"Comment éviter les violences entre les jeunes et les autorités locales, lors des manifestations publiques ?". Tel est le thème de l’atelier de sensibilisation sur l’exercice de la liberté de manifestation en RDC qui s’est tenu à Kinshasa du 29 au 30 mai, avec l’appui de la Fondation Konrand Adenauer.

A l’ouverture de ce séminaire de deux jours, le président national de la CNDH a fait savoir que cette institution d’appui à la démocratie offre aux jeunes des partis politiques de la majorité, à ceux de l’opposition et de la société civile l’occasion de s’exprimer sur des actes de violence et des situations susceptibles d’entraîner des atteintes et restrictions aux libertés publiques, dans un esprit de fraternité et de respect mutuel.
Aux dires de Mwamba Mushinkoke, en dépit de l’existence de l’arsenal juridique dont dispose la RDC, plusieurs défis sont à relever au regard de la situation réelle des droits de l’homme.
D’après lui, les causes de ce contraste sont multiples. Elles vont de l’ignorance des droits et des modalités de leur exercice dans le chef des jeunes à une absence totale d’une véritable culture des droits de l’homme, aussi bien dans le chef des destinataires que des agents chargés d’appliquer la loi. Ce qui explique, institutionnalisation, en 2013, de la CNDH sur base de l’article 222, alinéa 3 de la Constitution.
La CNDH constate un climat de méfiance entre les acteurs politiques et les accusations de part et d’autre autour de l’exercice de la liberté de manifestation publique, considérées comme un droit constitutionnel, qui exige le respect de son exercice par tous, a fait remarquer le président Mwamba.
D’après lui, aucun prétexte ne peut être envisagé pour vider le sens de ce droit. Toute violence pendant les manifestations publiques est à condamner.
Ainsi, il a estimé que les organisateurs des manifestations publiques ont une responsabilité au même titre que les agents de l’ordre chargés de l’encadrement des manifestants qui n’observent pas les règles exigées pour l’exercice de cette liberté. C’est dans ce cadre qu’il a évoqué le rapport d’enquêtes sur la situation des droits de l’homme, consécutive aux manifestations publiques du 19 et 20 septembre 2016 dans la ville de Kinshasa.

ATTRIBUTIONS DE LA CNDH
La CNDH, a-t-il dit, a formulé des recommandations, notamment au Parlement qui doit adopter, en seconde lecture, en toute urgence la loi portant modalité d’exercice des manifestations publiques.
Par rapport à la sensibilisation des jeunes, le numéro 1 de la CNDH indique que ses attributions consistent notamment à faire connaitre aux citoyens leurs droits fondamentaux, à concourir à la promotion de l’éducation civique et de la culture des droits de l’homme pour une meilleure conscience citoyenne. Aussi, de veiller à l’application des normes juridiques nationales et des instruments juridiques régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’homme, ratifiés par la République.
La CNDH, a-t-il indiqué, est chargée de la promotion et de la protection des droits de l’homme. Elle est censée veiller au respect des droits de l’homme et des mécanismes de garantie des libertés fondamentales.
Selon Mwamba Mushinkoke, la loi assigne à la CNDH la mission d’aider les pouvoirs publics à assumer correctement leurs obligations constitutionnelles en matière des droits de l’homme. C’est ainsi que cette institution d’appui à la démocratie est appelée à jouer un rôle entre les institutions détentrices d’obligations et titulaires des droits, a-t-il conclu.
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