Le ministre d’Etat, ministre du Budget, Pierre Kangudia Mbayi  a ouvert mercredi  les travaux de la conférence budgétaire en prévision de la loi des finances 2018.


Le ministre Kangudia  a fait savoir que  « la mobilisation des recettes est un problème grave en RDC » avant d’ajouter qu’il est incompréhensible d’avoir un des taux  de pression fiscale le plus bas d’Afrique subsaharienne , autour de 10% du PIB.


Pour lui, il faut qu’il atteigne un minimum de 15%  mais la cible doit être 20% du produit intérieur brut (PIB) précisant qu’i faut  s’interroger sur les échecs successifs pour la mobilisation des recettes  publiques importantes. Pourquoi  les mesures prises dans le sens d’une maximisation des recettes publiques ne sont pas respectées, s’est-il interrogé.


Selon lui, l’une des raisons  de la faible mobilisation des recettes est l’incompétence et non le détournement. La vraie révolution  fiscale c’est la mobilisation du potentiel fiscal existant, car avec une pression fiscale de 40%,  on peut avoir un budget  de 15 milliards US, a dit le ministre.
Il a, à cette occasion,   invité la commission des recettes à faire preuve d’imagination dans la mobilisation des recettes, avant de noter que du côté des dépenses beaucoup des progrès ont été accomplis avec la chaine de  dépense. Il  a  précisé que  bientôt  le gouvernement va mettre en place la chaine des recettes qui partira  de la constatation à l’ordonnance. Le processus  doit être clair et les responsables identifiés, a-t-il dit.



Pour démontrer  le potentiel fiscal existant, le ministre a illustré son propos par la situation dans les postes frontaliers, notamment ceux du Kongo central avant de déplorer  la fraude et l’évasion.
Avec 80 millions d’habitants et un territoire  national de plus de 2 millions de kilomètres carrés on ne peut pas se permettre d’avoir un budget non ambitieux, a déploré le ministre, ajoutant   qu’il faut nous donner des moyens d’avoir un budget à la hauteur  de nos ambitions de développement.
En outre, le ministre Kangudia a demandé à la commission des dépenses  de ne pas mettre la charrue  avant le bœuf en  distribuant du vent c’est-à dire distribuer de l’argent  qu’on n’a pas.
« N’allez pas au-delà de ce qui est possible. Les prévisions  de dépenses reposent sur vous », a déclaré le ministre à la commission de dépenses.


Les travaux de cette conférence budgétaire qui va durer dix jours  sont financés par la Banque mondiale  à travers le projet Profit-Congo qui vise notamment à accroitre la transparence et la recevabilité  dans les finances publiques.
Les travaux de cette conférence budgétaire sont pilotés par le Comité d’orientation  des reformes publiques (COREF). La particularité de cette  conférence budgétaire est  la participation importante de la société civile dans la commission des dépenses.

LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top