Le transfèrement des eaux de la rivière Oubangui vers le Lac Tchad a été au centre de la plénière de l’Assemblée nationale d’hier mercredi 4 avril au Palais du peuple. Présidée par le 1er vice-président de la Chambre basse du Parlement Rémy Massamba, la séance a connu la présence du ministre de l’Environnement et Développement durable, qui a donné la position du Gouvernement à ce sujet. "Tout transfèrement d’eaux du fleuve Congo est conditionné par des études préalables. Ce qui exclurait tout transfèrement à partir de l’Oubangui ", a déclaré Ami Amatobe.

Deux points ont été inscrits à l’ordre du jour de la plénière d’hier mercredi à la chambre des représentants. Il s’agit de l’audition du ministre de l’Environnement sur la problématique du transfèrement des eaux de la rivière Oubangi vers le lac Tchad. Le second a été une question orale avec débat sur la hausse des facturations de la SNEL pour les consommations domestiques.
Le ministre de l’Environnement et développement durable a été devant la représentation nationale sur une motion d’information soulevée par le député Patrick Mayombe sur la problématique du transfèrement d’eaux de la rivière Oubangui, une question sensible.
Ami Amatobe a relaté la génèse de cette idée sur le transfèrement des eaux du territoire national vers les pays voisins. Il a fait référence au contexte sous-régional et international. Ami Amatobe a aidé les députés nationaux à comprendre les mesures et stratégies en rapport avec la gestion intégrée des ressources en eau, avant d’aborder les perspectives d’avenir.
Pour le patron de l’Environnement congolais, le bassin du Congo fait l’objet d’une double sollicitation, à savoir le transfèrement des eaux, l’une vers le lac Tchad et l’autre vers l’Afrique Australe. D’après lui, ce projet présente beaucoup d’inconvénients pour la RDC. Il s’agit, entre autres, du devenir du barrage et du projet grand Inga, du devenir de la mangrove avec ses zones de fraîcheur particulières ainsi que du risque du réchauffement climatique qui résulterait de l’évaporation du carbone contenu dans les tourbières du Bassin du Congo, alors qu’il n’y a qu’un seul avantage, d’ordre économique », a fait remarquer le ministre.
" L’eau brute vendue aux pays sous stress hydrique, pourrait rapporter au pays plus que le pétrole et autres ressources", a lâché à ce propos le ministre Ami Amatobe.

LA POSITION DU GOUVERNEMENT EST CLAIRE A CE SUJET
La position du gouvernement sur le transfèrement des eaux du territoire national vers d’autres pays est claire. " Tout transfèrement des eaux du fleuve Congo est conditionné par des études préalables. Ce qui exclurait tout transfèrement à partir de l’Oubangui, avec possibilité de l’envisager à partir de l’embouchure du fleuve Congo", a précisé le ministre de l’environnement. Et d’expliquer, cela sans préjudice de consultation d’abord du peuple souverain par voie de référendum comme l’indique la loi fondamentale de la république en son article 214 alinéa 2 ainsi que la loi relative à l’eau dans son article 53.
Cependant, Ami Amatobe s’insurge contre toute déclaration tendant à faire croire à l’opinion que la RDC aurait accepté ce transfèrement. " Cela n’engage ni de prêt, ni de loin le gouvernement de la RDC ", a-t-il martelé.
Ainsi, le ministre a-t-il proposé que cette question soit inscrite parmi les questions stratégiques prioritaires afin d’allouer un budget important à son ministère pour notamment faire face à ce dossier. Il a suggéré d’organiser un lobbying de taille pour expliquer la bonne volonté de la RDC à assister ces voisins, mais après des études d’impacts environnementaux et sociaux. Il n’a pas manqué de solliciter l’implication de la représentation nationale au niveau du gouvernement pour une recommandation pertinente sur la gestion de ce dossier.
Après cette intervention, s’en est suivi un débat houleux qui a poussé l’auteur de la motion d’information a encourager le ministre Amatobe à frapper fort afin de remettre les choses dans l’ordre concernant ce projet. Pour la députée Eve Bazaiba, les grands inconvénients de ce projet est une grave menace contre la biodiversité de la RDC et son écosystème ainsi que contre la vie des congolais.

LE DG DE LA SNEL A 48 H POUR REPONDRE
La plénière a accordé 48 heures au patron de la SNEL pour apporter des éclairages aux élus nationaux concernant la hausse du tarif de consommation de l’énergie électrique.
Réagissant à une question orale avec débat du député Balamage sur la hausse de la facturation, le Dg de la SNEL a expliqué aux députés nationaux les difficultés et les défis auxquels fait face cette entreprise du Portefeuille.
Vu la pertinence de la matière abordée, le numéro 1 de la Snel a sollicité et obtenu des élus nationaux 48 heures pour bien préparer les éléments de réponse aux préoccupations soulevées par la représentation nationale.
Mathy MUSAU
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