La bonne continuation de la médiation actuelle du patron de la Mission des Nations Unies au Congo-Kinshasa dépend grandement de l’attitude que lui réservera le Président Kabila. Plusieurs analystes sont unanimes sur cet aspect des choses. D’où, après avoir frappé aux portes de personnalités, partis politiques et plateformes, le numéro Un de la Monusco devra, un de ces quatre matins, se rendre au Palais de la Nation ou peut-être à Kingakati, ça dépendra, pour avoir, à tout dire, le feu vert de Joseph Kabila. Qui, quoique n’étant pas le mandant de cette médiation, car Maman Sidikou tire son mandat des résolutions de l’ONU, la 2348 et l’ancienne, la 2277, le concours du Chef de l’Etat congolais est primordial pour une entreprise de cet envergure en RDC. Ce, parce que malgré le fait qu’il soit l’Autorité Morale de la Majorité Présidentielle, et donc de ce fait, une des parties au conflit, il ne reste pas moins le garant du bon fonctionnement des institutions issues non d’un compromis politique mais bel et bien de la Constitution du pays. A quand cette rencontre ? Rien ne filtre à ce sujet. La seule éventualité de ce rendez–vous demeure, jusque-là, une vue d’esprit des observateurs patentés de l’agora politique. Mais, certainement, qu’elle peut avoir lieu après le déplacement du Chef de l’Etat congolais en Egypte.

Situation

Les indicateurs sur la scène politique Rd Congolaise présagent qu’après la Cité de l’Union Africaine et le Centre Interdiocésain, sous peu, les politiques peuvent être conviés à un tout nouveau bal de discussions. Seront-elles directes ou indirectes ? Aucun détail n’est dévoilé pour le moment. L’heure est, en effet, aux consultations. Pendant que Maman Sidikou s’y évertue, la SADC s’est invitée dans ce pré-festin des échanges autour de la persistante et curieuse crise congolaise. Entre-temps, l’objet même de l’impasse n’est pas décanté. Il s’agit, évidemment, des élections.

Rappel et perspectives

En décembre 2016, au paroxysme de la crise politico-électorale centrée autour du 19 décembre, précisément, les dialogueurs des assises de la CENCO projetaient les joutes électorales dans 12 mois, ce qui faisait que le peuple miroite de voter en décembre de l’année 2017. Aujourd’hui, avec la mort du lider maximo, les déboires de l’économie nationale et les presque quatre mois consommés sans Gouvernement sensé avaliser la voie pour lesdites élections, les perspectives de les avoir dans ce délai s’amoindrissent. Pourtant, sans ces dernières, les choses vont de nouveau se corser. Félix Tshisekedi, le Président du Rassemblement, a d’ores et déjà donné l’alerte. Et, l’annonce du rapatriement du corps d’Etienne Tshisekedi ce 12 mai et son enterrement à la permanence de l’Udps, ne viennent que saler les discordes.

La balle au Président Kabila

La tentative pour Maman Sambo Sidikou d’apaiser la tension qui monte au Congo-Kinshasa, suite à des divergences sur l’application de l’Accord de la Saint Sylvestre, parait comme les offices de la dernière chance. D’où, la communauté internationale, à l’appel du Rassemblement/Limete, se mobilise. De l’ONU, par son SG Antonio Guterres, à l’UA, avec Alpha Condé, en passant par certains ‘’sages ‘’ de la région des Grands Lacs, à l’instar de Dos Santos, le Président de l’Angola, des biceps diplomatiques sont mis à contribution pour une issue heureuse. Et, encore, il faut ajouter désormais la CENCO. Tous craignent au-delà du glissement le pourrissement de la situation politique. Le pire, en effet, est à craindre si aucun consensus n’est trouvé. La pesanteur de toutes ces donnes se fait ressentir sur le cas du Premier Ministre Bruno Tshibala dont la publication du Gouvernement est quelque peu gelée. Les questions quant aux options à prendre fourmillent dans la tête du Président Kabila, signalent des fins limiers qui notent, au passage, que le casse-tête du jeu et des enjeux reviennent, une fois de plus, vers lui. Puisque, c’est à lui de décider s’il faille foncer avec Tshibala et faire fi des cris du Rassemblement/Limete et la CENCO ainsi que des vœux de la communauté internationale visiblement partant pour un troisième round si ce dernier vise à finaliser les arrangements particuliers. Lors d’un tête-à-tête avec Maman Sidikou qui assume les bons offices de la Monusco donc de l’ONU, certainement, Joseph Kabila dévoilera sa décision.

Danny Ngubaa
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top