*Deux irrégularités majeures ont milité en faveur de ce report. D’abord, l’accusé principal n’aurait pas été régulièrement saisi. Puis, le délai d’affichage et de la tenue d’audience. Et, les juges, agissant en toute responsabilité, ont acquiescé. Voilà pourquoi, les Avocats de la défense les en félicitent.

Jusque-là, les Avocats relèvent qu’en son temps, la citation aurait été envoyée à leur client à son adresse de la commune de Lubumbashi qui, à son tour, ne se serait pas efforcée de la lui faire parvenir à l’étranger où il séjourne depuis près de deux ans.

Dans le même cas, Darryl Lewis, un des co-accusés de Katumbi, n’aurait pas été régulièrement notifié, depuis les USA où, selon des sources concordantes, citées par Jeune Afrique, il n’aurait pas obtenu de visa auprès de la chancellerie congolaise basée à Washington.

A propos du délai, fait-on observer, entre la date d’affichage d’audience et le jour de sa tenue, la loi prescrit trois mois. Or, ici, l’affichage était intervenu, le 27 avril. Et, le 27 juin, le jour de la tenue d’audience, il n’y a que deux mois.

Aux yeux des Avocats de Katumbi et consorts qui, au passage, félicitent les juges pour avoir fait leur travail en toute responsabilité, le dossier n’était pas prêt à être examiné, quant au fond.

Parmi eux, l’un est allé plus loin, jusqu’à affirmer que, tôt ou tard, puisqu’à son avis, le dossier serait vide, les juges seront amenés à le classer sans suite.

Dans les coulisses de la Cour, les partisans de Katumbi dont Delly Sessanga, le Secrétaire Général d’Ensemble pour le changement, sa plateforme née à Johannesburg après l’émiettement du Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au changement, crie simplement à l’acharnement contre un des candidats sérieux engagés dans la course à la présidentielle 2018.

Plusieurs affaires, en effet, tentent de traîner l’honneur et la personnalité de Katumbi dans des sales draps.

Au recrutement des mercenaires dont le procès vient d’être renvoyé au 10 octobre 2018, il y a lieu de rappeler qu’il est également poursuivi pour la détention, des années durant, de la nationalité italienne, alors qu’il assumait des lourdes charges d’Etat, au niveau de l’ex-Province du Katanga.

Tout récemment encore, la Police nationale l’avait accusé d’être l’un des principaux instigateurs d’une milice dont les effets nocifs dans ses opérations ont enflammé le climat social et troublé la paix en Ituri, à Aru.

Mais, ce n’est pas tout. Car, la Cour suprême de justice, faisant office de Cour de cassation, avait ouvert dernièrement une information judiciaire l’accusant de détention d’un passeport falsifié, profitant ainsi d’un incident survenu à l’aéroport de Zaventem.

En un mot comme en mille, s’il faut compter au bout de doigts, il en a cinq en termes de dossiers en cours.

Et, pourtant, lors d’un meeting au cours duquel, il s’est adressé aux congolais en lingala sur la Place Sainte Thérèse, le 9 juin dernier, Katumbi promettait de rentrer à Kinshasa via l’aéroport international de N’djili pour le dépôt de sa candidature à la présidentielle 2018.

Aux dernières nouvelles, lundi dernier, il aurait réitéré la même promesse en fixant, cette fois-ci, la date autour du 24 ou 28 juillet, pour ce retour au pays.

Mais, au vu de tableau et des affaires qui se multiplient, alors qu’il était compté parmi les cas emblématiques listés au bénéfice de la décrispation consignée dans l’Accord de la Saint Sylvestre, tel que conclu sous la barbe des Evêques, comment va-t-il participer aux prochaines élections ? Est-il possible que dans ce climat aussi tendu qu’ambigu, que Katumbi rentre, batte campagne et gagne les élections et que les autorités judiciaires, politiques et policières le lui laisse faire ? Pas si aisé à répondre, en tout cas. D’où, la nécessité, pour tous les intervenants au processus de consolidation de la paix et de la démocratie en RD. Congo, de poursuivre leurs missions de bons offices.

LPM
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