Bruno Tshibala, l’ex-Secrétaire général adjoint de l’UDPS, devait-être le premier d’une série de cadres du parti accusés de trahison désormais interdits de mettre le pied au siège du parti, à Limete.
Bien qu’il ne s’estime pas vaincu, les rapports de force au sein de l’UDPS ne lui sont vraiment pas favorables, du moins pour le moment, la force étant une donnée dynamique. Félix Tshisekedi, dont il conteste le leadership, semble bénéficier des soutiens de son père, Etienne Tshisekedi. Le Porte-parole de l’UDPS, Augustin Kabuya, qui a lu la décision émanant de la haute direction du parti excluant Bruno Tshibala, a expliqué que la demande est venue de la base de l’UDPS, favorable au duo Pierre Lumbi et Félix Tshisekedi pour diriger le Rassemblement après la disparition de l’irremplaçable Etienne Tshisekedi. Bruno Tshibala, lui, préfère Joseph Olenghankoy, président des FONUS, comme Président du Comité de sages du Rassemblement. C’est volontiers qu’il a accepté de lire, au lendemain de la désignation de Pierre Lumbi au poste de Président du Comité de sages et Félix Tshisekedi comme Président du Rassemblement, une déclaration de contestation au siège des FONUS, dans la commune de Kasa- Vubu. Maintenant qu’ils ont créé une dissension, jusqu’où sont-ils prêts à aller dans leur nouvelle aventure ? Joseph Olenghankoy, Bruno Tshibala et, dans une certaine mesure, Katebe Katoto, ne peuvent tenir que si et seulement si le pouvoir leur donnait un coup de main. Par exemple, si le retour des frondeurs au Rassemblement devrait devenir un énième préalable à l’application de l’Accord du 31 décembre 2016. Il y a peu, on parlait de l’inclusivité absolue avant la mise en œuvre dudit Accord. En effet, les hésitations du MLC et ses alliés du Front pour le Respect de la Constitution à signer l’Accord étaient avancées comme un motif valable pour jeter le compromis politique de la Saint Sylvestre à la poubelle. Il y en a, au sein de la Majorité Présidentielle, qui sont allés jusqu’à qualifier l’Accord de mort-né. Dans certains milieux, on entend dire que si des politiciens congolais, opposés à l’Accord du 31 décembre 2016, ont sabré du champagne à la mort d’Etienne Tshisekedi, c’est parce qu’ils misaient sur une probable explosion du Rassemblement. Un retour en arrière est-il possible ? Se dirige-t-on vers la mort de l’Accord négocié sous les auspices de la CENCO (Conférence Episcopale Nationale du Congo), faute d’interlocuteur face au pouvoir ? Il est possible qu’un groupe de gens s’imagine un tel scénario peu probable dans la mesure où la CENCO a déjà pris acte de la désignation de Pierre Lumbi et Félix Tshisekedi à la tête du Rassemblement. Autrement dit, la question d’absence d’interlocuteur ne se pose pas. Des querelles internes à un groupe ne peuvent bloquer la marche du pays vers des élections prévues à la fin de l’année en cours.

La Pros.
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