C’est cette semaine, le mardi 14 juin, précisément, que devrait être connu le successeur de Timothée Kombo Nkisi au poste de 2ème Vice-président de l’Assemblée nationale -AN-. Des échos émanant de la chambre basse du parlement Rd Congolais, les derniers réglages sont en train d’être fignolés.Déjà, le vendredi 10 juin de l’année en cours, Aubin Minaku, le speaker de l’AN, a présidé une réunion du Bureau qui avait comme seul point à l’ordre du jour, l’examen des candidatures.
De cette rencontre, il ressort que sur les treize candidatures enregistrées, douze ont été retenues. La seule rejetée est celle déposée par l’Honorable Kasongo Mwadiavita Lucain, un sociétaire de la majorité présidentielle. C’est là même, la cause du rejet. Ce, conformément aux prescrits de l’article 24 alinéa 1er et 3 du règlement Intérieur de l’Assemblée nationale qui stipule que ‘’…chaque famille politique ne présente des candidatures qu’aux postes qui lui sont attribués…‘’. Après le verdict, les noms des retenus ont été publiés. Sont en lice pour le poste de Feu Kombo Kissi, les Honorables Alonga Likili Toussaint, Samy Badibanga Ntita, Olongo Pongo Basile, Paluku Kavulu, Masamba Ma-Kiese Rémy, Masuasua Bakatushipa, Mbuela Yimbu Emmanuel, Mbuyi Mamba Kalala Vasco, Mwamba Mulangu Benjamin, Mayamba Massaka Serge, Niango Iziamay et, en définitive, Tshibala Nsenga Guylain. Timothée Kombo N’Kisi est décédé en avril 2016. L’annonce du début des procédures pour son remplacement a été faite au cours de la plénière du lundi 6 juin 2016, par la lecture de la décision n°014/CAB/P/AN/AM/2016. Ladite décision a été signée le 9 juin de l’année en cours par Aubin Minaku.
Le poste à qui ?
Le poste demeure à l’Opposition. Kombo Nkisi avait été, à l’époque, désigné par le Groupe parlementaire Udps et alliés, deuxième force politique à la chambre basse. Des voix s’élève, surtout ceux de quelques notables du Kongo-Central pour demander que ce poste revienne à cette province au nom du respect de l’équilibre géopolitique. Seront-ils écoutés ? Wait and see ! Toutefois, il faut dire que la configuration de l’opposition à l’assemblée nationale a fortement changé avec l’arrivé des sept partis frondeurs, le G7.
Kombo Kissi
2ème Vice-président de l’Assemblée nationale depuis la mise en place du bureau actuel de l’AN et, président intérimaire du bureau d’avant, l’honorable Timothée Kombo Nkisi, a tiré sa révérence, le jeudi 14 avril 2016, à 9h15, à l’hôpital Pont royal de Paris. Il a été élu à la circonscription électorale de Madimba, dans la Province du Kongo Central, sur la liste du parti politique de l’opposition : Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d’Etienne Tshisekedi. Parti duquel il a été radié depuis le 16 février comme tous les Députés UDPS siégeant à la Chambre basse. Agé de près de quatre-vingts ans, il a été le doyen des Députés nationaux ; mais il n’a pas été vu à l’Assemblée nationale depuis le début de la session de mars 2016. Doyen, ce Député national, dès son discours du 16 février alors qu’il prenait ses fonctions à la tête du Bureau provisoire en prenant le marteau, avait regretté qu’il ne puisse être qu’un «président provisoire». Deux fois député sous Mobutu et Commissaire du peuple de son territoire de Madimba de 1970 à 1975 et de 1975 à 1977, l’homme avait souhaité rester dans l’ombre tout en assurant sa visibilité politique plutôt qu’être au-devant de la scène, grillé par les projecteurs. Il était membre de l’UDPS depuis 1990, secrétaire chargé des finances de ce parti et membre du comité national de l’UDPS et chef de mission pour la province du Bas-Congo. Timothée Kombo Nkisi est né à Diembi le 26 juin 1936, District de Lukaya, Territoire de Madimba, province du Bas-Congo (l’actuel Kongo Central). Il est détenteur de deux licences de l’Université de Louvain en Sciences politiques et en Organisation du travail, chef des travaux de l’Université pédagogique nationale (UPN), porteur d’un DEA (diplôme d’études approfondies) en sociologie générale.