La roquette tombe sur le complexe scolaire Mwamba au quartier Muturi, en pleine ville de Butembo ce 15 octobre 2016. Six morts éleves et professeurs dont Pof Mumbere Siwako, Igwe, et une dizaine des blessés tel est le bilan provisoire enregistré sur place. Les images de ces victimes sont insupportables à regarder. Mais pour l’armée de Joseph Kabila, il s’agit tout simplement des dégâts collatéraux. Pour ces forces militaires, les civiles ne comptent pas. L’ordre est donné : tirer sur le soi-disant ennemi sans se préoccuper des civiles, et surtout des élèves qui occupent les lieux. Quelle moquerie ! Sans tarder la Verenda Mutshanga appelle a 3jours de deuil, ville morte sans activites en date du lundi le 17 au 19/Novembre/ 2016 en memoire des professeurs et eleves tuer dans leur classes.








L’ennemi qui a été visé par la roquette de Joseph Kabila était vêtu en blanc. Il se dit révolté contre l’inertie du gouvernement congolais face aux massacres des civiles à Beni. Cet ennemi se manifeste à Butembo alors qu’il se révolte contre les actes de barbaries observés à Beni. Ces hommes-en-blanc – c’est ainsi que nous les nommons – ne sont pas un fait du hasard. Ils sont munis des pierres, des lance-pierres, des frondes, des machettes et sèment confusion dans les esprits des habitants de Butembo.

Plusieurs questions s’imposent : ces hommes-en-blanc travaillent-ils réellement pour le salut de Beni-Lubero ? Car ils se disent déterminés à mettre fin aux massacres de Beni tout en se joignant à la jeunesse de Beni qui nettoie à ce jour les forêts qui cacheraient les égorgeurs. Toutefois, jusqu’à quel point faudrait-il interpréter dans le même intérêt cette prise en charge de jeunesse de Beni et cette sortie de ces hommes-en-blanc de Butembo ?



En tout cas, même si ces deux évènements se passent le même jour, et semblent se présenter en sauveur de Beni, la méfiance ou le soupçon à l’égard de ces hommes-en-blanc marque les esprits de plusieurs observateurs. Bien qu’ils se disent déterminés à donner un coup de main à la jeunesse de Beni, nombreux ne sont pas prêts à les croire car le travail de débroussaillage de la jeunesse de Beni est une initiative civile… Et ces hommes-en-blanc se présentent déjà en milice bien organisée. Mais pour le moment, attendons voir la suite des évènements.

Par ailleurs, même si l’objectif de ces hommes-en-blanc échappe à plusieurs, il faut avouer qu’ils ont reçu à semer la confusion dans les esprits des bubolais. Oui, la confusion ! Mais, il est inacceptable de cautionner les actions ignobles de l’armée de Joseph Kabila. Comment faut-il comprendre qu’une armée bien formée lance des roquettes sur une école sous prétexte de traquer l’ennemi ? Ces types des réactions indiquent le degré de considération qu’un gouvernement a pour son peuple.






Photo Blo, Par Robbert



Si le gouvernement était responsable tout ce flou n’existerait pas. C’est logique et normal de demander des comptes auprès de ce gouvernement. Il est le seul à établir la sécurité de son peuple. Et s’il garde silence tout en étant plus capable de protéger son peuple, nous pensons qu’il est désormais urgent que la communauté internationale se penche sérieusement sur la situation de Beni-Lubero : doter la région d’une force spéciale indépendante à l’exemple de l’opération Artémis en Ituri (2003) et initier des enquêtes internationales pour que justice soit rendue.

« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
©Beni-Lubero Online.
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