Lambert Mende, porte-parole du gouvernement sortant a critiqué l’ingérence du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) ainsi que de certains partenaires européens dans la gestion de la sécurité au Kasaï (Centre de la RDC). Le ministre Mende s’est ainsi exprimé au cours d’une conférence de presse ce 24 avril en son cabinet de travail.




« Certains de nos partenaires et le Bureau Conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme se permettent de critiquer régulièrement le fait que les militaires soient déployés pour appuyer la police dans ce genre de situation, sans prendre la peine de vérifier si la loi et le règlement ont été respectés. Cette leçon est d’autant plus curieuse qu’elle n’est donnée qu’à la seule RDC alors que beaucoup d’autres pays les font sans s’attirer les foudres de ces donneurs de leçons. Et en tout état de cause, ces donneurs de leçon n’indiquent pas la structure autre que celle militaire à laquelle ils conseilleraient à la RDC de recourir en cas de débordement de la police nationale congolaise, à moins que leur objectif ne soit non pas de stabiliser la RDC, mais de la plonger dans le chaos », a dit Lambert Mende.




D’après lui, le BCNUDH ne collabore pas assez avec les autorités judiciaires congolaises dans plusieurs cas de violations de droits de l’homme au Kasaï. Le porte-parole du gouvernement accuse cet organe de l’ONU de vouloir créer une rivalité avec les institutions de la RDC.




« En effet, à plusieurs reprises, la justice congolaise a sollicité la collaboration du BCNDH sans recevoir communication de ce dernier sur les identités des victimes ou des auteurs de ces actes d’indiscipline ni leur adresse. Cette attitude de méfiance déplorable serait justifiée par le respect d’un prétendu principe de confidentialité. Ce qui met les autorités judiciaires congolaises dans l’impossibilité de vérifier les faits dénoncés par le BCNUDH. Au point qu’il est permis de se demander pourquoi cet organe de Nations-Unies, venu en principe assister notre gouvernement dans la promotion et la protection des droits humains, crée à dessein une rivalité entre lui et les institutions du pays », a-t-il poursuivi.




Dans un rapport publié le 19 avril dernier, les enquêteurs de l’ONU ont accusé les forces de défense et sécurité congolaises d’être aussi présumés coupables de nombreux cas de violation de droits de l’homme au Kasai.
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