Le ministère du Budget s’est résolu à se conformer aux normes de transparence, exigées par plusieurs organisations internationales. C’est dans cette optique qu’il a pris l’initiative de publier, en temps utile, via son portail web, les informations relatives aux états de suivi de l’exécution du budget de l’Etat. Initiative saluée par plusieurs organisations de la société civile (OSC).

Fier de ce pas important que vient d’accomplir ce ministère technique, l’Observatoire de la Dépense publique (ODEP), en synergie avec la Plateforme Agir pour les élections transparentes (AETA), encourage les animateurs de ce ministère à poursuivre ces réformes en vue de démontrer le niveau de la transparence dans la gestion budgétaire.
Pour avoir œuvré pendant plusieurs années dans les secteurs des finances publiques et de la gouvernance électorale, ces deux organisations de la société civile(ODEP et AETA) n’ont pas voulu rester indifférentes face à " cette innovation de taille que vient d’apporter le gouvernement congolais, à travers le ministère du Budget ".
Ces organisations de la société civile estiment qu’avec cette nouvelle méthode, les gouvernants congolais seront en mesure de répondre aux préoccupations de l’opinion qui dénonce sans cesse "la mauvaise utilisation de l’argent de l’Etat par telle ou telle autre institution". Un pas non négligeable dans la marche vers la traçabilité dans la gestion des finances publiques en RDC.

PUBLICATION DU CALENDRIER ELECTORAL
Parlant du registre élections, ces organisations appellent la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à rendre public, le fichier électoral, en précisant les statistiques des enrôlés par province et par catégorie. Elles convient, par ailleurs, la Centrale électorale, à publier, sans délai, le calendrier électoral détaillé et clair, assorti d’un budget réaliste.
Ce qui, expliquent-elles, permettra au Gouvernement et à d’autres partenaires de mobiliser les moyens requis pour la réalisation des opérations électorales.Chiffres à l’appui, cesorganisations notent, en outre, des dépenses extrabudgétaires dans l’exécution du budget alloué, jusque-là, aux opérations lancées par la Centrale électorale.
"À ces jours, nous constatons que la CENI a déjà reçu du gouvernement congolais les fonds nécessaires aux dépenses liées à la révision du fichier électoral. Cependant, nous sommes étonnés d’apprendre encore que cette même CENI demande un montant de 100 millions de dollars américains pour les mêmes besoins", s’est plaint Rycky Mapama, président exécutif de l’ODEP.
Soucieuses de voir l’argent décaissé par le Gouvernement congolais dépensé avec efficacité dans le respect des rubriques des dépenses énoncées initialement par la Centrale électorale, ces organisations de la société civile invitent le Conseil national du suivi de l’Accord (CNSA) à diligenter un audit financier sur les dépenses relatives au fonctionnement de la CENI et de ses opérations menées au cours de la période allant de 2016 à fin juin 2017.

TRANSPARENCE DANS LES OPERATIONS ELECTORALES
" Il appartient au CNSA de veiller à l’implication, des organisations de la société civile réellement engagées dans la question électorale, en redynamisant les différents cadres de concertation avec les parties prenantes qui devront servir d’espaces d’échanges multi acteurs, afin de garantir la crédibilité, la transparence et la cohésion dans la réalisation des opérations électorales ", martèle Gérard Bisambu, Secrétaire général de l’AETA.
Gardien des valeurs démocratiques, le Parlement doit être la première institution à se préoccuper de cette situation, soulignent les dirigeants des organisations de la société civile. L’organe législatif doit prendre à bras le corps ce problème en exigeant de la CENI la transparence dans la passation des marchés et en mettant en place une commission parlementaire pour exercer un contrôle sur la gestion des fonds reçus du gouvernement de 2016 à fin juin 2017 par la CENI.
Faisant une autopsie des causes profondes qui enveniment la situation politique et sécuritaire dans laquelle se trouve actuellement la RDC, ces organisations pointent du doigt la faible application de l’Accord politique global et inclusif du 31 décembre 2016, dans ses dispositions relatives à l’organisation des élections.
AETA et ODEP plaident ainsi pour la mise en œuvre des mesures de décrispation politique préconisées par ledit accord. C’est dans ce cadre que ces organisations de la société civile tiennent à dénoncer " cette criminalité qui tend actuellement à gagner l’ensemble du territoire national. Elle ne vise autre chose qu’à créer un environnement électoral à haut risque ", prévient Rycky Mapama.
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