Docteur Denis Mukwege, membre du Collectif des Actions de la Société civile congolaise (CASC) appelle le peuple congolais à braver la peur afin de “réclamer son droit et de quitter l’esclavage”.

Au cours de son point de presse mardi 4 juillet 2017 à Bukavu (Sud-Kivu), le médecin gynécologue a dénoncé « la violation de la constitution et des accords par le régime en place ».

«Aujourd’hui, il est temps de comprendre que la peur est la seule façon de rester esclave toute sa vie. Si vous ne savez pas vous libérer en réclamant votre droit, personne ne le fera à votre place. Aujourd’hui, toutes les manœuvres politiciennes qui ont été faites c’était pour éviter les élections. On a signé des accords mais ces derniers n’étaient que des bouts des papiers.

Si on a pas respecté la Constitution, je ne vois pas ce qui pousserait quelqu’un qui l’a violé à respecter les bouts des papiers signés par quelques individus.
La Constitution est un contrat social entre les dirigeants et le peuple. Et si ce contrat n’a pas été respecté, je crois que c’est au peuple de pouvoir demander des comptes. S’il n’arrive pas à demander des comptes parce qu’il a peur, ça veut dire qu’il accepte de rester dans l’esclavage. J’insiste que quand un peuple décide de se libérer, il n’y a rien qui peut résister et c’est cette décision qu’il faut absolument prendre», a dit le Docteur Mukwege.

Le promoteur de l’hôpital de Panzi estime que 20 ans après la “prétendue libération” de l’AFDL, le référendum enfoncera davantage le pays dans la crise.

«Lorsque vous dites que les élections ne sont pas possibles faute de moyens, et les moyens que vous allez mettre pour organiser le référendum ne peuvent pas organiser les élections ? Moi je pense que le référendum ne va rien résoudre. Il va simplement nous enfoncer dans la crise. Ça fait 20 ans, depuis la prétendue libération, que le sang coule. Dans chaque situation il faut faire l’évaluation, et je pense que cela doit se faire par les élections et non le référendum», a-t-il ajouté.

Denis Mukwege demande à la population de travailler en synergie avec le collectif des actions de la société civile congolaise en vue d’éviter la “dictature”.

Par Patrick Maki
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