Les acteurs de la société civile et certains chercheurs estiment que la tenue des élections est possible, pourvu que soit réuni un minimum de conditions de transparence, de sécurité, de crédibilité et de confiance dans le chef des acteurs en présence et vis-à-vis du processus électoral. Sur ce, un document sur l’approche consensuelle des acteurs de la société civile  pour la fin de la crise institutionnelle en RDC, a été présenté aux journalistes hier, jeudi 14 juin 20148, au centre d’étude pour l’action sociale (CEPAS). Père Alain Nzadi-a-Nzadi, Jean-Claude Katende et Mme Annie Bambe ont largement expliqué aux professionnels des médias le sens de leurs réflexions faites au cours d’un atelier des acteurs de la société civile venus de toute l’étendue de la RDC, du 14 au 16 mai 2018, sur la crise institutionnelle qui perdure depuis quasiment sept ans en République démocratique du Congo.

En effet, cette approche a été approuvée par 70 organisations non gouvernementales de la RDC. Au fond, après avoir analysé les causes, évalué les possibles conséquences et envisagé les solutions de sortie les plus viables pour la RDC, les acteurs de la société civile ont convenu de ladite approche pour faire évoluer la nation congolaise vers des élections crédibles qui permettront une alternance pacifique et mettront un terme à une crise qui ne fait que tarauder les esprits des congolais.

Bienfondé de l’approche

Pour les acteurs de la société civile, la mauvaise foi largement démontrée par le pouvoir organisateur du processus électoral (Gouvernement, Parlement et la CENI) ne leur a laissé aucune possibilité de lui accorder le «bénéfice du doute» quant à l’organisation des élections crédibles et les oblige à une vigilance tous azimuts. Pour ce faire, la société civile se mobilise pour accentuer la surveillance du processus électoral en cours en tirant la sonnette d’alarme à chaque entorse dans la mise en œuvre des activités prévues par le calendrier électoral qu’elle évaluera à chacun des jalons qu’elle a positionnés ; dénonçant toutes les initiatives ayant pour objectif la prise en otage du processus électoral et mener des actions pour y faire échec. D’ailleurs, a-t-on appris, elle va mettre en œuvre la série d’actions planifiées pour garantir la transparence et la crédibilité des élections.

«Le Gouvernement n’a plus de prétextes pour ne pas organiser les élections le 23 décembre 2018. Car,  certains acteurs politiques ne cessent d’avouer qu’il y a des moyens nécessaires. Le peuple congolais n’attend que ça», a laissé entendre le Père Alain Nzadi-a-Nzadi, Directeur du CEPAS.

En cas de non organisation des élections le 23 décembre 2018, les acteurs de la société civile amorceront la mise en œuvre d’actions nécessaires à la mise en place d’une transition conduite par elle et sans Joseph Kabila, ni un membre du Gouvernement actuel.



Cela, parce qu’ils ont failli à leur obligation constitutionnelle et, ils ont été incapables d’honorer leurs engagements depuis 2016 et 2017 pour honorer les signatures apposées sur l’Accord de la Saint-sylvestre, mais ils ont simplement enfoncé la RDC dans le chaos. Ainsi, ils exigent au Gouvernement, entre autres, de mettre en œuvre, avant les dépôts des candidatures, toutes les mesures de décrispation politique contenues dans l’Accord de la Saint Sylvestre notamment, celle de la libération des prisonniers politiques ; de libérer l’espace médiatique et public en veillant au respect de la liberté de la presse et de manifestation ; de discuter d’ores et déjà des modalités d’accéder aux unités spécialisées et à la logistique de la Monusco pour renforcer la sécurisation du processus électoral conformément à la résolution 2409 du Conseil de Sécurité. Aussi, il a été exigé aux acteurs engagés dans le processus électoral qu’ils signent un acte d’engagement au respect des droits fondamentaux.

Voilà pourquoi, les acteurs de la société civile souligne que le véritable enjeu est que le peuple se réapproprie son destin, en pesant de tout son poids sur le processus électoral en cours, pour qu’il se déroule de la manière la plus transparent et crédible et qu’il aboutisse au choix des personnalités qui pourront véritablement prendre en compte ses aspirations profondes.

Enfin, la société civile de la RDC appelle les Nations Unies, l’Union Africaine, la SADC, la CEEAC et la CIRGL à accentuer la pression sur toutes les parties prenante au processus électoral en RDC pour qu’elles mettent en œuvre, sans délai, l’Accord du 31 décembre 2016 en toute bonne foi et dans son intégralité, conformément à la résolution 2348 du 31 mars 2017 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

Jules Ntambwe
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