Les travaux du comité préparatoire du dialogue s’ouvrent aujourd’hui, mardi 23 août 2016, à Béatrice Hôtel. Le Bureau de la facilitation l’a confirmé à la presse hier, lundi 22 août. Cette fois-ci, manifestement, l’ex-premier togolais, Edem Kodjo, ne compte pas reporter son chronogramme face aux manœuvres des politiques.

Le rendez-vous est pris pour l’ouverture officielle des travaux du comité préparatoire du dialogue politique en République Démocratique du Congo. L’Hôtel Béatrice situé à la Gare Centrale, dans la commune de la Gombe, devra servir de cadre à ces assises. C’est aux environs de neuf heures que la validation les accréditations va être effectuée. D’où, la facilitation convie tous les acteurs ayant été mandatés par leurs partis politiques ou organisations de la société civile à rehausser de leur présence cette ouverture solennelle.

Chronologie du lancement

Le Week-end dernier aura été décisif pour le processus du dialogue enlisé depuis la récusation du facilitateur par le Rassemblement des forces acquises au changement, le 24 juillet dernier. Le vendredi 19 août 2016, des mesures dites de décrispation politique ont été prises par le Gouvernement congolais. À travers lesdites mesures, près de 24 prisonniers et détenus politiques ou d’opinion ont été relaxés ; deux chaines de télévision apparentées à l’Opposition ont été rouvertes. Le jour même, Kodjo Edem annonçait le début du dialogue dans la semaine qui a débuté hier. Et, le lendemain, le samedi 20 août, après sa rencontre d’avec les Evêques de l’Eglise du Christ au Congo, le Facilitateur a fixé l’opinion avec plus de précision donnant le jour, l’heure et le lieu où l’ouverture du dialogue devrait être lancée. La réaction des uns et des autres ne s’est pas fait attendre.

Ville morte contre Kodjo

C’est une cinglante réponse qui a été donnée au facilitateur par le Rassemblement. Il n’est pas question d’allez à cette ouverture. Les raisons seraient légions. En somme, les préalables n’ont nullement été vidés. Par ailleurs, Kodjo agit une fois de plus, avec une précipitation. D’où, est-il confirmé comme partisan du pouvoir. Par ailleurs, lui-même fait partie des préalables. Car, son départ est demandé à cor et à cri par Tshisekedi et ses pairs. Pour contrecarrer les activités initiées par l’ex-premier, le mot d’ordre d’une ville morte a été lancé par cette méga plateforme sur toute l’étendue de la République.

Un ultime soutien à Kodjo

Hier, lundi 22 août 2016, Edem Kodjo a reçu une forte délégation, entre autres, des ambassadeurs de l’Union Européenne accrédités en RDC, dans son salon VIP du Pullman Grand Hôtel de Kinshasa. Au sortir de cette séance de travail, un fervent soutien a été témoigné au facilitateur nommé par l’Union Africaine, par le biais de Mamadou Diallo, l’adjoint de Maman Sambo Sidikou, le patron de la Monusco et représentant du secrétaire général des Nations Unies au Congo-Kinshasa. Donc, jusque-là, du moins, officiellement, Kodjo bénéficie toujours de la confiance de la communauté internationale malgré le bras de fer qu’il semble désormais engagé avec Etienne Tshisekedi.

Jour-j

C’est aujourd’hui le jour-j. fini les décomptes. Les deux événements programmés par la facilitation et le Rassemblement doivent se dérouler ce mardi. Plusieurs questions taraudent les esprits. En laissant toutes les forces politiques du Rassemblement de côté, Kodjo n’est-il pas en train d’organiser des concertations bis? Une solution peut-elle vraiment être trouvée sans le Rassemblement dont le poids politique est plus qu’avéré ? Ces questions demeurent. Toutefois, Ville morte ou pas, Kodjo compte bel et bien ouvrir les travaux du comité préparatoire pour la tenue effective du dialogue qui, à l’en croire, a déjà assez trainé à cause des tralalas.
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