Gilbert Bawara a debarqué incognito, il y a trois jours, à Kinshasa. Aucun média n’a évoqué sa présence très insolite dans la capitale congolaise. Pourtant ce ministre togolais de la Fonction publique en exercice n’est pas n’importe qui.

La rédaction de «C-NEWS» s’est mise depuis sur ses traces jusqu’à ce qu’elle le retrouve vendredi 25 novembre, dans l’un des restaurants, du Fleuve Congo Hôtel, autour d’une table en compagnie du Belge Louis Michel, débarqué à Kinshasa, il y a quarante-huit heures. Louis Michel dont la présence suscite aussi des commentaires dans tous les sens dans un contexte de quasi fin de règne pour Joseph Kabila.

Le Belge a été un soutien déterminant du régime et l’autre l’est encore. De quoi discutent-ils au bord du fleuve Congo dans un climat apparemment tendu? De Michel, il est connu qu’il n’est plus en odeur de sainteté avec son protégé d’antan. Qu’il a même pris faits et causes pour Moïse Katumbi depuis. Des sources disent qu’il est venu à Kinshasa pour faire passer le dernier passage comme quoi qu’un maintien au pouvoir n’est plus possible, sinon suicidaire.

Un fait curieux: il a fait le voyage aux côtés de Mgr Ambongo, l’intraitable patron de la Commission Justice et Paix de l’Eglise catholique. Le lendemain de son arrivée, il s’est rendu à Limete chez Etienne Tshisekedi.

A-t-il déjà vu Kabila?
Des bruits ont couru que l’entretien avec le locataire du Palais de la nation s’est très mal passé mais aucune source diplomatique ne l’a confirmé. Bawara lui, bénéficie encore de beaucoup de sympathie dans la kabilie. Le Togolais avait été recommandé par Fore Eyadema en raison de ses connexions aux Etats-Unis et dans certaines capitales européennes. Il s’est fait grassement payé par Kabila pour du lobbying avec service après-vente.

Selon des sources diplomatiques, les mêmes qu’il a contactés pour Kabila lui ont demandé d’y retourner pour dire que le sort est désormais scellé. C’est aussi ça les lobbyistes; chercher à protéger, à sauver un régime mais également le prévenir à temps quand la situation devient irréversible. Premiers souteneurs de Mobutu, les Américains ont été les premiers à dire au Léopard que c’en était fini de son règne. En tout cas, la coïncidence de ces deux présences à Kinshasa n’est pas chose à banaliser.
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