
D’habitude, c’est Maman Sambo Sidiku, le représentant spécial du secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies en RDC qui livre l’économie des idées du rapport trimestriel de la Monusco. Ce jeudi 7 juillet 2016, à la tribune du Conseil de sécurité de l’Onu, à New York, il en sera autrement. Ce rapport est présenté en général tous les trois mois pour permettre au Conseil de sécurité de décider de la nouvelle feuille de route de la mission onusienne.
Un aperçu
Dans ce récent rapport, il serait noté qu’une incertitude politique grandissante quant à l’après 20 décembre 2016 a élue domicile en RDC. Cela engendre des rivalités terribles au sein de la classe politique. Ban Ki-Moon y exprimerait, également, ses inquiétudes quant à l’accroissement de violations des droits de l’homme. D’aucuns estiment qu’il devra aussi faire part au Conseil de Sécurité des conclusions issues de la première réunion du groupe de soutien pour la facilitation du dialogue politique au Congo, tenue le lundi 4 juillet à Addis-Abeba. Parmi les personnalités qui constituent ce groupe, il faut citer le facilitateur Edem Kodjo, le commissaire de l'Union africaine pour la paix et la sécurité, le Représentant spécial de l'Union africaine en RDC, le chef de la Monusco et l'Envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la région des Grands Lacs. Des émissaires de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l'Union européenne (UE) y sont aussi signalés. Dans la brochette de mesures proposées dans le rapport qui sera dévoilé se trouverait proposé une mise en branle d’équipes de surveillance des conditions politiques et la constitution des équipes mobiles, basées à Kinshasa, Goma et Lubumbashi. Ces derniers pourront faire des déplacements vers des points chauds en cas de trouble. Il y aurait aussi l’intensification des patrouilles du contingent de la Monusco. Surtout à Lubumbashi.