Mission accomplie. Lusaka : Henri Yav Mulang frappe à la porte de la BAD et du FAD !
*Le Ministre congolais des Finances, Henri Yav Mulang, a participé aux 51èmes Assemblées du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) et aux 42èmes Assemblées du Fonds Africain de Développement (FAD), organisées à Lusaka, en Zambie, du 23 au 27 mai 2016. Dans sa délégation, l’on a remarqué la présence du Conseiller du Chef de l’Etat au Collège économique et financier, ainsi que celle du Vice-gouverneur de la Banque Centrale du Congo. Ces assises, de haute portée économique sur l’avenir du continent avec tous les défis de l’émergence et de la croissance économique à maintenir, ont permis à Henri Yav Mulang d’échanger avec le Président de la BAD, Dr. A. Adesina, sur la qualité de la coopération qui existe entre la Banque Africaine de Développement et la République Démocratique du Congo. Outre ces échanges, Henri Yav Mulang a eu plusieurs réunions de travail, en marge des Assemblées annuelles de ces deux instances financières africaines.
Les Assemblées annuelles ont été ouvertes par le Président zambien, en présence d’autres Chefs d’Etat et de Gouvernement africains, des anciens Chefs d’Etat, d’un ancien Secrétaire général des Nations Unies et des Anciens Présidents du Groupe de la BAD. La délégation congolaise occupe la 2ème place, après la Côte d’Ivoire, parmi les dix pays africains à croissance rapide.
Organisées sous le thème général : «Energie et changement climatique», ces Assemblées annuelles ont mis l’accent sur les questions d’énergie et de changement climatique. Ces priorités auront de l’impact positif sur les autres. Ainsi, pour sa mise en effectivité, a-t-il été convenu de la mise en place d’un «Nouveau Pacte pour l’énergie en Afrique» dont l’objectif principal vise à garantir l’accès universel à l’énergie sur le continent d’ici 2025.
Les Assemblées 2016 ont été alors, l’occasion, pour les participants, de dresser de nouvelles perspectives qui prévoient une croissance significative ainsi qu’une reprise de la situation. Outre ce plan sommaire, le nouveau Président de la BAD a saisi l’opportunité lui offerte, pour décliner sa vision et son plan d’actions articulé autour de cinq priorités, à savoir : le développement des infrastructures, l’intégration économique régionale, le développement du secteur privé, la gouvernance, la responsabilisation, les technologies en mettant un accent particulier sur le genre, les Etats fragiles, l’agriculture et la sécurité alimentaire.
A en croire le Ministre des Finances, ces thèmes rencontrent aussi les stratégies nationales axées sur la modernité et l’émergence de la RDC à l’horizon 2030.
Mission capitale
Henri Yav a fait savoir que son pays, la RDC, est disposé à offrir son expertise à travers des cadres compétents qui ont montré leurs preuves dans plusieurs domaines liés notamment, aux finances publiques. Il a aussi plaidé pour les ajustements budgétaires sollicités par bon nombre de pays africains, dont la RDC. Message entendu, car le Président de la BAD a promis à la partie congolaise que l’accord sera conclu.
Le projet grand Inga a également retenu l’attention du Président de la BAD qui a souligné, d’ailleurs, la nécessité d’engager une communication claire sur le projet grand Inga en direction des partenaires de la RDC.
De la BAD, la RDC attend 1,17 milliards de dollars américains pour financer des projets d’intérêt communautaire, tels que dans le domaine de transport, de l’éducation, de la santé, des infrastructures et d’autres services publics.
Après, Henri Yav Mulang a, en outre, eu des entretiens avec la Directrice du Département Régional-centre autour du portefeuille.
Six nouveaux projets sont en cours de préparation en faveur de la RDC. La Directrice a informé la délégation congolaise de l’organisation prochaine, par la BAD, d’un atelier sur les nouvelles directives en matière d’annulation de dons et prêts non consommés, qui sont très contraignantes pour les projets non performants. Elle a, ainsi, recommandé l’accélération de l’exécution des projets pour ne pas perdre les ressources du FAD. Henri Yav Mulang a, en sus, présidé la réunion de la Circonscription Groupe Afrique centrale de la BAD. Le mandat de l’équipe de ce bureau expire, le 30 juin 2016. Il était question de renouveler ce bureau qui comprend 4 postes. Pour le compte de la RDC, le Ministre des Finances a reconduit un Congolais au poste de Conseiller supérieur.
Toujours dans le sens de remonter la pente financière en RDC, des appuis budgétaires sont attendus de la BAD, de la Banque Mondiale, et de l’Afrexim Bank, avec le concours de la France.
Globalement, il y a lieu de retenir que ces Assemblées annuelles 2016 ont permis aux distingués participants de discuter des priorités de la Banque, liées aux Objectifs de Développement Durable (ODD), adoptés par les Nations Unies et à l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, plus particulièrement, les questions de l’énergie et de changement climatique qui sont déterminantes pour la réussite de ces priorités.
La RDC dispose d’un potentiel énorme en matière d’énergie, à travers le Site d’Inga. Elle est appelée à établir un partenariat efficace avec la Banque Africaine de Développement pour bénéficier d’un éventail d’opportunités de financement qui se cachent derrière cet agenda.