Cet élu de la ville de Kananga (Kasaï-central) juge « grave » les tueries persistantes dans cette partie du centre du pays et pense que cette conférence devrait régler définitivement cette situation d’insécurité dans sa globalité.
« J’en appelle à l’organisation urgente d’une conférence sur la paix, la réconciliation et la reconstruction du Kasaï afin de permettre un débat approfondi entre les composantes du Kasaï sur les causes lointaines et immédiates du conflit en vue d’y apporter, de manière globale, les réponses idoines. Elle sera l’occasion d’évaluer la situation de crise et de pauvreté généralisée qui frappe durement cette partie du pays. Il faut rétablir la paix est la condition essentielle pour qu’une communauté puisse vivre, travailler et prospérer…..La situation qui prévaut dans le Kasaï a apporté un coup sérieux à la paix […] la crise a affecté profondément la population, ses conséquences ont occasionné de graves préjudices physiques et moraux chez des centaines de milliers de citoyens… » a déclaré André Claudel Lubaya dans une conférence de presse ce mardi 5 avril à Kinshasa.
Le gouvernement « dénoncé » et la communauté internationale « interpellée »
« J’en appelle à une enquête internationale indépendante et urgente pour établir les responsabilités des violences et sévir contre les auteurs, Co-auteurs et commanditaires […] j’invite les organisations internationales notamment l’ONU et l’UA, l’UE à faire pression sur le pouvoir de Kinshasa afin qu’il cesse de tuer ses propres citoyens […] J’en appelle à la solidarité nationale et internationale pour venir en aide aux victimes qui se comptent par milliers ainsi qu’aux déplacés. J’en appelle à la cessation immédiate des violences contre les civils et par voie conséquence, j’invite le gouvernement à rappeler sa légion mortifère envoyée en opération funeste au Kasaï… » A-t-il ajouté.
Cet ancien gouverneur de l’ex province du Kasaï-Occidental aujourd’hui démembrée et président de l’UDAO, a par ailleurs fustigé sans ambages l’opération de l’armée en cours dans l’espace Kasaï.
Stanys Bujakera