Le sénateur du Bas-Uélé, Florentin Mokonda Bonza, Président national de la CDC, signataire de l’Accord de la cité de l’UA et de celui du Centre-interdiocésain le 31 décembre 2016 s’est entretenu avec la presse vendredi dernier dans son bureau du Palais du Peuple. L’objet, c’est à n’en point douter la signature jeudi dernier de l’Arrangement particulier qu’il a boycottée. Il en donne les motifs.

On retient l’absence de l’inclusivité au niveau des signataires de ce document tout comme celle des Pères-Evêques de la CENCO qui ont assuré la médiation des négociations directes du Centre-interdiocésain. C’est donc grâce au travail de titan qu’ils ont abattu que l’Accord du 31 décembre a été signé.
Florentin Mokonda Bonza ne comprend dès lors pas comment on peut les éviter à la signature du Protocole, l’Arrangement particulier qui est une annexe de l’Accord. C’est illogique. Raison pour laquelle l’élu des élus du Bas-Uélé exige d’entrée de jeu le retour au Centre-interdiocésain pour la médiation de la CENCO.
Le Palais du Peuple qui est, d’après Mokonda » un lieu partisan n’est pas du tout indiqué pour ce type de signature. Il y manque la neutralité qu’il faut aller rechercher au Centre-interdiocésain. Florentin Mokonda Bonza ne voit pas une autre voie. C’est ainsi qu’il interpelle le chef de l’Etat et lui demande de faire marche-arrière, de changer le fusil d’épaule en faisant appel aux Evêques de la CENCO pour la signature de l’Arrangement particulier sous leur joug comme c’était le cas avec l’Accord proprement dit.

Quant à l’inclusivité, Florentin Mokonda Bonza constate qu’elle a fait défaut. Sur les 32 signataires du Centre-interdiocésain, seuls ont signé 15 délégués. Sur les 13 du " Rassemblement ", il n’y a que deux qui ont paraphé l’Arrangement particulier. Alors que depuis le dialogue de l’UA auquel il a pris part, c’est l’inclusivité qui avait fait défaut. Tout le monde en était conscient aussi bien au niveau de la communauté nationale et qu’internationale et africaine.

C’est ainsi que le Président de la République avait sollicité les bons offices des Pères-Evêques de la CENCO pour approcher le "Rassemblement " et le "Front pour le respect de la Constitution" dont le Mlc est le parti phare. Ce qui a conduit aux négociations directes du Centre-interdiocésain. Comment on va alors rentrer à la crise d’inclusivité tout en sachant pertinemment bien que dans ces conditions, on ne mettra point fin à la crise politique actuelle, s’interrogel’opposant Mokonda. Il s’agit d’un passage en force. On ne voit plus l’intérêt général.
Le Sénateur rappelle que c’est à cause de l’absence de l’inclusivité que la MP avait signé sous réserve l’Accord du Centre-interdiocésain. Aujourd’hui on porte à bout de bras le manque d’inclusivité dans l’Arrangement particulier. Ce qui apparait à ses yeux comme gouverner le pays par défi. Pour Mokonda Bonza, on est en train de s’acheminer vers le schéma burundais alors que la RDC a connu 6 millions de morts à l’Est. On veut opposer les Congolais entre eux. Il y aura des morts.
Le plus grand perdant, ce sera le pays. Mais, c’est ce qu’il faut à tout prix éviter, assure l’élu des élus du Bas-Uélé. Il faut revenir donc au dialogue du Centre-interdiocésain pour dégager le consensus qui conduit à la concorde. En ce qui concerne le texte de l’Arrangement particulier, il soutient que ce n’est pas le même texte que celui du Centre-interdiocésain.
Ici ils ont travaillé au forceps pendant deux mois sans trouver un accord sur deux points notamment le mode de désignation du Premier ministre et la Présidence du Conseil national de suivi de l’Accord (CNSA) après la mort du Lider Maximo de l’UDPS. Florentin Mokonda Bonza conçoit mal qu’un texte sur lequel ils ont mis deux mois sans rapprocher les points de vue des deux camps en présence pouvait être expédié en quelques heures à la réunion qui a précédé la cérémonie de signatures.
Ce que le Président de la République aurait dû faire lorsque les Evêques de la CENCO lui ont remis leur rapport, c’était de continuer à recourir à leurs bons offices comme il l’avait fait auparavant du fait que le travail des Evêques n’était pas achevé, soutient encore le sénateur du Bas-Uélé. Ce qu’il y a lieu de faire à ce jour, c’est que les Evêques demandent au Président de la République de les impliquer dans la signature de l’Arrangement particulier.
Il n’y a que ce schéma pour éviter des troubles au pays et aller aux élections apaisées. Si le gouvernement du Premier ministre Bruno Tshibala parvient à éviter des troubles politiques au pays et trouver les ressources nécessaires pour organiser les élections à la date prévue dans l’Accord du Centre-interdiocésain, c’est-à-dire à la fin de cette année, il aura le soutien de Florentin Mokonda Bonza. Mais pas dans le cas contraire, l’objectif de ce processus politique étant de réussir l’alternance démocratique en décembre 2017.

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