Selon les évêques, l'ancien gouverneur charismatique de la riche province du Katanga est victime «d'un acharnement politique» dans le seul but de l'empêcher de se présenter à l'élection présidentielle.




Dans un rapport confidentiel transmis fin mars au président Kabila, mais que l'AFP vient de révéler, les évêques de la République démocratique du Congo (RDC), réunis au sein de la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), ont dénoncé l'acharnement du pouvoir à l'encontre de l'opposant politique Moïse Katumbi. Ils ont plaidé pour le retour au pays du plus crédible des candidats actuels à la prochaine présidentielle. Ils ont réclamé l'abandon des poursuites judiciaires fabriquées contre lui et la garantie du gouvernement pour sa sécurité personnelle.




En RDC, suite au maintien non constitutionnel du Président Joseph Kabila au pouvoir, la médiation entre la majorité présidentielle et l'opposition politique entreprise par la CENCO a abouti à l'accord du 31 décembre 2016. Les évêques ont été saisis par les signataires de l'accord pour mener une enquête indépendante sur la réalité d'un délit imputé à Moïse Katumbi.

Une «mascarade» orchestrée par le pouvoir




Selon les évêques, dont l'influence est considérable dans ce pays à majorité catholique, l'ancien gouverneur charismatique de la riche province du Katanga est victime «d'un acharnement politique» dans le seul but de l'empêcher de se présenter à l'élection présidentielle. Les évêques parlent d'une «mascarade» orchestrée par les autorités congolaises.




Après une carrière d'entrepreneur minier réussie dans le privé, en RDC et en Zambie, Moïse Katumbi se fait élire en 2007 gouverneur du Katanga, province presque aussi étendue que l'hexagone. En septembre 2015, il démissionne de son mandat de gouverneur et du parti présidentiel, afin de s'élever contre les dérives dictatoriales de Kabila, qui n'entend pas respecter la Constitution. En faisant cela, Moïse Katumbi avait provoqué un séisme au sein de la classe politique congolaise.




Les ennuis judiciaires ont alors commencé pour le riche opposant politique et se sont accélérés début mai 2016, au lendemain de l'annonce de sa candidature à l'élection présidentielle. Il a été condamné dans deux affaires «montées de toutes pièces» selon la CENCO: une affaire de spoliation immobilière d'un citoyen grec et une autre d'atteinte à la sûreté de l'État. Les évêques évoquent une «mascarade» judiciaire.
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