ils entrèrent le 17 mai.

La résistance s’effondra face à eux, et Mobutu quittera le pays pour le Maroc où il mourut peu après. Kabila prit officiellement le pouvoir le 20 mai 1997, et rebaptisa le Zaïre en République Démocratique du Congo.
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