*La session parlementaire ouverte, le 15 mars dernier, a pris fin hier, mercredi 15 juin 2016. Les Présidents de deux Chambres du Parlement ont tenu des discours de clôture teintés de sentiment d’autosatisfaction. Au Sénat, Léon Kengo n’a pas caché sa joie d’une abondante production législative. A l’Assemblée Nationale, Aubin Minaku a particulièrement mis l’accent sur deux lois dites essentielles en ce qu’elles permettront à la CENI de réviser le fichier électoral, en y intégrant notamment, les nouveaux majeurs et les Congolais de l’étranger. Il s’agit de la loi portant identification des nationaux et de l’amendement de la loi électorale.

En revanche, les deux Chambres du Parlement se sont abstenues d’émettre une quelconque recommandation sur l’organisation des élections dans le délai constitutionnel. Le Président de l’Assemblée nationale s’en est remis au Dialogue politique convoqué, selon ses propres termes, par le Président Kabila et accompagné par la Communauté internationale. Lorsque les Institutions de la République se refusent à agir au profit des arrangements politiciens, il y a péril en la demeure. Problème : le Dialogue est en veilleuse. Pourtant, le processus électoral en dépend. Car, même si la CENI a annoncé le début des opérations de révision du fichier électoral à la fin du mois de juillet prochain, la publication du calendrier électoral reste tributaire de grandes options politiques encore à définir. La Majorité au pouvoir voudrait que le nouveau cycle électoral commence de la base au sommet. Une proposition rejetée par l’Opposition qui continue à exiger la tenue effective et, en priorité, de la présidentielle et des législatives nationales. Le Président de la CENI a déclaré, plusieurs fois, qu’il lui faudrait au minimum 16 mois pour réviser totalement le fichier électoral. Cependant, on est déjà entré dans le second semestre 2016. Ce qui revient à dire que le fichier Nangaa ne sera pas prêt avant fin 2017. Des élections locales à la présidentielle combinées aux législatives, en passant par les communales, les provinciales et les sénatoriales, on sera probablement en 2018 ou plus. Aux difficultés, contraintes, préalables techniques, viendrait s’ajouter le manque d’argent. Si ce n’était qu’une affaire de justice, le dernier arrêt de la Cour Constitutionnelle, la plus haute juridiction de la RDC, conditionnant la fin des mandats des animateurs actuels des Institutions à l’installation effective de leurs remplaçants, aurait suffi pour traverser. Mais, la question est éminemment politique. D’où, la recherche d’un consensus entre forces politiques et sociales. Lequel ne peut être obtenu qu’à l’issue d’un Dialogue politique inclusif.
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