La triste saga de l’assassinat des deux experts de l’ONU, la suédoise Zaida Catalan et l’américain Michael Sharp n’a pas encore cessé de connaître des rebondissements dus aux soubresauts des manipulations des véritables commanditaires de ces odieux crimes tapis dans l’ombre, derrière la caméra, pour faire monter à leur place, les victimes innocentes sur la scène de crime. C’est pourquoi, L’œil du Patriote qui suit dès le début, les méandres de cette affaire grâce à ses hommes évoluant au cœur même du régime sanguinaire de «Joseph Kabila», est déterminé à apporter toute la lumière tant à l’opinion nationale congolaise qu’à l’opinion internationale.
Après la présentation de la vidéo du crime par Mende aux médias nationaux et internationaux, deux officiers des services de renseignement militaire (DEMIAP) et civil (A.N.R.), viennent d’alerter séparément, chacun de son côté, la rédaction de L’œil du Patriote pour lui confier que cette vidéo présentée par Mende à la presse est un montage des experts tutsi-rwandais. Dès le début de ce crime conçu par eux, les officiers tutsi-rwandais ont planifié la mise en scène de ce crime pour en faire porter la responsabilité aux adeptes de Kamwina Nsapu qui sont en réalité des victimes !
Point n’est besoin de rappeler que les experts tutsi-rwandais sont passés maîtres de cette stratégie machiavélique qui consiste à présenter leurs victimes comme étant des bourreaux. En effet, cette stratégie leur réussit efficacement depuis le génocide rwandais en 1994 au Rwanda jusqu’au génocide des congolais dans le Kivu, le Maniema, le Bas-Congo, le Katanga et aujourd’hui dans la Kasaï !
C’est pourquoi, après avoir été alertée par les services militaires et civils congolais sur cette opération du montage, la rédaction de L’œil du Patriote s’est consacrée immédiatement à l’analyse minutieuse de cette vidéo, et elle a descellé d’innombrables zones d’ombres et des contradictions qui révèlent les failles d’un grossier montage.
Mais rappelons d’abord pour mémoire l’historique de cette affaire, dans le but de relever certains faits saillants qui n’ont pas été suffisamment médiatisés, mais pourraient jeter une lumière particulière pour la compréhension de nos éléments d’analyse et d’observation :
Le 12 mars 2017, les deux experts ont été déclarés disparus dans la région de Tshimbulu près de Kananga. Précisons que cette zone est sous le contrôle des troupes gouvernementales, composées essentiellement de militaires rwandais ;
- Près de deux semaines durant, aucun organe des institutions en RDC, aucune organisation internationale y compris la MONUSCO n’a fait une seule communication pour préciser le sort des deux experts de l’ONU ;
- Le 23 mars 2017, grâce aux informations de ses hommes évoluant au sein du système politique et militaire à Kinshasa, l’APARECO annonçait l’exécution des deux experts, http://www.info-apareco.com/2017/03/23/panique-a-kinshasa-zaida-catalan-serait-decapitee-par-militaires-rwandais/ par les militaires rwandais, et précisait que « les deux experts de l’ONU avaient en effet commis le « crime » de parvenir à rassembler des éléments de preuve, non seulement sur l’ampleur des massacres des Congolais «au-delà de l’imaginable», mais aussi des preuves palpables impliquant la responsabilité flagrante de «Joseph Kabila» et des hautes autorités politiques et militaires rwandaises. » Cette publication poussa le régime tutsi-rwandais de « Kabila » à précipiter le cours des événements ;
- Le 28 mars 2017, soit cinq jours après les révélations de L’œil du Patriote, le gouvernement congolais annonce la découverte des deux corps des experts de l’ONU ; il incrimine à l’occasion les milices Kamwina Nsapu;
- Le 6 avril 2017 à 17h17’, le journal suédois «Expressen» http://www.expressen.se/nyheter/familjens-ilska-mot-fn-efter-mordet-pa-zaida/ , publie les révélations de Elizabeth Moseby, 29 ans, la sœur cadette de Zaida Catalan, l’experte de l’ONU tuée :
Elle affirme avoir reçu l’appel de sa sœur ainée (Zaida Catalan) le dimanche 12 mars à 14h55’. Donc le jour même de son enlèvement. Elle a branchée le haut-parleur du téléphone pour que sa mère qui était à ses côtés puisse aussi suivre l’entretien.
- Mais sa sœur Zaida ne parlait pas. Et Elizabeth Moseby dit qu’elle entendait seulement des râles qu’elle estimait émis par sa sœur.
- Elle affirme qu’elle entendait dans le fond la voix de plusieurs hommes (environs 5) qui parlaient et lui paraissaient très décontractés ; ces hommes parlaient un anglais avec accent (broken english) et ils avaient l’air détendu, sans menace ;
- Elle a d’abord cru que sa sœur Zaida était dans un café et l’avait appelé accidentellement ; mais elle était intriguée par les râles qu’elle entendait au fond.
- L’appel fut coupé après 20 secondes seulement
- Le 04 et le 06 avril 2017, le même journal suédois « Expressen » a fait d’autres révélations concernant, cette fois, les déclarations de monsieur John Sharp, le père de l’expert américain Michael Sharp tué en RDC:
- Selon les informations qu’il a reçu du F.B.I., John Sharp déclara que peu après son enlèvement, son fils a tenté d’envoyer des textos (SMS) plusieurs fois, sans succès, à cause du mauvais réseau.
- Il pense que les messages textos contenaient des informations précieuses sur ses ravisseurs.
Monsieur John Sharp n’exclut pas l’hypothèse selon laquelle des ravisseurs de son fils étaient les militaires des troupes gouvernementales congolaises.
- Les parents de Michael Sharp ont affirmé que le F.B.I. a demandé et obtenu auprès d’un opérateur téléphonique basé en RDC des informations contenus dans le téléphone de monsieur Michael Sharp concernant ses derniers appels téléphoniques.
C’est à la lumière de ces faits saillants que nous avons abordé l’analyse minutieuse de la vidéo présentée par le gouvernement de « Kabila. Cette analyse met en exergue beaucoup de zones d’ombres et soulèvent à la fois quelques interrogations:
- Sur le plan de la forme, des questions se posent:
- A qui profite le crime d’assassinat des deux experts de l’ONU ?
- Quel intérêt les milices «Kamwina Nsapu» ont-ils à tuer les experts de l’ONU qui cherchaient justement à révéler à la Communauté internationale le secret des charniers, donc les preuves du massacre de leurs frères, crimes commis par «Joseph Kabila» et les troupes rwandaises sous ses ordres ?
- Quel avantage ont les «Kamwina Nsapu» à se présenter aux yeux du monde, avec des preuves, comme les bourreaux et les assassins des experts de l’ONU ? Cette question nous ramène à la même énigme d’une autre vidéo semblable, et qui a été fuitée (par qui?), représentant une scène de massacre des militants «Kamwina Nsapu». On voit et entend dans cette vidéo des militaires congolais qui parlaient lingala et qui se livrent aux massacres d’autres congolais sans armes! Les deux scénarii sont semblables.
Quels griefs les milices «Kamwina Nsapu» ont-ils contre l’ONU pour s’en prendre à leurs experts aussi violemment? Car jusqu’ici, à travers tous leurs discours, les seuls ennemis déclarés des Kamwina Nsapu c’est «Kabila» avec ses frères et «occupants rwandais» !- Quel message les « Kamwina Nsapu » auraient-ils voulu envoyer au monde à travers ce
tte vidéo, si tant est qu’elle provienne d’eux comme on essaie de le faire croire? - Le témoignage de la mère et de la sœur de l’experte suédoise qui ont déclaré au journal suédois « Expressen » avoir reçu un appel téléphonique de Zaida Catalan après son enlèvement, et qui affirment avoir entendu, dans le fond, les voix de ses ravisseurs qui parlaient un mauvais anglais, ce témoignage-là, authentique et formel, ne
concorde pas avec la scène de la vidéo de Mende où l’on voit et on entend les voix des ravisseurs parlant tshiluba. Pas un seul mot d’anglais ! Qui plus est, la vidéo de Mende montre les 2 experts marchants pieds nus et dépouillés de leurs sacs personnels. Donc sans téléphones. Or, il est établi que Zaida Catalan a appelé sa sœur le jour de l’enlèvement, le dimanche 12 mars à 14h55’. Ce qui signifie que la scène qu’on voit dans la vidéo a été tournée après celle du téléphone décrite par la mère et la sœur de Zaida Catalan . Dès lors, on peut se demander : où sont donc partis les ravisseurs qui parlaient anglais ? Quand ont-ils été remplacés par l’équipe de ravisseurs parlant Tshiluba ? Et pourquoi?
- S’agissant de la prétendue interception de la fameuse vidéo du gouvernement, grâce à la « géolocalisation » , comme l’a déclaré Mende, il aurait alors du logiquement donner à la presse : la date exacte de cette saisie, le lieu et l’identité du propriétaire de cette caméra. Mais à ce sujet, nos sources nous informent que Mende a plutôt été sérieusement savonné par «Kabila» et les bonzes du Tutsi-power qui lui reprochent d’avoir commis une bourde par excès de zèle!
Par contre, le grossier montage de cette vidéo a été confirmé par un précieux travail d’analyse des Métadonnées du fichier et les données relevées par un groupe d’experts et diffusé sur Internet par Jean-Marie MUTU ce mercredi 26 avril à 00h21’ http://www.congovox.com/les-turpitudes-de-joseph-kabila-trahi-par-les-métadonnées-de-la-vidéo-de-l’assassinat-de-catalan-et . Ces documents techniques que nous reproduisons ci-dessous prouvent que nos deux sources et officiers de renseignement civil et militaire, ont dit la vérité. Car l’analyse révèle que c’est un iPhone Apple qui a filmé cette scène !
On peut donc mal imaginer une milice Kamwina Nsapu utilisant en pleine forêt de Tshimbulu un appareil iPhone et qui soit en plus capable, dans les circonstances tendues et rustiques qu’on voit dans la vidéo, de procéder aux manœuvres hautement techniques de manipulation des Métadonnées du fichier ! On peut se poser la même question concernant l’opération de la remise à Zéro de la date de retraçage et modification du fichier qui est enfui dans les fins fonds des métadonnées de la vidéo, sachant que cette opération technique exige une grande technicité pour l’extraire et le modifier.
- Sur le plan du fond
- Dans le déroulement des images de la vidéo, on constate que juste avant le moment fatidique de l’exécution, le tournage se coupe brusquement, et quand il reprend, il y a des changements importants :
- Le «commandant» qui parlait tshiluba semble être remplacé par un autre qui donne les ordres dans un lingala sans accent et en français : « Tirer, tirer lisusu ! »
- Pourquoi la langue de commandement a-t-il brusquement changé ?
- L’exécution semble se dérouler dans la précipitation et les corps des victimes semblent avoir été abandonnés dans un silence pesant. Pourquoi cette précipitation et cette panique apparente, alors que les ravisseurs étaient sensés opérer dans leurs zones de contrôle ?
Conclusion
e Kasaï cache une grande opération de génocide auquel se livrent les militaires rwandais sous couvert de l’armée congolaise. La farouche résistance que leur opposent les Kamwina Nsapu les oblige à recourir à des montages de tout genre, pour les faire passer pour des terroristes et obtenir la faveur de la communauté internationale. Pour y parvenir, ils profitent de la paupérisation du peuple congolais pour recruter des jeunes kasaïens moyennant quelques billets de dollars. Ils les habillent ensuite avec des bandeaux rouges autour de la tête, et les présentent comme des milices Kamwina Nsapu parlant un parfait Tshiluba. Et le jeu est fait ! C’est cette même méthode qu’ils ont appliquée à l’Est de la RDC en créant des doublures des milices Maï-Maï qui ont envahi et remplacé les vrais patriotes résistants Maï-Maï qui sont présentés aujourd’hui comme les « forces négatives» par la Communauté internationale. Ces fausses milices Maï-Maï commettent des crimes sous les ordres des Rwandais qui les télécommandent grâce à des complicités internes en RDC.
Et si ces hégémonistes Tutsi-rwandais réussissent brillamment dans leurs entreprises en RD
C, c’est grâce à la complicité des nombreux cadres civils et militaires congolais, des collabos du genre Mende, qui leur servent de ventriloques et strapontins !
C, c’est grâce à la complicité des nombreux cadres civils et militaires congolais, des collabos du genre Mende, qui leur servent de ventriloques et strapontins !
Il est donc temps que le peuple congolais divorce de cette élite-là et s’assume pour stopper ce rouleau compresseur qui menace son existence.
Paris,le 28 avril 2017
Candide OKEKE
L’OEIL DU PATRIOTE