Il sera jugé pour offense envers le Chef de l’Etat, incitation à la haine tribale, incitation à la désobéissance civile, organisation d’un groupe terroriste, détention illégale d’armes et munitions de guerre, meurtre, incendie criminelle, destruction méchante et incitation à la révolte. Bien que touché dans son for intérieur, le Chef de l’Etat n’a, à aucun moment, voulu interférer dans l’opération qui a conduit à l’arrestation de Ne Muanda Nsemi, Député national élu de la Funa à Kinshasa et Chef politico-spirituel de Bundu dia Mayala. D’ailleurs, depuis que Shadary Ramazani Emmanuel s’est installé au Ministère de l’Intérieur, on sent une touche particulière qui privilégie les négociations à l’usage de la force brute. La gestion de l’affaire Kamwena Nsapu dans les provinces kasaïennes en est une preuve. Des observateurs ont, aussi, salué le professionnalisme de la police qui a réussi à épargner des vies humaines, vendredi 3 mars dernier, lors de l’assaut final sur la résidence de Ne Muanda Nsemi après son refus de se rendre à la justice sur réquisition du PGR.

On n’a pas fini d’épiloguer sur les circonstances de l’arrestation de Ne Muanda Nsemi. Seule la police a communiqué sur le sujet, dégageant sa responsabilité dans l’affaire. C’est comme pour dire que si Ne Muanda Nsemi s’était rendu aux forces depuis qu’il lui avait été demandé, il y a plus de deux semaines, la police ne serait pas amenée à intervenir dans sa résidence. Tout de même, un policier a été tué et trois adeptes de Bundu dia Mayala. Quatre morts, a-t-on entendu dire, ce n’est pas très grave dans une opération d’une telle ampleur. Plusieurs blessés ont été recensés. La police a mis la main sur 307 personnes, dont 235 hommes, 61 femmes et 11 enfants. Quelque 170 personnes ont été relaxées et ont déjà regagné leurs domiciles à Kinshasa. 137 personnes venues du Kongo Central vont bientôt repartir sous l’escorte du Gouverneur de province. Le Général Kanyama, qui commande la police nationale/ville de Kinshasa, a déclaré que le Député Ne Muanda Nsemi devrait être jugé en urgence, son cas relevant de la flagrance. La police l’accuse également d’avoir recruté des mercenaires étrangers dans l’objectif de renverser les institutions établies. Le communiqué de la police, remis à la presse, fait état d’une résistance farouche, armes à la main, des adeptes de Bundu dia Mayala contre les éléments de force de l’ordre dépêchés pour prendre Ne Muanda Nsemi. Quoiqu’il en soit, Ne Muanda Nsemi a fini par se rendre avec ses trois femmes et son fils. Maintenant qu’ils ont été présentés à l’officier du Ministère public, Ne Muanda Nsemi et les siens n’ont plus qu’à répondre de leurs forfaits.

La Pros.
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