
Une simple observation de « l’agir du politicien congolais» laisse croire que ces propos ne sont qu’une goutte d’eau dans l’océan. Car, inconsidérés par la plupart. On peut bien l’observer dans la tension qu’il y a eu lors de l’émission Dialogue entre Congolais (DEC) du lundi 6 juin, sur les ondes de la Radio Okapi. Me Jean Mbuyu, cadre du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) et Christophe Lutundula, Président de l’Alliance des démocrates pour le progrès (ADP), cadre du G7, ont, chacun, défendu ses opinions autour de l’avenir de ce grand et riche pays. Chacun rejetant les avis de l’autre, on a comme l’impression que la contradiction principale change à tout bout de champ. Tantôt, c’est le dialogue. Tantôt, ce sont les élections. Tantôt, c’est le référendum. Et, autrefois, c’était l’article 70.
Quoi qu’il en soit, le PPRD a lancé l’idée d’un référendum portant sur la Constitution. Il a évoqué la modalité que soutient son camp politique d’aller au référendum si l’élection présidentielle n’est pas organisée en République Démocratique du Congo en 2016. « Si nous arrivons à la fin de cette année et qu’il n’y a pas d’élections, en ce moment-là, le peuple en décidera. Mais, le peuple en décidera comment ? Nous disons que la seule modalité acceptable, c’est de se référer au peuple par référendum pour qu’il en décide. Mais, le peuple ne décidera pas comme ça de lui-même », a soutenu Me Jean Mbuyu.
Il a précisé que le secrétaire général de son parti n’a pas décidé d’aller au référendum mais l’a évoqué comme une modalité.
«Le Secrétaire Général n’a pas dit que le PPRD a décidé d’aller au référendum mais il a dit que c’est l’une des modalités. Et c’est à juste titre qu’il a évoqué cette question. Si nous voulons le changement, nous devons le garder dans le cadre de notre Constitution et on ne peut pas aller le chercher dans la rue », a-t-il ajouté.
C’est un vrai « Coup d’Etat Constitutionnel », selon Christophe Lutundula, cadre du G7 et élu du peuple. « Le référendum auquel ils pensent n’est pas possible dans le cadre de la Constitution actuelle qui limite strictement les matières à référendum. Et, en espèce, l’article 220 de la Constitution interdit formellement toute révision de la Constitution concernant la durée et le nombre des mandats du Président de la République », a-t-il rétorqué.