*Le Conseiller spécial du Chef de l’Etat en charge de la bonne gouvernance a fait le constat selon lequel de 2010 à 2015, le taux de passation des marchés de gré à gré a atteint 42%. C’est trop !

Le conseiller spécial du chef de l’Etat en charge de la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux, Luzolo Bambi, s’engage à améliorer la bonne gouvernance dans tous les secteurs qui requièrent la transparence. Echangeant hier avec l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP), les Procureurs généraux, des mandataires publics et experts sur cette problématique, il a dénoncé la corruption dans la passation des marchés publics et plaidé pour un contrôle systématique dans le secteur. Ceci éviterait la fraude, la corruption, le détournement…

Selon Luzolo Bambi, les dépenses liées aux marchés publics « occupent 60% du budget national. Or, lorsqu’on observe l’indice du taux de recours du marché de gré à gré, on constate que de 2010 à 2015, le taux de passation des marchés de gré à gré a atteint 42%. C’est trop ! », a-t-il fait savoir hier jeudi 25 mai.
L’ancien ministre de la Justice estime qu’il est « impérieux que ce secteur soit bien encadré pour y éviter la fraude, la corruption, le détournement, le délit d’initié et le conflit d’intérêt, car tous ces manquements ont pour effet de ruiner la gouvernance et saper les efforts du chef de l’Etat, Joseph Kabila en vue du développement économique et social du pays ».
« Il est de coutume d’affirmer à travers le monde que la prévalence des marchés de gré à gré constitue l’un des indices les plus importants de corruption. Or, dans notre pays, jusqu’en 2015, le marché de gré à gré a atteint un taux de 42 %. Cela préfigure un indice de corruption », a-t-il souligné.
Le conseiller spécial du chef de l’Etat a noté qu’avec la loi n° 10/010 du 27 avril 2010, le cadre légal ne pose aucun problème.
En effet, a-t-il dit, la RDC a réformé sensiblement son système de passation des marchés publics ainsi que de leur exécution et contrôle. Luzolo Bambi a affirmé qu’ « il est important d’échanger au cours de cette rencontre, sur les causes, les obstacles ou les faiblesses de l’implication du cadre légal dans la passation des marchés publics afin de donner un souffle nouveau à ce secteur important de la vie nationale ».
Dans cette optique, le directeur général de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP), Stanys Bujakera Sangano, a circonscrit le cadre de cette journée qui a pour objectif d’aider les cadres du bureau du conseiller spécial du chef de l’Etat à intérioriser le cadre légal et réglementaire, l’architecture institutionnelle des marchés publics, le cadre technique et procédural des marchés publics ainsi que la transparence et la lutte contre la corruption dans les marchés publics.
« D’une manière générale, et en particulier dans les marchés publics, la corruption n’est toujours pas aisée à appréhender. Néanmoins, nous restons persuadés que le renforcement des capacités de ceux qui ont la mission de la détecter et de sévir, peut contribuer, en amont comme en aval, à la moralisation des acteurs de la commande publique », a relevé le directeur général de l’ARMP.
On rappelle qu’il y a deux ans, en 2015, Luzolo Bambi avait fustigé le paradoxe selon lequel la RDC enregistre, chaque année, une fraude fiscale estimée entre 10 et 15 milliards de dollars américains ; alors que le pays a un budget de 8 milliards.
A l’occasion il avait même affirmé que la corruption était devenue endémique en RDC.
Pour Luzolo Bambi, le président de la République veut que la lutte contre la corruption devienne un enjeu national. Le conseiller spécial du chef de l’Etat avait alors mis en place une adresse email par laquelle les Congolais pouvaient dénoncer les actes de corruption et de détournements. Rachidi
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