Avec le vote à l’Assemblée nationale de l’annexe à la loi électorale portant répartition de sièges par province et par circonscription, la problématique de la participation des Congolais de l’étranger aux élections du 23 décembre refait surface. Pour le député Henri-Thomas Lokondo, la Céni sera techniquement en difficulté de faire participer tous les Congolais de l’étranger. D’où, la nécessité de modifier la loi électorale.

« Gouverner, c’est prévoir », c’est ce qu’a indiqué, d’entrée de jeu, le député Henri-Thomas Lokondo, intervenant au prétoire à l’Assemblée nationale, lundi 30 avril, par motion d’information après le vote en plénière du texte de loi portant répartition des sièges par circonscription électorale.

Pour l’élu de Mbandaka, avec l’adoption de cette annexe à la loi électorale, la problématique de la participation des Congolais de l’étranger aux élections du 23 décembre prochain se pose. Lokondo a dit ainsi craindre que cet enrôlement puisse retarder les élections parce que, selon lui, « la Céni aura la difficulté technique de faire participer tous les Congolais qui sont à l’étranger, dans tous les continents ». « Si elle ne le fait pas, ce n’est pas constitutionnel, parce qu’il n’y a pas égalité », a soutenu le député Lokondo.

Prévoyant, cet élu du peuple propose la modification de la loi électorale pour supprimer l’option de faire participer les Congolais de l’étranger au regard du coût qu’elle devra engendrer. Ce qui ne serait pas une première, parce que d’autres pays qui avaient levé la même option, se sont vite rétractés à cause du coût, a-t-il expliqué. L’objectif, est de ne pas donner le prétexte de dépassement de la date du 23 décembre 2018 à la Commission électorale nationale indépendante avec cette exigence légale.

En réaction à cet argumentaire qui a mis d’accord les élus du peuple, toutes tendances confondues, le président de l’Assemblée nationale a promis de vite prendre langue avec la Céni et le Premier ministre pour évaluer la possibilité ou pas de prendre en compte la problématique soulevée.

Lors du dépôt de ce texte au Parlement, le président de la Céni, Corneille Nangaa, avait expliqué que le quotient électoral était obtenu en divisant le nombre total d’électeurs (40.287.387) par le nombre des députés à l’Assemblée nationale (500). Par solidarité nationale, « on attribue d’abord d’office un siège à chaque circonscription. Sauf, malheureusement que dans cette solidarité, les ajustements éventuels correspondent bien entendu de l’addition à une circonscription à la soustraction à une autre », avait-il expliqué.

Pour rappel, après 48 heures d’examen approfondi en commission Politique, administrative et juridique (PAJ), le contenu du projet de loi portant répartition des sièges par circonscription électorale a été présenté en plénière par la commission PAJ. Sur les 341 députés nationaux ayant participé au vote, 339 ont approuvé le texte. Un élu a voté contre et un autre s’est abstenu.

Des amendements apportés n’ont pas dénaturé le contenu de cette annexe tel que conçu par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et présenté aux députés par le gouvernement.


Le Potentiel
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