
Situation
Les indicateurs sur la scène politique Rd Congolaise présagent qu’après la Cité de l’Union Africaine et le Centre Interdiocésain, sous peu, les politiques peuvent être conviés à un tout nouveau bal de discussions. Seront-elles directes ou indirectes ? Aucun détail n’est dévoilé pour le moment. L’heure est, en effet, aux consultations. Pendant que Maman Sidikou s’y évertue, la SADC s’est invitée dans ce pré-festin des échanges autour de la persistante et curieuse crise congolaise. Entre-temps, l’objet même de l’impasse n’est pas décanté. Il s’agit, évidemment, des élections.
Rappel et perspectives
En décembre 2016, au paroxysme de la crise politico-électorale centrée autour du 19 décembre, précisément, les dialogueurs des assises de la CENCO projetaient les joutes électorales dans 12 mois, ce qui faisait que le peuple miroite de voter en décembre de l’année 2017. Aujourd’hui, avec la mort du lider maximo, les déboires de l’économie nationale et les presque quatre mois consommés sans Gouvernement sensé avaliser la voie pour lesdites élections, les perspectives de les avoir dans ce délai s’amoindrissent. Pourtant, sans ces dernières, les choses vont de nouveau se corser. Félix Tshisekedi, le Président du Rassemblement, a d’ores et déjà donné l’alerte. Et, l’annonce du rapatriement du corps d’Etienne Tshisekedi ce 12 mai et son enterrement à la permanence de l’Udps, ne viennent que saler les discordes.
La balle au Président Kabila
La tentative pour Maman Sambo Sidikou d’apaiser la tension qui monte au Congo-Kinshasa, suite à des divergences sur l’application de l’Accord de la Saint Sylvestre, parait comme les offices de la dernière chance. D’où, la communauté internationale, à l’appel du Rassemblement/Limete, se mobilise. De l’ONU, par son SG Antonio Guterres, à l’UA, avec Alpha Condé, en passant par certains ‘’sages ‘’ de la région des Grands Lacs, à l’instar de Dos Santos, le Président de l’Angola, des biceps diplomatiques sont mis à contribution pour une issue heureuse. Et, encore, il faut ajouter désormais la CENCO. Tous craignent au-delà du glissement le pourrissement de la situation politique. Le pire, en effet, est à craindre si aucun consensus n’est trouvé. La pesanteur de toutes ces donnes se fait ressentir sur le cas du Premier Ministre Bruno Tshibala dont la publication du Gouvernement est quelque peu gelée. Les questions quant aux options à prendre fourmillent dans la tête du Président Kabila, signalent des fins limiers qui notent, au passage, que le casse-tête du jeu et des enjeux reviennent, une fois de plus, vers lui. Puisque, c’est à lui de décider s’il faille foncer avec Tshibala et faire fi des cris du Rassemblement/Limete et la CENCO ainsi que des vœux de la communauté internationale visiblement partant pour un troisième round si ce dernier vise à finaliser les arrangements particuliers. Lors d’un tête-à-tête avec Maman Sidikou qui assume les bons offices de la Monusco donc de l’ONU, certainement, Joseph Kabila dévoilera sa décision.
Danny Ngubaa