Selon une source proche de la CENCO, c’est vraisemblablement le jeudi 8 décembre que vont débuter les négociations directes entre les signataires de l’Accord politique du 18 octobre et les non-signataires de cet Accord. Les discussions se tiendront au siège de la Conférence épiscopale nationale du Congo. L’ordre du jour est déjà connu grâce au travail de bons offices des catholiques. Il portera sur les 6 points de divergences, révélés par la CENCO, entre la Majorité présidentielle et ses Alliés d’une part, et le Rassemblement et le Front pour le Respect de la Constitution (FRC) d’autre part. Les principaux points de divergence entre les deux parties étant déjà connus, les prélats ont fixé 3 jours à ces travaux de la dernière chance pour préserver la paix. Ils se termineront le samedi 10 si tout se déroule comme prévue. Le Rassemblement ayant déjà acté me glissement et le maintien du président Kabila pendant la période transitoire moyennant partage des responsabilités dans tous les domaines de l’État selon la formule fifty-fifty, il ne devrait pas y avoir beaucoup de difficultés à trouver un compromis. Quant au format, le camp des signataires comme celui des non-signataires de l’Accord du 18 octobre enverront chacun 15 membres. Ce qui fera une assemblée de 30 personnes. Mais au sein de l’Opposition, il y a quelques petits problèmes entre le Rassemblement et le Front pour le Respect de la Constitution, piloté par le MLC. Le parti bembiste réclamerait 5 délégués aux négociations directes là où le Rassemblement voudrait lui en attribuer 3 au maximum.
À part ce petit détail, les négociations directes devraient commencer incessamment. Elles ont la bénédiction de la communauté internationale, notamment les USA- qui ont dépêché Thomas Perriello en RDC- et de l’ONU, qui par la bouche de son Secrétaire général Ban Ki-moon, encourage vivement la médiation des évêques catholiques afin de résoudre pacifiquement la grave crise politique née de la non-organisation de l’élection présidentielle dans le délai constitutionnel.
Le chef de l’État a renouvelé aussi sa confiance en la mission de bons offices de la CENCO. Le leader du Rassemblement Étienne Tshisekedi a lui aussi mis de l’eau dans son vin en renonçant aux «préalables» comme condition pour s’assoir autour d’une table avec la Majorité présidentielle.
Le succès de ces négociations directes auront deux conséquences majeures: faire baisser de manière drastique la tension politique à l’expiration du dernier mandat présidentiel de Kabila et la nomination d’un nouveau premier ministre autre que Samy Badibanga. Sur ce dernier point à moins que Samy Badibanga soit coopté par les non-signataires. Scénario hautement improbable. Il devra son salut à la primature à un éventuel échec de ce nouveau round entre Majorité présidentielle et opposition.


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