* Par ailleurs, elle redoute la montée des tensions identitaires à la suite du débat sur la double nationalité.

A l’approche des élections, les évêques de la RD Congo sont inquiets du débat identitaire qui agite la classe politique congolaise ces derniers temps. Ils l’ont dit vendredi 13 avril dans un communiqué sanctionnant les travaux de "l’Assemblée générale ordinaire de l’institution financière et des Oeuvres de Développement".

"Le débat engagé sur la problématique de la double nationalité en rapport avec les élections préoccupe également la CENCO. Elle redoute la montée des tensions identitaires et l’instrumentalisation de la Justice pour des règlements des comptes politiques", renseigne le document.
La Cenco attire particulièrement l’attention de l’opinion sur cette question de double nationalité pour laquelle la loi, insiste-t-elle, doit être appliquée de manière impartiale. "Personne n’est au-dessus de la loi qui doit être appliquée de manière impartiale",lit-on dans le communiqué signé par le SG de la CENCO,l’abbé Donatien N’shole.
Le débat sur la double nationalité s’est cristallisé depuis l’ouverture de l’information judiciaire par le Procureur général de la République contre l’opposant Moïse Katumbi. La justice accuse le gouverneur honoraire de l’ex-Katanga de faux et usage de faux pour avoir exercé ses fonctions alors qu’il avait acquis la nationalité italienne.
Si la justice confirme les faits, le candidat de "Ensemble" court le risque de ne pas concourir à la présidentielle de décembre 2018 conformément à la constitution. "Pour lui, s’en est fini", a récemment déclaré le Secrétaire permanent du PPRD, parti présidentiel, provoquant une vague de protestations dans le camp de soutien à Moïse Katumbi.

CERTIFICATION DES MACHINES A VOTER
Dans le même document, les prélats catholiques ne comprennent pas que les préalables exigés dans l’Accord de la Saint Sylvestre pour la tenue des élections transparentes et apaisées se font toujours attendre.
Il s’agit, principalement, "du volet décrispation". Pour l’épiscopat, "ne pas les mettre en pratique, c’est compromettre le processus électoral et hypothéquer les élections, unique voie de sortie de la crise actuelle".
Par ailleurs, les évêques s’étonnent surtout que les points majeurs du processus électoral devant faire l’objet d’un consensus politique, n’aient toujours pas trouvé solution. Le cas de la machine à voter proposée par la Centrale électorale divise davantage la classe politique. Le débat va même, selon les évêques, au-delà des frontières nationales et touche le pays de fabrication desdites machines.
C’est ainsi que pour rassurer toutes les parties prenantes au processus sur le volet technique et juridique, la CENCO propose la certification des machines à voter par des experts nationaux et internationaux. A en croire les évêques catholiques, cela diminuerait les suspicions de tricherie et de fraude massive dénoncées déjà à haute et intelligible voix par une bonne frange de la classe politique. Ci-dessous, le texte du point de presse de la CENCO. Didier KEBONGO
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