Que se passe-t-il dans le milieu des professeurs ? Il se dit que ces derniers ont levé l’option de débrayer, à partir de la semaine prochaine, parce que l’Etat congolais, mieux le Gouvernement, n’arrive pas à rencontrer, jusque-là, leurs préoccupations. Parallèlement, une autre grogne a déjà gagné les secteurs des médecins et infirmiers, et les magistrats sont sur le pied de guerre, de même que les fonctionnaires. Que cela se passe ainsi, n’est-ce pas que ça s’apparenterait à une bombe à déflagration multiple ? Mais, pour quel gain ? La question vaut son pesant d’or. Or, il s’avère que la situation politique de la République Démocratique du Congo, qui apprivoise les consciences des Congolais, va de mal en pis, de l’avis de tout observateur averti. Cela, quand bien même il se dégage quelques tendances faisant croire que tout va pour le mieux du monde. Pour s’en convaincre, il suffit de parcourir les annales politiques du pays notamment, sur la question du dialogue. L’on se rendra vite à l’évidence que celui-ci, qui a toujours été ce forum où des idées s’entrechoquent, pour finir par faire jaillir la lumière, n’y arrive pas. Toutes les tentatives, entre autres, les Concertations nationales, le dialogue de la cité de l’Union africaine, puis dernièrement celle du Centre interdiocésain n’ont accouché, s’il faut être méticuleux dans les mots, que d’une souris. Jamais les politiques n’ont parlé le même langage, donné la même interprétation des textes, même si celui-ci est disert. Ils ne regardent non plus dans la même direction ou s’ils le font, comme c’est le cas actuellement pour la tenue des élections, ils ont des objectifs qui ne sont pas les mêmes, voire des échéances qui se postposent. Leur dialogue, s’il échoue, suite à diverses contingences, il ne peut en être pour le dialogue social. Autant que dans les entreprises, publiques ou privées, le dialogue social est permanent, autant il doit l’être. Ici, il n’est point besoin de coloration politique, mais plutôt de ventre. « Ventre creux n’a point d’oreille », dit-on. Dans le cercle des professeurs, ceux des partis politiques ne peuvent s’en cacher. Il est plutôt une question de ventre. Voilà pourquoi, la grogne grandit et se ramifie. Que faut-il faire, pour éteindre ce feu qui couvait sous les cendres depuis ? Pas complexe d’imaginer une voie de sortie de crise. Il est d’abord impératif de savoir que seul le dialogue social peut baisser la tension. Il doit être suivi des promesses, qui doivent se concrétiser dans un bref délai. Si celles-ci auraient déjà été faites, les promesses, il faut vite les réaliser. Parce qu’il s’agit des hommes, il se dit, dans un jargon populaire, qu’un début d’exécution prouve la bonne foi, que de ne rien commencer. Voilà qui pousse certains observateurs avisés à recommander au Gouvernement, de non seulement recourir à la puissance publique, pour tenter d’infléchir le mouvement qui n’est qu’à ce début dans certains domaines, et qui est annoncé, pour d’autres, dans les jours à venir. Il ne peut, sous quelques prétextes que ce soit, laisser pourrir la situation, alors qu’il s’agit tout simplement de prendre langue, d’échanger, sans tabou, afin de trouver solution à la préoccupation. C’est tout le sens du dialogue social, encore qu’il faille éviter les tentatives de triomphalisme dans la démarche
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