*En marge du 55ème Anniversaire de la mort de Patrice Emery Lumumba, Lugi Gizenga, nouveau Secrétaire Permanent du Parti Lumumbiste Unifié (PALU), en remplacement du Ministre Willy Makiashi, a fait une grande première sortie, le 17 mai, au cours de laquelle il a invité les partisans du parti cher à Antoine GIZENGA à la vigilance face aux enjeux politiques de l’heure. Il a, en outre, appelé à l’Unité de tous les partis politiques socialistes en RD. Congo. ‘’Ce jour constitue le début de la lutte du peuple congolais pour la conquête de sa souveraineté lui arrachée, le 5 septembre 1960 par l’impérialisme et ses valets locaux, notamment le tristement célèbre groupe de Binza, précurseur du Mobutisme, qu’il me soit permis de remercier vous tous qui avez répondu à notre invitation. C’est au nom de millions de congolaises et congolais encouragés par la dignité humaine et le rejet de toute capitulation devant le néocolonialisme’’, a déclaré en substance au cours d’une cérémonie historique dont l’esplanade de la Fikin, lui aura servi de cadre, pour haranguer les cadres et militants du Palu, avec un accent sur la mobilisation de la jeunesse pour des actions décisives, dès que le moment le nécessitera. ‘’A la lumière des événements de l’heure concernant notre démocratie, je me permets de dire, avec une extrême gravité, que ceux qui, dans la décennie 60, nous ont volé notre souveraineté, avec la complicité des puissances néocoloniales, aujourd’hui veulent récidiver. Face à cette présumée forfaiture, nul congolais ne peut se limiter au rôle d’observateur ou de critiquer, alors que notre démocratie connaît à nouveau des difficultés, après un début prometteur, grâce à l’organisation des élections de 2006 et 2011. La démocratie est un patrimoine de tous les congolais. A ce sujet, un consensus national s’impose pour la sauvegarder et la consolider, comme préalable à tout développement durable et juste. Notre héros national ne disait-il pas qu’après le vote, doit venir le pain pour le peuple ? Je profite de cette opportunité pour inviter aujourd’hui nos jeunes camarades à déclarer haut et fort, comme l’a fait il y a 55 ans « Patrice Emery Lumumba, je cite « ce n’est pas moi qui compte, C’est le Congo’’, a-t-il, en autres, ajouté. Comme pour dire que cette fois-ci, la menace ne passera pas. Au Palu, les jeunes sont, à en croire Gizenga Lugi, prêts à tout, pour peu que la jeune démocratie congolaise soit sauvée. L’appel pathétique de Lugi Gizenga en dit long. ‘’C’est pourquoi, je reformule, une fois de plus, mon souhait de voir la gauche congolaise se rassembler comme un rempart contre toute velléité du retour d’un pouvoir de fait de la droite congolaise qui, dans ses objectifs vicieux contre la démocratie, ne désarme pas, en vue de vouloir à nouveau martyriser notre peuple », a souhaité Lugi Gizenga, ce jour-là.

Allocution de Gizenga Lugi



Camarades cadres du Parti Lumumbiste Unifié ;
Camarades Chefs des organes de base du Parti ;
Camarades Jeunes Nationalistes Lumumbistes ;
Camarades militants de la liberté pour la souveraineté du peuple et de la Nation,
Je vous salue en ce mémorable jour, où nous commémorons un événement, à la fois, de triste mémoire mais aussi de plein d’espoir, jour du lâche assassinat de Patrice Emery Lumumba. Ce jour constitue le début de la lutte du peuple congolais pour la conquête de sa souveraineté lui arrachée, le 5 septembre 1960 par l’impérialisme et ses valets locaux, notamment le tristement célèbre groupe de Binza, précurseur du Mobutisme, qu’il me soit permis de remercier vous tous qui avez répondu à notre invitation. C’est au nom de millions de congolaises et congolais encouragés par la dignité humaine et le rejet de toute capitulation devant le néocolonialisme et au nom de toute mon équipe ainsi qu’au mien propre que je vous adresse mes remerciements pour votre présence combien nombreuse en cette esplanade de la Foire Internationale de Kinshasa.

Camarades,

Patrice Emery Lumumba, apôtre de la liberté et de la souveraineté du peuple pour la sauvegarde de l’indépendance du Congo, avait déjà compris le sort funeste réservé à notre démocratie alors naissante, par la droite congolaise.

L’indépendance du Congo, il faut le reconnaître, fut l’aboutissement d’une glorieuse lutte du peuple congolais, qui doit se remémorer de génération en génération, en tant qu’une date illustre marquant le jour de la liberté.

La liberté suscitée par cette liberté du peuple congolais fut éphémère, car notre indépendance, comme l’a si bien dit Patrice Emery Lumumba, fut souillée par les ennemis de notre peuple.

Camarades,

Notre indépendance nous a été volée par l’impérialisme avec la complicité de certains congolais corrompus afin d’ourdir le complot contre les institutions de la République ayant abouti au lâche assassinat de Patrice Emery Lumumba et ses compagnons Mpolo Maurice et Okito, en vue de recoloniser le Congo en confisquant au peuple congolais sa souveraineté, pour lui imposer une odieuse dictature qui a tué notre jeune démocratie.

Face à ces bourreaux, Lumumba dira : « je sais, et je sens au fond de moi-même que tôt ou tard, mon peuple se débarrassera de tous ses ennemis intérieurs et extérieurs, qu’il se lèvera comme un seul homme pour dire non au capitalisme dégradant et honteux».

Ces bourreaux ont cru faire taire Lumumba en l’assassinant, alors qu’en réalité, ils n’ont fait que le multiplier.

Votre présence massive en ce lieu aujourd’hui est une preuve éloquente de cette multiplication. Disons-le tout haut que nous sommes tous de la génération Lumumba.

Car, Lumumba restera éternellement jeune.

Camarades,

Ayons toujours à l’esprit que l’assassinat de Patrice Emery Lumumba fut et restera un crime d’Etat, voire le terrorisme d’Etat perpétré par ceux-là qui, aujourd’hui, s’évertuent à nous donner des leçons sur la liberté et la démocratie.

Ce crime d’Etat avait pour objet d’effrayer tout un peuple afin de le contraindre à leur soumission.

Camarades,

Ceux parmi nos compatriotes qui, aujourd’hui, sombrent encore dans la passivité devant le joug néocolonial qui pèse toujours sur le Congo, peuvent être considérés aussi comme complices ayant tué Lumumba.

C’est pourquoi, je les invite à rejoindre ce jour, ceux des leurs, qui comme Patrice Emery Lumumba, ont refusé de capituler devant l’impérialisme qui s’est emparé de notre indépendance, en confisquant au peuple sa souveraineté.

Ces congolaises et congolais se sont regroupés, le 22 août 1964, en une force de la gauche nationaliste progressiste pour perpétuer le combat de Lumumba.

Ils étaient tous jeunes et résolument engagés à combattre l’une des plus féroces et meurtrières dictatures d’Afrique, celle du Président fondateur, guide éclairé et Maréchal du Zaïre.

C’est dans ce contexte qu’est né le Parti Lumumbiste Unifié PALU, autour du camarade Antoine GIZENGA sous l’inspiration de Patrice Emery Lumumba.

Le PALU est resté seul dans ce combat jusqu’à sa relégation dans la clandestinité avec son cortège des martyrs.

Sous l’impulsion du PALU et d’autres camarades de la gauche congolaise, ici, représentés par leurs jeunesses, nos illustres invités de ce jour, le peuple congolais est entré en résistance contre la dictature du MPR, Parti-Etat pour le retour de la démocratie. Nombreux d’entre eux ont perdu leur vie dans des circonstances tragiques, et plus illustre d’entre eux, fut Mzee Laurent-Désiré KABILA dont nous avons commémoré hier, le jour de son lâche assassinat.

Incontestablement camarades, depuis plus de 5 décennies, c’est la gauche congolaise qui a payé le plus lourd tribut pour la sauvegarde de notre indépendance chèrement acquise et le retour de la démocratie.

Nos camarades ont continué à tomber sur le champ d’honneur de la lutte pour la sauvegarde de la démocratie, dont ceux du 26 novembre 2011, victimes toujours de l’intolérance des partisans d’une pensée unique au Congo. Il était inadmissible, qu’à quelques heures seulement du jour du vote, censé être un moment de paix et de joie pour le peuple, appelé à faire valoir sa souveraineté par le renouvellement des mandats politiques des gouvernants, que des congolais, paisibles électeurs, soient assassinés par leurs compatriotes sans raisons apparentes. Finalement, qui est victime et qui est bourreau?

Cependant, je suis heureux à ce jour de vous informer que certains survivants de cette triste épopée de notre histoire sont parmi nous.

Il s’agit de jeunes Lugistes qui, avec les femmes guides nationalistes, dans la clandestinité, ont fait fléchir le Dictateur du Zaïre et des jeunes catalyseurs qui ont sensibilisé la jeunesse congolaise pour chasser la dictature en permettant le retour de la démocratie.

Encore jeunes, ils se sont engagés dans la lutte, vieux, ils le sont aujourd’hui toujours dans cette lutte.

A cet effet, le PALU est tout sauf un parti de plus de 50 ans de lutte jusqu’à la victoire finale qui est celle du peuple congolais, lutte à laquelle nous avons tous adhéré en étant jeunes, et nous y avons vieilli, car la lutte pour la victoire du peuple est, certes, longue et parsemée d’embûches. Mais, le peuple est toujours victorieux, car celui qui croit vaincre un peuple debout comme un seul homme, n’a jamais existé, n’existe pas, et n’existera jamais.

J’invite ces jeunes à se manifester sous vos applaudissements, en commençant par les Lugistes et les Femmes Guides Nationalistes.

Camarades,

En effet, la souveraineté de notre peuple, a été chèrement reconquise sur le sang des martyrs. Nous ne devons donc pas oublier leur sacrifice et celui de Patrice Emery Lumumba, le plus illustre d’entre eux, je vous invite, une fois de plus, à garder une minute de silence.

Pour cela, il est plus que temps, comme l’avait prédit Patrice Emery Lumumba, «que le peuple se lève comme un seul homme pour combattre ses ennemis et préserver la démocratie renaissante».

A la lumière des événements de l’heure concernant notre démocratie, je me permets de dire, avec une extrême gravité, que ceux qui, dans la décennie 60, nous ont volé notre souveraineté, avec la complicité des puissances néocoloniales, aujourd’hui veulent récidiver. Face à cette présumée forfaiture, nul congolais ne peut se limiter au rôle d’observateur ou de critiquer, alors que notre démocratie connaît à nouveau des difficultés, après un début prometteur, grâce à l’organisation des élections de 2006 et 2011.

Camarades jeunes ;

La démocratie est un patrimoine de tous les congolais. A ce sujet, un consensus national s’impose pour la sauvegarder et la consolider, comme préalable à tout développement durable et juste. Notre héros national ne disait-il pas qu’ « après le vote, doit venir le pain pour le peuple ».

Je profite de cette opportunité pour inviter aujourd’hui nos jeunes camarades à déclarer haut et fort, comme l’a fait il y a 55 ans « Patrice Emery Lumumba, je cite « ce n’est pas moi qui compte, C’est le Congo ». Je dis et je le répète : « ce n’est moi qui compte, c’est le Compte ».

A la classe politique congolaise, et surtout à la droite congolaise, je dirais comme l’a dit un jour un des illustres disciples de Patrice Emery Lumumba, en la personne de Thomas Sankara : « il est préférable de faire un seul pas avec le peuple que d’en faire une centaine sans le peuple ».

Arrêtons donc de provoquer le peuple et ne remettons plus en cause les fondamentaux de la démocratie arrêtés par tout un peuple. « Pamba te peuple nde mokonzi ».

Camarades,

Il est à ce jour important de nous poser, devant le peuple, les questions suivantes :

Qui sommes–nous ? Que voulons-nous ?
Nous sommes des socialistes. Nous voulons pour le peuple congolais le social, autrement dit le bien-être social, que celui-ci réclame sans cesse, car il en a le droit comme tout autre peuple.

Camarades,

Sommes-nous capables de le faire ? Oui, nous en sommes capables.

Car, bien que nous n’ayons pas encore l’impérium du pouvoir, étant donné que la gauche congolaise peine encore à se rassembler en une force unique, nous avions déjà lancé, par notre gouvernance, les prémices du social réclamé en sanglot par notre peuple.

Pour rappel, déjà à Stanley Ville de 1960 à 1961, le Gouvernement Lumumba, un Gouvernement légal et légitime piloté par le camarade Antoine Gizenga alors en résistance contre la droite putschiste à Kinshasa, augmentait sensiblement les salaires des autochtones jusqu’à la paritie juste entre travailleurs noirs et blancs, car l’Homme qui vit de la sueur de son front, en contrepartie , doit recevoir un juste salaire qui le valorise et non le contraire.

Le Congo ne doit pas être comme une forêt vierge où les eaux de pluie ne profitent qu’aux gros arbres, mais comme un jardin botanique où les petits comme les gros arbres sont irrigués, dixit le camarade Antoine Gizenga, devant la représentation nationale en 2007, alors premier Ministre de la troisième République.

C’est dans cet esprit que les salaires avilissant payés par la droite congolaise aux fonctionnaires pendant le tristement célèbre règne du Parti-Etat ont été sensiblement relevés, la bourse des étudiants a été payée. La promesse fut faite qu’en 2014, Mbudi devait être payés deux fois.

Pour ce faire, la gauche congolaise devrait déjà être recomposée et ainsi mettre pleinement en œuvre son programme politique, économique et social par le seul suffrage du peuple souverain.

Malheureusement, le regroupement de ladite gauche n’est pas encore effectif. Cependant, un premier pas a déjà été fait avec la signature, le 30 septembre 2006, d’un accord politique avec le camarade Joseph Kabila alors, candidat au deuxième tour des élections présidentielles de 2006, et depuis lors, devenu Président par le vote des congolais, et avec le soutien indéfectible des milliers des militantes et militants du Parti Lumumbiste Unité. Cependant, face aux enjeux de l’heure, le regroupement de la gauche congolaise s’impose plus jamais, comme un front pour la sauvegarde de la démocratie et l’avènement du socialisme, comme un rempart solide pour que le Congo ne retourne pas 50 ans en arrière. Car, nous savons camarades de quoi la droite est capable. Elle est capable de tuer la démocratie et d’affamer notre peuple, pour l’avoir déjà fait, et comble de tout, elle veut le refaire.

Soyons vigilants Camarades, car comme la peste noire, la droite congolaise s’infiltre partout, minant tous nos efforts à consolider la démocratie et à œuvrer pour le socialisme qui est la seule doctrine sur terre, porteuse du bien être social des peuples.

Camarades,

C’est toujours par le combat de la gauche, il faut le souligner, que les élections de 2006 ont eu lieu car le PALU bien que dans l’opposition, y a joué un rôle de premier plan surtout en ce qui concerne le référendum.

C’est toujours l’impulsion de la gauche congolaise que les élections de 2011 ont eu lieu, malgré les multiples obstacles nous créés par des tiers, en vue de nous empêcher de les organiser dans les délais constitutionnalisés. Nous, forces de la gauche, nous l’avons fait et nous le refaisons quels que soient les obstacles qui se présenteront.

C’est toujours par la volonté de la gauche congolaise cette fois, je l’espère recomposée, que les prochaines élections auront bel et bien lieu pour la sauvegarde de notre démocratie, pour que résonnent à l’infini les mots prophétiques de Patrice Emery Lumumba, je cite : « l’avenir du Congo est beau».

Le PALU se donne ainsi la noble mission d’œuvrer pour la paix et la concorde nationale, pour le renouvellement des mandats démocratiquement confiés aux actuels animateurs des institutions de la République.

Cette attitude nous convient en tant que socialistes luttant depuis plus de 50 ans, pour que le bien-être social du peuple devienne enfin une réalité en République Démocratique du Congo.

Camarades,

Notre peuple n’a connu à ce jour qu’un seul système économique, celui dit libéral colonial d’abord qui a plutôt enrichi les capitalistes étrangers au détriment du peuple congolais, et puis libéral néocolonial qui, à la limite de la destruction totale du Congo. Tout a été donc à refaire dans notre pays.

Camarade, il sied de dire haut et fort aux congolais, qu’il n’y a pas de social pour le peuple sans socialisme, qu’il n’y a pas de socialisme sans démocratie, et qu’il n’y a pas les élections libres démocratiques et transparentes.

L’alternance dont on parle tant ce dernier temps est ainsi de mise au Congo. Cette alternance profonde comme partout ailleurs, c’est-à-dire une alternance des projets de société, allant du capitalisme conservateur vers le socialisme rénovateur et plus juste.

Il est donc plus que temps que les socialistes, par la volonté du peuple, puissent exercer la plénitude du pouvoir d’Etat, pour mettre en œuvre un programme de gouvernance juste où l’Homme est et sera toujours au centre de tout et surtout, du développement économique.

C’est pourquoi, je reformule, une fois de plus, mon souhait de voir la gauche congolaise se rassembler comme un rempart contre toute velléité du retour d’un pouvoir de fait de la droite congolaise qui, dans ses objectifs vicieux contre la démocratie, ne désarme pas, en vue de vouloir à nouveau martyriser notre peuple.

Que vive la démocratie ;

Que vive le peuple congolais et souverain;

Que vive la mémoire de Patrice Emery Lumumba

Le peuple vaincra !
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top